Avec :
Margarita Rosa de Francisco,
Edoardo Pesce,
Gabriel Montesi
Distribué par Filmo
Genre : Drame
Origine : Italie
Durée : 1 h 46
Synopsis :
Magdalena
et son fils Julio César partagent des nuits de salsa, des souvenirs et
des revenus très précaires en travaillant pour un trafiquant de drogue
local dans la banlieue de Rome. L’arrivée d’Inès, une jeune et
séduisante Colombienne qui travaille comme passeuse de drogue, menace de
bouleverser la fragile stabilité de la famille.
Ce film débute par une scène où les gens dansent sur des rythmes latinos, ne fait pas penser que nous sommes en Italie, non loin de Rome.
En effet, Magdalena et son fils Julio Cesar sont dans un endroit où l'on danse la salsa, le mambo, le cha-cha. On comprend rapidement que Magdalena n'est pas une mère comme une autre. Avec de gros penchants pour l'alcool, la drogue, cette femme ne veut pas vieillir et l'on découvrira plus tard qu'elle n'est pas originaire de l'Italie mais de Colombie.
Magdalena et Julio Cesar se font de l'argent en accueillant des "mules" et cette fois ci c'est une jeune femme qui a remplacé au pied levé quelqu'un, et qui n'a jamais fait cela de sa vie, qui atterrit chez eux.
On se rend vite compte que Magdalena est jalouse de cette personne et que son fils va en tomber amoureux.
Ce long métrage est surtout basé sur la relation fusionnelle, voire destructrice, entre la mère et son fils. Ces deux là ont toujours vécu ainsi et mis à part la mort on ne voit pas ce qui pourrait changer leur existence.
Cette dernière le veut rien que pour elle, et hors de question de partager. On ressent le mal être de ce Julio mais celui-ci aime sa mère d'un amour profond, comme peut aimer un fils pour sa mère et même si parfois il se rebelle il lui cède à tout.
On ressent une certaine tension qui règne et leur relation peut être nocive à l'un comme pour l'autre.
Ce long métrage vaut bien entendu pour l'histoire, mais surtout par la prestation à la fois de
Margarita Rosa de Francisco en mère autoritaire, possessive, tombant dans tous les excès mais aussi par l'interprétation de Edoardo Pesce plus dans la retenue, et ne trouvant pas en fait sa place comme il le devrait.
On apprécie également El paraiso pour sa musique hispanique qui nous fait voyager et ce paradis comme son titre l'indique le fils l'atteindra t'il autrement que par des voyages artificiels ou en se libérant du poids écrasant de sa mère ?
MA NOTE : 3.7/5
Festivals et prix :
Mostra de Venise : Prix Orizzonti de la meilleure actrice,
Prix Orizzonti du meilleur scénario
Crédits photos et vidéo : Filmo
DISPONIBLE SUR FILMO LE 1ER MAI 2025 EL PARAISO Réalisé par Enrico Maria Artale Avec : ...
LESESPRITSLIBRES,
c'est l’histoire d’une folle aventure où patients atteints de la
maladie d'Alzheimer et soignants se rejoignent pour vivre une expérience
thérapeutique unique faite de théâtre, de musique et de poésie. Dans
cette grande maison ouverte, l’accompagnement prend une tout autre forme
: plus de blouses blanches ni de couloirs aseptisés mais des espritslibres et bien vivants.
Ma critique :
Ce troisième film fait partie d'une trilogie réalisée par le réalisateur et en est le troisième volet. En effet, sont déjà sortis Après prendre soin, Première ligne sur la période de la pandémie. Ces trois documentaires ont tous pour sujet la maladie d'Alzheimer.
Bertrand Hagenmüller le réalisateur a pensé, et en bien, que de montrer l'accompagnement pour les personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer, serait une bonne idée. Elle l'est d'autant plus, que durant plus d'une dizaine de jours, quelques malades vont vivre dans un petit "château" qui a été loué, et suivre des ateliers théâtre, où l'on joue, danse, chante...
