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Devenez adepte de la cuisine au micro-ondes !
Avec quelques ingrédients basiques de votre frigo et de vos placards, vous voilà avec un superbe plat gourmand et équilibré pour régaler toute la famille : Poulet au caramel, Parmentier au confit de canard, œuf cocote au saumon fumé, Gratin dauphinois express...
50 recettes originales pour sublimer la courgette
Gaufres de courgettes, Courgettes farcies au jambon façon pizza, Lasagnes aux courgettes et truite, Hachi parmentier aux courgettes, Cake courgettes-chèvre...
Des recettes faciles à la portée de tous et qui donnent l'eau à la bouche.
Avec : Cynthia Erivo, Alia Shawkat, Ibrahima Ba, Honor Swinton Byrne, Zainab Jah, Suzy Bemba et Vincent Vermignon
Distribué par Épicentre Films
Genre : Fiction
Origine : France, Royaume-Uni, Grèce
Durée : 1 h 33
Synopsis :
Sur les plages paradisiaques d’une île grecque, personne ne remarque
Jacqueline. Personne sauf Callie, une guide touristique américaine. Leur
amitié naissante pourrait guérir Jacqueline d’un traumatisme enfoui et
lui permettre d’affronter les fantômes de son passé.
A propos du réalisateur :
Anthony Chen est né à Singapour et détient une maîtrise en réalisation de la National Film and Television School en Angleterre. Il a réalisé plusieurs courts-métrages primés, dont GRANDMA. ILO ILO son premier long-métrage est sélectionné au 66e Festival International du Film de Cannes. Plébiscité par la presse et le public du festival, il reçoit des mains d’Agnès Varda, alors Présidente du Jury, la Caméra d’Or décernée à l’unanimité. Le film sort en France le 4 septembre 2013 et connaît un joli succès en salle.
WET SEASON, son deuxième film, est sélectionné au TIFF (Festival International du film de Toronto) et à Belfort où il reçoit le Prix Ciné +. UN HIVER À YANJI (THE BREAKING ICE) est son premier film en langue chinoise réalisé en Chine. Il est sélectionné dans la section Un Certain Regard du Festival International du Film de Cannes 2023.
L'ÉCHAPPÉE (DRIFT) a marqué ses débuts en langue anglaise et a été présenté en avant-première à Sundance en 2023.
Anthony Chen est également producteur associé à GIRAFFE PICTURES.
A propos des interprètes :
Cynthia Erivo est une actrice Britannique. Elle est à la fois actrice, et productrice. On a pu la voir notamment dans Les veuves, Sale temps à l'hôtel El Royale, Harriet, Luther, soleil déchu.
On pu la voir à la télévision également ainsi que dans des comédies musicales à Broadway.
Dans le film elle interprète Jacqueline.
A ses côtés Alia Shawkat, actrice américaine, qui joue Callie. Parmi les films que l'on peut citer Les rois du désert, Bliss, Les runaways, Elle s'appelle Ruby, Arrested Development, 20th century woman, First Cow.
Côté masculin : Ibrahima Ba qui est Ousmane. Cet acteur français a été vu dans Tirailleurs, Farang.
Adapté du roman d'Alexander Maksik, A Marker to Measure Drift, ce film nous mène en Grèce, on le comprend par nous-même car le pays n'est jamais cité. C'est là où une femme du nom de Jacqueline, survit comme elle le peut.
Petit à petit, avec des flashbacks, on découvre la vie de cette dernière avant qu'elle n'arrive sur cette île et le lourd passé qu'elle peut porter.
En effet, issue d'un milieu aisé, Jacqueline qui vivait à Londres, mais rendait visite à sa famille au Libéria a été victime d'un drame atroce qui hante ses jours comme ses nuits.
Formidablement interprétée par Cynthia Erivo, Jacqueline a deux visages, celle de la femme qu'elle était auparavant et celle meurtrie qui subsiste comme elle peut, avec un air fermé, triste, ce qui ce comprend aisément étant donné ce qu'elle a pu endurer et endure encore.
Une autre femme, Callie, solaire, va l'aider à retrouver le sourire ou du moins un semblant. Jacqueline va pouvoir s'exprimer, échanger et se sentir reconnue comme un être humain.
