Hier au soir j’ai été invitée à la projection du film « Du vent dans mes mollets » avec comme interprètes Denis Podalydès, Agnès Jaoui, Isabelle Carré, Isabella Rossellini, Judith Magre, Elsa Lepoivre et pour la première fois à l'écran, deux gamines exceptionnelles : Juliette Gombert qui tient le rôle de Rachel et Anna Lemarchand qui interprète Valérie.

Ce film de Carine Tardieu, à qui l’on doit déjà « La tête de maman », ainsi que des épisodes de téléfilms à la télévision,  sort demain 22 août.

Un tel film ne se raconte pas il se voit. Souvent les critiques de cinéma, et c'est le reproche que je pourrais leur faire, nous en disent trop et parfois nous dévoilent la fin. Je vais juste émettre mon avis. Un mot me vient à l'esprit : "Exceptionnel".

Il est vrai que le titre "Du vent dans mes mollets", ne m'inspirait pas. J'avais bien entendu regardé la bande annonce et lu le résumé du film mais pas plus. C'est donc sans a priori, ni arrière pensée que je me suis rendue à la séance. En ce qui concerne le titre on comprend tout à la fin.






Dès le début j'ai senti qu'il se passait quelque chose et je suis rentrée dans le film et n'en suis plus jamais sortie. Un film frais, sans temps mort, drôle, émouvant, parfois triste, avec du fond, un film rare qui m'a vraiment touché. Retrouver les années 80, avec des morceaux de musique très bien choisis comme dès le départ une chanson de Nicole Croisille "Une femme avec toi", et plus tard une longue scène avec le fameux titre de Kate Bush "Babooskha", Barbara et la musique du film "La boum".

Le décor soigné et reconstitué avec des objets comme "E.T.", une machine à écrire "Une petite Internationale", des tasses Mobil, une Renault 16 TX, nous voici plongé 30 ans en arrière.

Agnès Jaoui, comme les autres artistes, est formidable. Elle a un rôle où on ne l'attend pas et je crois ne l'avoir jamais vu interpréter une femme comme cela. Il fallait oser lui demander et c'est un super choix et défi.

Quant aux deux petites filles elles sont exceptionnelles. Une plus réservée, l'autre plus espiègle, quel régal.





Si vous voulez passer 1h30 où vous ressentirez toutes sortes d'émotions, foncez voir ce film, que du bonheur.

Nous avons eu la chance et la joie de voir la réalisatrice qui est venue, accompagnée de son producteur, à la fin de la projection.

Elle  nous a expliqué qu'elle était tombée folle de la bande dessinée de Raphaele Moussafir, car ce film est tiré d'une BD et d'un roman. Une grande amitié est née entre elles deux. Elles ont d'ailleurs collaboré à l'écriture du scénario.

Carine Tardieu a une imagination débordante et ose tout. Vous pourrez voir dans certaines scène de ce long métrage des choses surprenantes.




Pour trouver les enfants, pour répondre à une question qui lui a été posée, elle a auditionné plus de 500 petites filles, mais il n'y avait pas le déclic. Miracle, 3 semaines seulement avant le début du tournage elle a trouvé les deux petites merveilles.



Pour le casting adulte elle avait ses interprètes en tête et il a été arrêté très vite. Agnès Jaoui a vite accepté de jouer ce rôle, bien changé, avec des kilos en plus, mal habillé, mais elle a tout accepté, sauf une chose elle n'a racheté aucun vêtement du film !!! Je la comprends.

Le film a été tourné en deux mois sur Paris et Rambouillet. La réalisatrice prenait toutes les idées que son équipe pouvait lui apporter, aussi bien au niveau décor, costumes, etc....

On y retrouve Isabella Rosselini. J'ai demandé à la réalisatrice pourquoi ce choix. Elle voulait une actrice étrangère pour tenir le rôle que tient Isabella. Elle était la première sur la liste. Carine Tardieu lui a demandé, elle a de suite dit oui.





J'ai posé la question également de savoir pourquoi dans le film un mélange de numérique, de super 16, et de super 8 - nullement gênant. En fait, c'est pour nous faire comprendre différentes étapes du film. Ces scènes nous amènent dans l'imaginaire de l'enfant ainsi que vers l'épilogue de ce long métrage.

Carine Tardieu est une femme simple, qui ne ramène pas tout à elle. Elle est humble et tellement accessible, avec énormément d'humour. Je la remercie pour ce pur moment de bonheur qu'est son film et pour le temps qu'elle nous a accordé.

Le synopsis (source Gaumont) :

"Prise en sandwich entre des parents qui la gavent d'amour et de boulettes, Rachel, 9 ans, compte les minutes qui la separent de la liberte. Jusqu'au jour ou son chemin croise celui de l'intrepide Valerie."

Merci à Gaumont et à Vincent pour cette invitation ainsi qu'à la réalisatrice et son producteur pour le temps qu'ils nous ont accordé (billet non sponsorisé)

Crédit photos : Gaumont et *Dame Skarlette