Tous se retrouvent ensemble, qu'ils soient soignants, souffrants, et même enfants car certains viennent en famille. Ici point de blouses blanches, les personnes atteintes de cette maladie sont toujours accompagnées, mais ne le ressentent pas au contraire, ils ressentent un bien être qu'ils n'ont pas forcément dans le lieu où ils sont soignés habituellement.
Dans un contexte différent, on se rend compte, que les docteurs, infirmières, et autres? ont plus de temps à leur consacrer et les progrès ne sont pas négligeables.
Voir ces gens d'un certain âge perdre l'esprit est vraiment triste, mais pourtant ils sont émouvants lorsqu'ils pensent avoir 7, 8, 9 ou 10 ans, vivre encore chez leurs parents et l'on se rend compte que cette maladie peut toucher n'importe qui.
Avec le théâtre ils vont rentrer dans un rôle et parfois être surprenants, même amusants dans leur comportement, leurs dires, ou leur façon de parler.
Cet endroit qui devient un lien intergénérationnel, les aide à se sentir mieux dans leur peau et ils arrivent à s'exprimer, même si parfois certain(e)s sont agressifs, disent des gros mots, mais ici le temps ne compte plus.
On aimerait peut être en savoir plus sur chaque personne, l'âge, ce qu'ils faisaient dans la vie, mais ce n'est pas dit dans ce documentaire. J'ai pu le lire par la suite, mais en fait ce n'est pas cela qui compte c'est de constater que dans un autre lieu qu'un EHPAD, un hôpital, un lieu spécialisé dans ce genre de maladie, qui peut vite devenir, sans doute pas un mouroir, mais où ils ont moins d'activité, ils s'épanouissent et les accompagnants médicaux également car ils passent plus de temps et apprennent à mieux les connaître. Un projet expérimental osé, mais bénéfique.
Bien que attristant de voir des personnes qui perdent la raison, leur vie, leurs souvenirs, ce documentaire n'est pas triste et lorsqu'à la fin on les voit avec un public qui apprécie ce qu'ils livrent, on se dit, que la science a certes encore beaucoup de chemin à faire, mais que rien n'est jamais perdu tant que l'humain sait rester proche et aider les malades atteints de cette maladie.
Pour en savoir plus :
A propos du réalisateur
Né en 1983, Bertrand Hagenmüller est réalisateur de films documentaires et sociologue. Après des études de sociologie à l’université de Bordeaux, son métier de sociologue et son goût pour la création l’amènent naturellement à filmer les gens qu’il interroge, et le film documentaire, prend peu à peu une place centrale dans son travail. Il obtient en 2011 un Master en réalisation documentaire.
En tant que sociologue, il intervient auprès des professionnels du social, médico-social et sanitaire, pour les accompagner dans le “prendre soin” des personnes vulnérables. Son travail de documentariste se partage entre des projets d’auteur pour le cinéma et la télévision et des créations de « médiation » au service de ses missions de formateur et de conférencier.
Au plus près des gestes et des regards, valorisant l’expérience des gens et la portée philosophique et humaine de leurs témoignages, ses films abordent les domaines du ”prendre soin” et de l’accompagnement des vulnérabilités (maladie d’Alzheimer, handicap, protection de l’enfance) et les enjeux politiques de la modernité (Notre-Dame-des-Landes).
Présentation du projet :
Des soignants et des résidents d’un EHPAD de la région parisienne, décident de se lancer dans un projet hors-norme : vivre ensemble pendant deux semaines dans une grande maison non-médicalisée, pour écrire un spectacle fait de théâtre d’improvisation, de musique et de poésie. Dans cette aventure, ils sont accompagnés d’une art-thérapeute, Emanuela Barbone, de trois musiciens (dont Tom Georgel, compositeur de la musique du film) et d’une poétesse, Mélanie Leblanc. Certains soignants font même le choix de venir en famille, avec leur partenaire et leur enfant. Loin des enfermements psychiques et physiques que l’on connaît parfois en institution, se développe sous nos yeux une expérience thérapeutique unique faite de douceur et de poésie, qui nous invite à poser un nouveau regard sur la maladie et la vieillesse.