Via Jacqueline, le réalisateur aborde le thème des migrants, mais ce n'est pas le sujet principal du film. Nous sommes plus ici dans un long métrage qui parle de la survie, celle physique car cette femme doit trouver à dormir, à manger, mais celle aussi psychologique car elle doit arriver à "oublier"ce qu'elle a pu endurer, chose qui lui sera difficile à faire, et les faits passés sont mille fois pire que son errance sur cette île.
Anthony Chen fait aussi de nombreuses fois référence au rouge soit avec un foulard, un parapluie, mais aussi en montrant à l'écran l'époque menstruelle de Jacqueline.
Avec une mise en scène soignée, une belle lumière, de fabuleux paysages, L’Échappée malgré un récit fort, est un film doux dans la plupart des scènes, ce qui peut paraître contradictoire, et surtout authentique.
MA NOTE : 3.7/5
Festivals :
La Roche sur Yon - Compétition Internationale Sundance - Première section, USA Hong Kong IFF - Auteurs section, Hong Kong Beijing IFF - Panorama, Chine Shanghai IFF, Chine Bucheon International Fantastic Film Festival BIFAN, METAL NOIR, Corée du Sud UNHCR Malta, Malte Melbourne IFF, Australie Espoo Ciné International Film Festival, Finlande Nashville FF, USA Hawaii IFF, USA Film Fest Tucson, USA Santa Fe IFF, USA Sao Paulo IFF, Brésil Hofer filmstage, Allemagne Thessaloniki IFF - Open Horizons section, Grèce Miami Gems, USA Denver FF, USA Festival international du cinéma d'auteur de Rabat, Maroc Taipei Golden Horse FF, Taiwan International Crime and Punishment Film Festival, Turquie International Film Festival of India - IFFI Goa, ICFT UNESCO GANDHI MEDAL AWARD, Inde Singapore IFF, Singapour Paris Film Week, France Kerala IFF, Inde Hong Kong Metropolitan University, Hong Kong Glasgow Film Festival, UK British Urban Film Festival, UK Borderlines Festival
Crédits photos et vidéo : Epicentre Films
SORTIE EN SALLE LE 24 AVRIL 2024 L’ÉCHAPPÉE Titre original : Drift Réalisé par Anthony Chen Avec : Cynthia Erivo, Alia Shawkat, Ibra...
Avec : Daniel Berloux, Majida Ghomari, Oussem Kadri, Gérard Chaillou, Rachid Moura
Distribué par Hésiode Productions
Genre : Drame
Origine : France
Durée : 1 h 48
Synopsis :
Le père Jacques Hamel et Adel Kermiche,
deux destins se sont croisés pour le pire. En juillet 2016, Adel
Kermiche a tué le père Jacques dans son église. Le parcours chaotique,
tourné vers la destruction a anéanti une vie tournée vers l’autre et le
sacré. Pourtant de cet anéantissement a jaillit mondialement un
témoignage de bonté, celui du père Jacques. Un prêtre, discret, dont la
vie d’engagement était tournée vers son prochain. À Saint-Etienne du
Rouvray, dans la ville frappée par cet attentat, musulmans et chrétiens
ont renforcé leur dialogue dans le respect.
A propos de la réalisatrice :
Réalisatrice, productrice, scénariste, actrice, Cheyenne-Marie Carron possède plusieurs cordes à son arc. Cette dernière est passée derrière la caméra pour A une madone où elle jouait dedans. Puis dans sa filmographie on peut noter Ne nous soumets pas à la tentation, La fille publique, L'apôtre, Le fils d'un roi, La beauté du monde, Je m'abandonne à toi. Des films faisant souvent référence à la religion.
A propos des interprètes :
Daniel Berlioux est un acteur français qui joue dans ce film le père Hamel. On a pu le voir dans des seconds rôles comme dans Riens du tout, Coup de chaleur, Le pantin, Demi-sœur, Une vie après ainsi que dans de nombreuses apparitions à la télévision.
Oussem Kadri interprète Adel. Avec trois ans de carrière il était à l'affiche de Pax Massilia et La couleur dans les mains.
Quant à Majida Ghomari, qui interprète Fatima dans ce long métrage la mère d'Adel, elle a déjà beaucoup tourné à la télévision et dans quelques films comme La ritournelle, Maman a tort, Santa & Cie, Soumaya, Intraitable, Mon fils Malik. A noté qu'elle a déjà tourné par deux fois sous la direction de Cheyenne-Marie Carron.