Bien sûr la maladie d’Alzheimer est partout, dans les fugues de Didier, l’agressivité d’Anne-Marie, les confusions de Nicole et les désespoirs de Francine. Mais, la complicité que les patients tissent avec les soignants, l’ambiance familiale, la créativité partagée diminuent jour après jour les troubles des personnes “malades” et redonnent aux soignants le « sens du métier ». Et quand la troupe décide d’inviter les habitants de la ville pour assister à leur sortie de résidence, ils font face à un public sidéré de voir à quel point ceux qu’on réduit bien souvent à leur “maladie” sont encore capables de nous émerveiller.
Le réalisateur a souhaité un film lumineux, source de joie et d’inspiration, porté par une musique enlevée. On pleure, on rit, on espère, découvrant la maladie d’Alzheimer sous l’angle du possible et de la vie. A l’heure où près d’un million de personnes sont touchées par cette maladie en France, Les Esprits Libres est une épopée humaine, un récit d’évasion qui se révèle aussi un film-manifeste contribuant à alimenter le débat sur la nécessité de repenser l'accompagnement des personnes âgées dépendantes.
Les personnages :
- Les patients
DIDIER, 78 ans - ANNE-MARIE, 88 ans - ANTOINE, 78 ans - NICOLE, 90 ans
- Les soignants
JUSTINE, aide-soignante, 25 ans - EMANUELA, art-thérapeuthe cheffe d’orchestre du projet, 34 ans - KAËL, psychologue, 35 ans - STEVEN, éducateur sportif, 34 ans - TOM, 33 ans, compositeur, musicien et chef d’orchestre de la création musicale - MELANIE, 42 ans, poétesse
UN FILM POUR CRÉER LE DÉBAT PUBLIC
UN LIVRE MANIFESTE
La sortie cinéma des Esprits libres est accompagnée de l’édition d’un livre-manifeste, soutenu par la Caisse Nationale de Solidarité pour l’Autonomie et co-écrit par Laure Jouatel, médecin gériatre et autrice d’une étude scientifique sur le projet, Kévin Charras psychologue spécialiste des questions du grand âge et du handicap et Bertrand Hagenmüller réalisateur du film et sociologue.
Cet ouvrage, intitulé “Un autre accompagnement est possible”, s’appuie sur les paroles des patients et soignants présents dans le film documentaire pour mettre en lumière les bienfaits d’un lieu ouvert, intergénérationnel, peu médicalisé, dans lequel la création artistique joue un rôle central.
Ce livre, complémentaire au film, s’inscrit dans une démarche transversale, destinée à la fois aux spécialistes et à un large public soucieux de s’interroger sur le sujet. Il est une contribution théorique, pratique et politique pour imaginer de nouvelles formes institutionnelles de l’accompagnement des vulnérabilités.
UNE CAMPAGNE D’IMPACT
La campagne d’impact Les Esprits Libres permettra d’aller plus loin sur les sujets forts abordés par le film : la prise en charge de la maladie d’Alzheimer, les soins adaptés aux grands aînés, le rôle des aidants, la réflexion sur l’EHPAD de demain et le vivre-ensemble.
Cette campagne témoigne de la volonté de l’équipe des Esprits Libres de s’inscrire dans une démarche inédite, en proposant le film comme projet transmédia, et point de départ d’un changement systémique. Elle encouragera le grand public à agir avec les experts de terrain et associations compétentes sur ces sujets au travers d’appels à action concrets.
Une plateforme d’impact dédiée au film et son projet proposera en effet des appels aux dons pour aider les structures partenaires (associations, fondations) à atteindre leurs objectifs, ainsi qu’un annuaire des interlocuteurs compétents, et des actions de soutien telles qu’une pétition pour un modèle de soin plus ambitieux seront mis à disposition pour garantir que le film n’est que le début d’un véritable mouvement citoyen et artistique.
Enfin la campagne d’impact mettra en lumière des initiatives innovantes menées par des organisations publiques ou privées dans le domaine de l’accompagnement des personnes âgées dépendantes. Elle contribuera ainsi à fédérer les énergies désireuses de faire évoluer l’accompagnement, et constituera une source d’inspirations pour tous.
Campagne réalisée en partenariat avec Citizen 7 | Impact Lab.
MA NOTE :3.8/5
Festivals :
Sélections officielles
FIPADOC 2025 – compétition Documentaire nationale
MUSIC & CINEMA 2025 – Hors-compétition
Crédits photos et vidéo : Aloest Distribution - Julien Gidoin
Avec la participation du CNC, de la Région Bretagne, des ARS Pays de la
Loire, Île de France et Bretagne, des groupes LNA Santé, Klesia et
Malakoff-Humanis, de la Fondation Recherche Alzheimer, du Synerpa, de
France Alzheimer, de la Scam.
EN SALLE LE 30 AVRIL 2025 LES ESPRITS LIBRES Réalisé par Bertrand Hagenmüller Distribué par Aloest Productions Genre : Documentaire ...
LA PREMIÈRE BIOGRAPHIE SUR LARA FABIAN EN LIBRAIRIE
Chez Lara Fabian, tout est intense. De l’incarnation de ses chansons sur scène, jusqu’à l’émotion qu’elle met dans son interprétation, sans oublier l’engagement inaltérable qu’elle donne à la musique. Son parcours est celui d’une autrice-compositrice-interprète portée par une passion sans limites, et près de 40 ans après le début de sa carrière, elle est toujours présente, avec cette même voix qui a captivé et bouleversé le grand public.
À travers des témoignages inédits, mais aussi à travers l’analyse de plus de trente années d’interviews en télévision, à la radio ou dans la presse, Aurélien Lévêque propose de découvrir la face intime de l’artiste, ses inspirations, ses doutes, ses difficultés et ses réussites.
Dans un livre essentiel pour tous les admirateurs de Lara Fabian, il explore de manière exhaustive le répertoire de la chanteuse et en propose une lecture personnelle. Il retrace également le parcours artistique prolifique et durable d’une diva reconnue et admirée et interroge les plus grands moments de sa carrière. Derrière la voix de Lara Fabian, il y a l’histoire d’une étoile montante, de son audace et de sa gloire. Derrière la voix de Lara Fabian, il y a le récit de sa légende.
L’AUTEUR :
Aurélien Lévêque est agrégé de lettres modernes. Passionné de musique et particulièrement de chanson française, il suit la carrière de Lara Fabian depuis de nombreuses années.
En procédant à l’invalidation de l’arrêt Roe c. Wade, la Cour suprême américaine a fait un saut de cinquante ans en arrière, faisant en sorte que l’avortement n’est plus un droit protégé. Ce recul est symptomatique d’une polarisation déroutante. Dérangée par cette situation historique, la réalisatrice et féministe Léa Clermont-Dion s’interroge : quel impact ce recul juridique aura-t-il chez nous?
Le documentaire La peur au ventre explore la montée des groupes anti-avortement au Canada. La mobilisation se déroule à Washington, puis au Québec. Tout au long du récit, la cinéaste présente également la riposte féministe et pro-choix qui s’organise partout à travers le pays. Léa Clermont-Dion offre encore une fois un film coup de poing, alliant une analyse incarnée et un regard critique bien à elle.
Ce documentaire qui a obtenu le Prix Planète plus du Meilleur Documentaire nous démontre que rien n'est jamais acquis et qu'il faut toujours se battre, que les meilleures choses qui ont été emportées après des luttes parfois acharnées, peuvent basculer en un moment et que ces femmes anti-avortements font tout pour revenir en arrière.