Il tenait à la réalisatrice de faire un film hommage à ce prêtre et cela au lendemain même de cet attentat. Elle a pris le temps, mais le 24 avril elle aura tenu parole et ce long métrage sera sur les écrans.
Il fait écho avec ce qu'il se déroule et pourtant la réalisatrice ne porte pas de jugement elle donne juste les faits tels qu'ils se sont produits.
Jusqu'au final de ce long métrage c'est un processus qui se met en place pour amener Adel à commettre cet acte. Sa mère a fait tout ce qu'elle pouvait pour l'élever et qu'il trouve sa place dans la société, mais de rencontres, en rencontres, il ne prendra pas le chemin imaginé par Fatima qui a tenté de le guider. Il se radicalisera et ira jusqu'au geste fatal. On assiste donc au long cheminement qui s'opère dans la tête d'Adel jusqu'à ce jour J.
Que l'on soit croyants ou non, pratiquants ou pas, cette histoire est une réalité comme nombre de films sur différents sujets.
Il s'agit bien d'une fiction et non d'un documentaire en ce qui concerne Que notre joie demeure.
Les comédiens moins connus pour certains, et c'est peut être une bonne chose, livrent tous une prestation plus qu'honorable.
Ce long métrage véhicule un message de paix et ne juge pas et en cela c'est une bonne chose.
Lent,
très lent par son rythme, la réalisatrice tout au long du visionnage
prend le temps de situer les choses et de présenter les personnages.
J'ai trouvé Que notre joie demeure un peu trop long, 1 h 30 pour la durée aurait suffit.
Un
sujet sensible que Cheyenne-Marie Carron ose aborder et qui nous
questionne. Ce film touchera certaines personnes, d'autres non, mais on
ne peut nier que cette réalisatrice va jusqu'au bout de ses idées, de
ses croyances et livre un cinéma qui lui est propre.
MA NOTE : 3.3/5
Crédits photos et vidéo : Cheyenne-Marie Carron - Hésiode Productions
SORTIE EN SALLE LE 24 AVRIL 2024 QUE NOTRE JOIE DEMEURE Réalisé par Cheyenne-Marie Carron Avec : Daniel Berloux, Majida Ghomari, Ousse...
2123. Dans un futur où la sécheresse a ravagé la Terre, l’humanité est
contrainte de sacrifier une partie de la population : toute personne de
plus de 50 ans sera transformée en arbre. La société est régie par des
règles impitoyables. Le jour où Stefan voit sa femme condamnée
prématurément par le système, il décide de prendre les plus grands
risques pour changer son destin.
A propos des réalisateurs :
Sarolta Szabó et Tibor Bánóczki forment un duo de réalisateurs hongrois.Tous deux sont diplômés de l’université Moholy-Nagy d’Art et de Design à Budapest. Sarolta a ensuite poursuivi ses études au Royal College of Art et Tibor à la National Film and Television School au Royaume-Uni. Ils entament alors leur partenariat artistique en se concentrant sur des projets de films d’animation.En 2010, ils s’installent en France, où ils réalisent deux courts métrages d’animation, Les Conquérants et Leftover, sélectionnés dans de nombreux festivals tels que le festival de Sundance et celui de Clermont-Ferrand. Les deux films ont été présélectionnés pour les Césars. Ils vivent et travaillent actuellement en Hongrie.Sky Dome 2123 est leur premier long métrage d’animation.
Notes d'intention des réalisateurs :
"Il y a quelques années, nous étions assis ensemble dans le plus beau parc de Budapest, sur l’île de Margit, pour esquisser le concept de base de Sky Dome 2123. A ce moment-là, nous n’osions même pas imaginer que la réalité puisse ressembler à notre histoire fictive – si tôt, qui plus est. Ou bien même que nous ferions un film post-apocalyptique pendant les jours d’une véritable « apocalypse ». Le réchauffement climatique, les réfugiés climatiques, la pandémie, la guerre, la crise énergétique. Le descriptif «Poly-Crise» fait désormais partie de nos vies. La science-fiction, c’est imaginer un avenir possible. Or Sky Dome 2123 semble correspondre à ce qui passe ici et maintenant. Les films post-apocalyptiques racontent généralement l’histoire d’êtres humains et la suprématie de la race humaine sur le monde. A la fin de la plupart de ces histoires, les personnages poursuivent leur vie, en dépit des dégâts causés par les humains à la planète. Les héros survivent grâce à ce qu’il reste de la nature et la civilisation reprend, avec la promesse que les générations futures reconstruiront le monde. Ces films semblent nous rassurer sur le fait que l’espèce intelligente et supérieure que nous appelons avec orgueil Homo Sapiens brillera à jamais d’un glorieux éclat, peu importe à quel point nous détruisons l’environnement dans lequel vivons. Ces films nous réconfortent : si nous sommes capables de sauver la planète sur un écran de cinéma, pourquoi ne se-rions-nous pas capables de le faire en vrai... Mais le pouvons-nous réellement ?