On découvre donc des personnes lors de manifestations et qui veulent être entendues. En demandant aux protagonistes de parler, de dire ce qu'elles pensent, la réalisatrice qui fait partie également de ce documentaire, montre que des femmes, pourtant de notre époque, sont prêtes à aller jusqu'au bout pour gagner.
Léa Clermont-Dion ne tente pas de faire changer d'opinion, que l'on soit pour ou contre, elle prouve juste que les mentalités changent, un retour en arrière est voulu par certaines personnes, parfois jeunes. Cette montée de personnages anti-avortement démontrer que les mentalités changent et en montrant un face à face entre deux clans, les pour et les contres n'allons t'on pas tout droit vers une lutte acharnée qui peut se produire en France ?
Laissons les femmes libres de leurs corps et de décider elles-mêmes.
A propos de la réalisatrice :
Léa
Clermont-Dion est cinéaste, autrice et chercheuse à l’Université
Concordia. Elle est également la coréalisatrice avec Guylaine Maroist du
film Je vous salue salope
(2022), vu par un demi-million de personnes au Canada, vendu dans plus
de quinze pays, récipiendaire de trois prix Gémeaux, finaliste au prix
de meilleur film documentaire au Gala Québec Cinéma. Le documentaire a
été présenté dans une dizaine de festivals, dont le Festival
International du Film Francophone de Namur, Alice nella Città, la
section parallèle du Festival international du film de Rome, et le Human
Rights Film Festival de Berlin. D’autre part, Léa Clermont-Dion a
réalisé Janette et filles, récipiendaire du Gémeaux pour la Meilleure émission ou série documentaire : biographie ou portrait, arts et culture.
Dans les dernières années, elle a aussi coréalisé la série documentaire T’as juste à porter plainte (2021),
nommée aux Webby Awards dans la catégorie des vidéos documentaires et
gagnante du prix Numix pour le meilleur portrait documentaire. Cette
série a par ailleurs été intégrée à la formation obligatoire des
juristes lors de la création du Tribunal spécialisé en matière de
violence sexuelle et de violence conjugale au Québec. Son premier
court-métrage de fiction lancé en 2009, Sandra,
mettant en lumière Sarah-Jeanne Labrosse, a été présenté dans une
dizaine de festivals dont REGARD – Saguenay International Short Film
Festival, Fantasia International Film Festival, Hamilton Film Festival,
Outaouais Film Festival, Quebec City Film Festival, Rencontres
Cinématographiques de Québec, National Screen Institute.
En
plus de son travail de cinéaste, Léa Clermont-Dion s’impose également
comme une réalisatrice de balados documentaires. Elle signe comme
réalisatrice, scénariste et monteuse la série Pourquoi tant de haine?
récipiendaire du Prix Numix pour le meilleur Balado Société en 2023. Léa
Clermont-Dion est l’autrice de plusieurs ouvrages marquants, dont Salut, ça va ? (2024), Porter plainte (2023) nommé pour le Prix littéraire Janette Bertrand et le Prix du Gouverneur Général - Essai, Crève avec moi (Québec Amérique, 2019), qu’elle adaptera au cinéma avec Item 7, Les superbes (VLB, 2016) et La revanche des moches (VLB, 2014).
Dans
la dernière année, Léa Clermont-Dion a été nommée comme étant l’une des
12 vrais influenceurs du Québec par La Presse et parmi les 100
personnes les plus influentes dans la province par le magazine
L’Actualité. Elle a été finaliste pour le prix de L’artiste de l’année
par le CALQ.
MA NOTE : 3.6/5
Crédits photos et vidéo : Babel films - Vues du Québec Distribution
EN SALLE LE 30 AVRIL 2025 LA PEUR AU VENTRE Réalisé par Léa Clermont-Dion Distribué par Vues du Québec Distribution Genre : Documentai...
Avec : Mohammed Aldokhei, Hajar Alshammari, Mohammed Alttowayan, Mohammed Algarawi, Sarah Taibah
Distribué par Eurozoom
Genre : Thriller, drame
Origine : Arabie Saoudite
Durée : 1 h 52
Synopsis :
Fahad
Nassir travaille de jour dans un centre d'appel et de nuit comme
livreur à Riyad. Après un coup d'éclat, il se fait licencier du centre
et se retrouve dans une situation précaire, toutes ses économies servant
à financer le traitement de son père malade. Désespéré, Fahad vole le
stock d'alcool de trafiquants. Mais revendre ces produits s’avère plus
compliqué que prévu…
Ma critique :
Il est rare que l'on puisse visionner un long métrage venant d'Arabie Saoudite. L'action se situe à Riyad.
Voilà un thriller bien enlevé. Alors qu'il se rend à une fête foraine retrouver sa sœur et sa nièce, Fahad reçoit un appel alors qu'il est dans le parc d'attractions, blanchit, se rend à sa voiture, il se passe quelque chose mais on ne saura quoi que plus tard. En effet, nous retournons 15 jours en arrière pour comprendre l'histoire.
Fahad vit avec son père déjà âgé, sa sœur divorcée et sa nièce. Ils ne roulent pas sur l'or et lui tente d'aider tout le monde de son mieux. Licencié de son travail de jour, il va tenter de trouver de manière un peu crapuleuse de gagner de l'argent afin d'apporter à son père les soins dont il a besoin et de donner de l'argent à sa sœur qui tente de monter son entreprise.
Parallèlement, il est secrètement amoureux d'une ancienne collègue mais se rend compte du choc des cultures lorsqu'il l'invite à dîner.
Fahad est loin d'être méchant, n'a pas beaucoup de répondant et s'il ose commettre des faits, c'est uniquement pour le bien de sa famille.
Le réalisateur nous emmène dans la ville de Riyad et nous fait voir que tout n'est pas rose. En effet, si il y a un côté de la ville, où la vie va bon train, d'un autre côté où il n'est pas simple de s'en sortir.
L'Arabie Saoudite est très nuancée, et même si l'on peut croire que l'argent coule à flot il n'en n'est rien. Riyad est en effet très diversifiée, avec différentes classes sociales, et l'on peut voir que du côté où l'argent règne en maître on ne se prive pas de choses interdites normalement mais tout est fait de façon cachée.
On voit donc comme les gens travaillent en entreprise, on découvre la vie des livreurs, et celle de ceux qui font la fête, qui se rendent dans des hôtels, des restaurants luxueux.
Fahad est quelqu'un qui est très perturbé par sa manière de vivre, mais par ce qu'il voit au quotidien également. Très anxieux, avec pour seule envie de gagner de l'argent il va commettre des choses irréparables.
Magnifiquement interprété par Mohammed Aldokhei, qui fait complètement corps avec son personnage, on va voir celui-ci changer mais pas forcément en bien et sa prestation est réellement à saluer.
En choisissant de nous immerger dans la ville de Riyad, de rouler en pleine nuit en compagnie de Fahad, de le voir faire ses livraisons, le réalisateur nous montre bien les différentes particularités de cette ville et nous imprègne de son essence même. Les scènes souvent nocturnes, puisque Fahad travaille la nuit, apportent encore plus un climat pesant.
Un film authentique, prenant, subtilement réalisé afin que l'on ne s'ennuie jamais, Coursier de nuit est une belle surprise à ne pas rater lors de sa sortie prochaine. Ce mandoob peu commun saura vous convaincre.
Pour en savoir plus :
A propos du réalisateur
Ali Kalthami est un réalisateur et scénariste saoudien. Sa carrière a débuté avec des web séries qu’il réalise et scénarise. On peut citer AlKhallat, qui a été adapté par Netflix (AlKhallat+).