Sky Dome 2123 est notre réponse à la question : « À quoi ressemblera le futur de l’humanité ? ». Le film n’a jamais eu pour vocation de donner une réponse facile et rassurante à cette question. Dès les premières esquisses, nous avons voulu raconter une histoire différente.
Sky Dome 2123 est une histoire d’amour. Les personnages principaux, Stefan et Nóra, ne sont pas des héros. Ce sont des gens ordinaires qui ont dû faire (face à) un choix important.
Que se passerait-il si, pour un instant, la race humaine pouvait considérer qu’elle n’est qu’une partie de quelque chose de plus grand ? Si nous pouvions comprendre que la vie elle-même est plus importante que la vie humaine ? Et si nous ne nous contentions pas d’effleurer la surface avec des mots mais que nous franchissions le pas vers un avenir transhumain ?
Nous avons essayé d’équilibrer l’histoire afin de donner au spectateur une plus grande liberté d’interprétation pour la fin. D’un côté, cette histoire traduit qu’il n’est pas nécessaire de préserver l’humanité à n’importe quel prix ; de l’autre côté, grâce à leurs agissements, nos personnages principaux sauvegardent quelque chose de profondément humain : c’est aux spectateurs de décider ce qu’ils en retiennent. Stefan choisit-il de suivre Nóra parce qu’il veut sauver la vie sur Terre, ou simplement parce qu’il veut simplement être avec elle pour toujours ? Son acte est-t-il héroïque, ou bien est-ce un simple acte d’amour (égoïste) ? La fin inévitable de leur vie humaine peut-elle vraiment marquer le début d’un autre type de vie – pour eux comme pour la planète ? La science-fiction a le pouvoir d’être divertissante, tout en permettant la réflexion. Ce serait être idéaliste que de penser que les films peuvent changer la manière dont les gens pensent. Cependant, nous espérons que notre film pourra susciter une discussion avec des opinions divergentes, des réactions émotionnelles, peut-être même de l’indignation. Ouvrir le débat autour d’un fi lm est tout ce dont nous pouvons rêver en tant que réalisateurs. Nous devons repenser notre manière de traiter la planète. Sky Dome 2123 nous donne une idée de ce qu’il se passera si nous ne le faisons pas".
Pour aller plus loin - Au sujet de l'animation et du style visuel :
"Nous avons toujours pensé Sky Dome 2123 comme un film hybride un peu spécial, à mi-chemin entre les prises de vues réelles et l’animation. Nous voulions que nos personnages animés puissent exprimer des émotions réelles, de la même manière qu’un acteur. C’est pour cette raison que nous avons souhaité travailler avec de vrais acteurs.Nous pensons que la rotoscopie (qui consiste à redessiner par-dessus les acteurs), ainsi que notre approche artistique de l’esthétique visuelle, permettent de rendre ce film vivant et attractif pour un large public. En revanche, notre technique de rotoscopie n’est pas digitale : elle n’est pas effectuée par un logiciel. Tout est dessiné à la main par une équipe d’artistes, qui s’inspirent de l’animation 2D traditionnelle.