Ali Kalthami a également réalisé sept court-métrages. Ali Kalthami co-fonde le studio de création Telfaz11 spécialisé dans le contenu de divertissement au Moyen-Orient soulignant son engagement en faveur d’une narration innovante et sa capacité à transcender les frontières culturelles.
Présenté en avant-première au Festival international du film de Toronto en 2023, COURSIER DE NUIT est son premier long-métrage.
Note d'intention du réalisateur
"Ayant grandi à Riyad et y vivant depuis 37 ans, j’ai suivi de près les changements sociaux et économiques de la ville. Cette ville diversifiée et en pleine mutation a maintenant une place de choix dans l’échiquier mondial. Avec cette croissance massive, qu’arrive-t-il à ses habitants ? Quel genre de pression mentale et de solitude peut-on ressentir dans ses rues bondées ? Fahad est un personnage qui m’a attiré par sa sincérité et sa recherche de solutions pour faire face aux pressions qu’il rencontre dans cette ville qui n’est tendre avec personne.
J’ai toujours été attiré par la dimension interlope des choses et Riyad a une face cachée. COURSIER DE NUIT suit l’histoire de Fahad confronté à ce Riyad souterrain qui est un véritable défi pour lui. Je pense que nous avons tous un Fahad en nous, c’est-à-dire une personne qui lutte pour concilier ses responsabilités et ses ambitions avec ses sentiments dans un monde qui va beaucoup trop vite et qui ne lui prête pas beaucoup d’attention.
Fahad vient d’une famille et d’un quartier pauvres de Riyad, ce qui était également mon cas. J’ai vécu dans le quartier des ministères (Alwazarat) dans les années quatre-vingt-dix et pendant mon adolescence, j’ai développé ce sens de l’ironie et du sarcasme, qui est une monnaie sociale précieuse là d’où je viens.
Le film parle de situations que j’ai moi-même vécues. Dans COURSIER DE NUIT, nous sommes face à différentes classes sociales de Riyad, des quartiers pauvres comme des quartiers riches, à travers les yeux de Fahad, l’humble coursier". - Ali Kalthami
A propos des interprètes
Mohammed Aldokhei joue Fahad. Cet acteur qui n'est pas connu en France, et que l'on découvre au travers de ce film. Il est né à Ryiad et est connu et reconnu en Arabie Saoudite.
Parmi sa filmographie on peut citer Alkhallat+, des courts-métrages, des téléfilms et séries pour la télévision et avec le film Coursier de nuit il a été récompensé de deux prix.
Hajar Alshammari interprète Sara la soeur de Fahad. Cette jolie femme trouve ici son premier grand rôle.
Quant à Sarah Taibah, l'autre protagoniste féminine, qui est Maha dans ce film, est scénariste et actrice. Elle a joué dans Roll'em, des séries télévisées comme Number two et Jameel Jeddan.
Festivals et prix :
Toronto International Film Festival
Toronto Film Festival - Lauréat Valdata Award
Festival du Film d'Oran - Lauréat prix Wihr d'or
Festival du film de Turin
Zurich Film Festival
Palm Springs International Film Festival
MA NOTE : 3.7/5
Crédits photos et vidéo : Eurozoom - @ Telfaz11
EN SALLE LE 30 AVRIL 2025 COURSIER DE NUIT Titre original : Mandoob Al-Lail Réalisé par Ali Kalthami Avec : Mohammed Aldokhei, Haj...
Ce troisième épisode de Chroniques d'en haut grand
format nous emmène en Corse, là où la montagne et l'eau sont
étroitement liées. Pour évoquer cet élément si particulier, Laurent
Guillaume est accompagné du champion d'apnée, Guillaume Néry.
La montagne est étroitement liée à l'eau. C'est elle qui façonne et
sculpte ses paysages depuis des millénaires, mais c'est aussi une
ressource vitale pour la faune et la flore, et pour la vie sous toutes
ses formes. Pour en savoir plus sur cet élément complexe, Laurent
Guillaume part pour un périple en Corse en compagnie de Guillaume Néry,
champion du monde d'apnée.
Guillaume Néry : « un humain aquatique »
Dès l'âge de 14 ans, Guillaume Néry
découvre l'apnée et s'oriente vers la discipline du poids constant. Il
n'aura alors de cesse d'aller toujours plus profond et il devient à 20
ans le plus jeune recordman du monde de l'histoire de l'apnée en
descendant à -87 mètres. Il est depuis descendu beaucoup plus loin
puisque son record est de -126 m.
Aujourd'hui,
il a pris ses distances avec la compétition et préfère réaliser des
courts-métrages et des photos pour témoigner des richesses du monde
aquatique. Il a d'ailleurs participé au clip Runnin' de Beyoncé.
Capable de retenir sa respiration pendant 7 minutes sous l'eau,
Guillaume nous explique toutefois que, tout comme l'altitude en
montagne, les profondeurs nécessitent un apprentissage du corps et une
adaptation progressive.
L'eau, un pouvoir érosif
C'est en parcourant le sentier des muletiers que Laurent et Guillaume contemplent les extraordinaires dentelles de roche qui ont été façonnées par l'eau et découvrent les taffoni, ces cavités creusées dans le granite.
Cette puissance d'érosion de l'eau se retrouve également dans le massif du Jura, dans la grotte du Lançot. Nous
y retrouvons Christophe, spéléologue, qui nous explique comment l'eau,
en s'infiltrant creuse des souterrains et crée de véritables œuvres
d'art.
Un écosystème fragile et en mouvement
Dans la vallée d'Asco, Guillaume et Laurent découvrent avec l'hydrogéologue Frédéric Huneau que
la Corse est l'île méditerranéenne la plus arrosée. Les fortes
précipitations étant dues aux montagnes qui bloquent les nuages. L'eau
est partout et souvent souterraine. À certains endroits, elle est là
depuis 10 000 à 12 000 ans.
Mais l'eau est également un écosystème en mouvement qu'il faut surveiller constamment comme le fait Claire Barret, pêcheuse à la mouche dans la Valserine (Haut-Jura). Étant au plus près de la rivière, elle détecte ses évolutions et surveille sa santé.
C'est également en observant les micro-organismes dans la rivière Le Golo (en
Haute-Corse) où près de 60 espèces différentes vivent dans ces eaux.
Elles nous donnent des indications sur la qualité du milieu aquatique
mais aussi sur le réchauffement climatique. Certaines espèces qui
évoluaient à 300 mètres d'altitude remontent à 1 000 mètres pour trouver
de l'eau plus fraîche.
Une ressource menacée
L'eau se raréfie, et c'est particulièrement visible dans les Pyrénées-Orientales, qui connaissent une sècheresse historique. Le glacier du mont Canigou, autrefois réservoir d'eau naturel, a quasiment disparu. Une fonte amplifiée par la raréfaction de la neige.
De même, la Pozzine de Catamalzi en Haute-Corse, lit d'un ancien lac formé par un glacier devenue une tourbière humide, est en train de s'assécher de façon irréversible.
Cette émission spéciale s’inscrit dans une soirée dédiée à l’île
de beauté. En première partie de soirée, découvrez le documentaire
inédit de Pierre Hurel et Bruno Joucla, Corse, l'épopée d'une île. Un voyage dans l'âme insulaire, entre histoire tumultueuse et identité complexe.
Un numéro spécialement intéressant car il nous emmène en Corse, mais nous parle surtout du monde de l'eau et du rapport qu'il peut y avoir avec la montagne. On y rencontre des personnages intéressants et plus spécialement Guillaume Néry, un homme particulièrement fascinant.
CHRONIQUES D'EN HAUT
Le souffle de l'eau
Numéro inédit grand format
Mercredi 30 avril à 22.35 sur France 3 et sur France tv