Les décors de Sky Dome 2123 sont construits en 3D. Tous les arrière-plans ont des textures réalistes, qui reposent sur une bibliothèque de photos d’objets naturels et de matières que nous avons photographiées et collectées au cours de ces dernières années. L’utilisation de la photographie avec des couleurs et des effets spéciaux (sable, pluie, poussière, etc.) crée un environnement spectaculaire, mêlant une sensation réaliste et une forte touche artistique. Les spectateurs vont pouvoir voyager aux côtés des personnages principaux, à travers de nombreux endroits visuellement forts et en même temps familiers : la ville futuriste de Budapest, le Lac Balaton qui cache le Générateur, le désert avec les ruines des villes abandonnées, ou encore les montagnes slovaques des Tatras. Nous avons conçu chaque parcelle de ce monde en s’appuyant sur l’histoire imaginaire de cette société futuriste, tout en gardant en mémoire que chaque détail ou objet devait raconter la même histoire. Pendant plusieurs années, nous avons élaboré avec soin le mode de vie de cette société : quel genre d’énergie ils utiliseraient, quel type de technologie serait à leur disposition, ou bien comment l’architecture actuelle de Budapest aurait pu se transformer au cours des siècles. Tous les modèles de bâtiments, en passant par les voitures et les objets, sont le reflet du défi environnemental que le futur nous réserve.En voyageant à travers ce monde futuriste, nos personnages principaux réalisent à quel point ils ont perdu leur vraie nature. Il semblerait que la longue évolution de la vie sur Terre, à son pic avec l’Homo Sapiens, touche finalement à sa fin. Ainsi, ils décident d’être les premiers à faire partie d’un nouveau cycle d’évolution. À présent, alors que le monde entier semble paralysé par la peur, les humains ont une occasion unique de comprendre ce qu’ont com-pris nos personnages. Qu’il est temps de rendre à la nature sa liberté".
Les réalisateurs ont fait le choix d'un long métrage post-apocalyptique et sous forme d'animation. Le résultat est globalement bien fait. L'histoire nous plonge dans ce que la terre est devenue tout en gardant une histoire d'amour en trame de fond.
Je ne suis pas à proprement parler, une pro des films en 2 ou 3D. J'ai trouvé que c'était bien pensé et réalisé, et le fait que de vrais personnages aient joué leurs rôles et qu'ensuite la technique soit venue s'intégrer ne m'a pas dérangée. Les images sont superbes et l'on prend plaisir à visionner ce film.
On aborde ici, bien entendu la climatologie, l'écologie et le mal est fait. J'ai apprécié que ce film d'animation incorpore ce couple qui s'aime. Pour celles et ceux qui ne seraient pas adeptes de science-fiction - ce qui est mon cas - Sky Dome fascine et l'on suit avec intérêt ce qu'il va arriver aux protagonistes.
Je dois avouer que j'ai pensé au film Soleil vert par moments. En se projetant dans le futur, s'il doit être ainsi, ça ne donne pas vraiment l'envie de vivre dans ce monde.
En effet, si les
réalisateurs voient le futur de cette manière, on admet que c'est tout fait réaliste et fondé. Si
dans les centaines d'années à venir, l'avenir s'annonce ainsi ce n'est
pas réjouissant et annonce une triste réalité.
Sky Dome nous prouve qu'il faut être réaliste et qu'au plus haut point il faudrait peut être faire bouger les choses afin de ne pas en arriver là.
Heureusement, l'amour peut sauver bien des choses et Sky Dome 2123 le prouve. Rien n'est jamais terminé, lorsque des gens s'aiment et font tout pour se le prouver. Malgré une fin que l'on interprète à sa manière, on peut penser que la nature reprend toujours ses droits et qu'après Adam et Eve il peut y avoir Nora et Stefan qui seront peut être le couple sauveur de l'humanité. A vous de deviner la suite comme il vous plaira...
Avec : Tergel Bold-Erdene, Nomin-Erdene Ariunbyamba, Bulgan Chuluunbat, Ganzorig Tsetsgee, Tsend-Ayush Nyamsuren
Distribué par Arizona Distribution
Origine : France, Mongolie, Portugal, Pays-Bas, Allemagne, Qata
Genre : Drame
Durée : 1 h 43
Synopsis :
Zé a 17 ans et il est chaman. Il étudie dur pour réussir sa vie, tout en communiant avec l’esprit de
ses ancêtres pour aider les membres de sa communauté à Oulan-Bator.
Mais lorsque Zé rencontre la jeune Maralaa, son pouvoir vacille pour la première fois et une autre réalité apparaît.
A propos de la réalisatrice :
Lkhagvadulam Purev-Ochir est une scénariste et réalisatrice mongole née en 1989. Elle a obtenu son diplôme en réalisation à l’Université de Dokuz Eylul en Turquie, avant de suivre la formation en scénario de la FAMU (République tchèque) en 2015. Elle a ensuite obtenu son Master de scénariste en 2018 à l’école KinoEyes : The European Movie Masters (Portugal). Elle a également enseigné à la Mongolian School of Film, Radio, and Television.
Lkhagvadulam Purev-Ochir a réalisé plusieurs courts-métrages, dont Mountain Cat (2020), sélectionné au Festival de Cannes, ainsi qu’à Sundance et Busan et Snow in September (2022) qui a reçu le Lion d’or du meilleur court-métrage à Venise en 2022 et le Prix du Meilleur court-métrage à Toronto. En 2023, elle réalise son premier long-métrage Un jeune chaman, prix de la meilleure interprétation masculine à Venise (Orizzonti), sélectionné pour représenter la Mongolie aux Oscars 2024.
A propos des interprètes :
Magnifique interprétation de Tergel Bold-Erdene et pas étonnant qu'il ait obtenu le prix d'interprétation à La Mostra de Venise.
Ce jeune comédien est Zé dans ce film. Incroyable de penser qu'il débute au cinéma avec ce rôle.
Quant à Nomin-Erdene Ariunbyamba, qui joue Maralaa, elle en est à son second film car elle a déjà tourné dans Snow in september.
Ce long métrage se déroule en Mongolie et plus spécialement à Oulan-Bator. Ce n'est pas la première fois que l'on voit un film se déroulant dans cette capitale, et tout comme dans Si seulement je pouvais hiberner, on retrouve l'ambiance de cette grande ville. Un mélange d'ancien et de moderne ou les traditions se rencontrent.
Zé, habite du côté des yourtes et des tôles ondulées. On y voit la pollution de la ville. Où réside Zé c'est plus la banlieue de Oulan-Bator mais où vivent de nombreuses personnes. Le protagoniste espère vivre plus tard dans l'une des innombrables tours qui jonchent la capitale. Il va souvent dans le centre ville et plus particulièrement dans les centres commerciaux qui regorgent de boutiques ainsi que dans les lieux où se trouvent différents jeux vidéos.
Pour lui qui est un chaman très jeune, ces endroits sont une échappatoire à sa vie quelque peu monacale. En effet, doté d'un don il prodigue son savoir en disant des choses qui risquent d'arriver et son ressenti vis à vis des personnes qui viennent le "consulter".
Il est très étonnant de découvrir un garçon si jeune, d'une beauté rare, studieux, alors que ses camarades de classe sont assez délurés et vivent à leur époque : vissés à leurs portables, ils sortent, parlent de sexe, etc..
C'est sans compter le jour où il va rencontrer Maralaa qui va complètement l'envouter et lui faire vivre des expériences qu'il n'avait jusqu'alors jamais faites, comme celle de se laisser teindre les cheveux, aller en boîte de nuit... Il va délaisser sa vie "d’ascète" qu'il avait jusqu'à là, et perdre de son don, jusqu'à commettre quelques bêtises, mais n'est-ce pas de son âge ?
La réalisatrice nous propose une plongée au cœur de la modernité et traditions. A y réfléchir, on voit bien que Zé est tiraillé entre l'amour qu'il porte à Maralaa, mais aussi au pouvoir de faire du bien qui lui a été donné.
Lkhagvadulam Purev-Ochir ose nous montrer que les jeunes Mongoles ont envie d'autres choses et qu'ils doivent évoluer sans perdre leur culture. Ils peuvent très bien concilier le passé et le présent et même le futur sans pour cela renier leurs origines.
On peut être surpris de voir que ce pays évolue comme les autres, et pourtant il le faut. Cette jeunesse qui est la génération de demain est très bien décrite.
Un film fort, qui nous prouve que malgré les nouvelles technologies, le passé et les coutumes peuvent perdurer, sans que pour cela les jeunes gens d'aujourd'hui ne puissent pas s'adapter au présent. Il suffit juste de savoir faire cohabiter les deux.
MA NOTE : 3.9/5
Festivals :
Mostra de Venise 2023, Compétition Orizzonti | Meilleur acteur pour Tergel Bold-Erdene
Festival des 3 Continents
Asian Film Awards 2023 | Meilleure révélation pour Tergel Bold-Erdene