Pierre Creton, né en 1966 en Seine Maritime, est artiste et cinéaste. Il a fait ses études à l’École des Beaux-Arts du Havre.

Dès 1991 après ses études il devient ouvrier agricole, ses divers emplois comme apiculteur ou vacher l’ont mené à réaliser des films sur le rapport maître/esclave ou sur les relations que nous entretenons avec l’animal. Il vit et travaille en Normandie dans le Pays de Caux, territoire qu’il ne cesse d’appréhender et de filmer.

Il est l’auteur d’une vingtaine de films, tous présentés au FIDMarseille, Festival International de Cinéma, et dans de très nombreux festivals internationaux. Il est depuis 2020 travailleur indépendant comme jardinier de la Maison Lambert.

Vincent Barré, né en 1948 est formé à l’architecture et à l’urbanisme. C’est par des voyages solitaires depuis l’adolescence - en Inde, Europe puis aux Etats-Unis - par la visite des grands musées et par le dessin, dans la rencontre d’artistes qu’il se construit et finalement affermit son désir de rompre avec le projet initial pour devenir sculpteur. Au fil des années, des œuvres dans l’espace public, des expositions nourrissent son attention aux contextes, qu’ils soient paysagers, historiques ou humains.

Il est chef d’atelier aux Beaux-Arts de Paris pendant plus de 15 ans. C’est dans ce cadre qu’il accompagne les étudiants dans leur désir de passer de la pratique du dessin et du volume à l’installation, souvent accompagnée d’image, de vidéo et de son. C’est ainsi qu’il réalise sans formation particulière, en parallèle à son activité d’enseignant et de sculpteur de premiers courts-métrages, des « films de sculpteur ».

La rencontre avec Pierre Creton et le compagnonnage qui s’engage sont décisifs pour donner une dimension plus avertie au travail commun sur des films courts, puis sous différentes formes sur des films longs, dans une proximité partagée avec la littérature, le territoire et les habitants. La réalisation de films se double toujours pour chacun d’une pratique du dessin, de la construction d’objets ou de sculptures, ce qui les conduit avec Cyril Neyrat pour l’écriture, à concevoir ensemble des livres et des expositions.

A propos du protagoniste : 

Paléobotaniste, artiste jardinier, paysagiste et poète britannique, Mark Brown est connu pour ses jardins sauvages et naturels basés sur les biotopes et ses connaissances sur les plantes sauvages et leurs milieux. Il a voyagé et herborisé dans le monde entier depuis son premier voyage en 1981 en Crète et ensuite dans les différentes républiques en URSS. Il est l’auteur du jardin de « La Berquerie » à Varengeville-sur-Mer, salué par les plus grands paysagistes internationaux.

Il a entrepris, depuis 2005, renouant avec ses amours d’enfance - il a crée son premier jardin, à l’âge de 4 ans dans le jardin familiale, à quelques soixante kilomètres au nord-ouest de Londres -, la création d’un jardin sur l’évolution des angiospermes ou l’origine des fleurs à Sainte-Marguerite-sur-Mer, en Normandie.

Il crée des jardins sans pesticides ou autres produits chimiques et toxiques (et sans labourer la terre), aux plans minutieux. Avec son projet L’Aube des Fleurs, il a rassemblé ainsi dans ce lieux, des milliers de végétaux du carbonifère, permien, jurassique et du crétacé, il propose une étude des angiospermes, à savoir l’origine des fleurs, le célèbre “abominable mystère” de Darwin. Ses travaux sont une invitation à la découverte du monde botanique, depuis ses origines et une réflexion phylosophique sur la vie.

Mark Brown est paléobotaniste. Il consacre sa vie à un projet fou : reconstituer une forêt primaire dans son jardin de Normandie.

Les spectateurs d’Un Prince, le précédent film de Pierre Creton, le connaissent : il y donne une leçon sur l’origine des fleurs dans la classe d’Alberto, joué par Vincent Barré. Ceux qui suivent l’itinéraire de Pierre Creton connaissent toutes celles et ceux qui composent la petite bande ici rassemblée. Car l’origine de ses films, réalisés seul ou avec Vincent Barré, se situe toujours entre curiosité et amitié, aventure et fidélité. L’aventure, ici, consiste à se laisser conduire par Mark Brown, promenade après promenade, à la recherche des plantes endémiques du Pays-de-Caux. En 2006, Barré et Creton réalisaient un merveilleux film-herbier dans la haute vallée du Spiti, en Himalaya : L’Arc d’Iris (FID 2006), film vibrant de beauté, fleurs relevées à la main, caméra DV au point. Rejouant ce geste dans des paysages plus familiers, entre Seine et falaises, ils lui donnent une tout autre ampleur. C’est d’abord « Le tournage », filmé en numérique : la petite bande s’égaye de prairie en tourbière, dans le sillage de son guide. L’une prend des notes, un autre des sons, certains bavardent en chemin, Mark s’extasie de fleur en fleur. Un dernier s’affaire de son côté, concentré : il mesure la lumière, choisit la focale, déclenche la prise qui fixera sur la pellicule la singulière beauté de chaque plante. La collection de ces plans constitue la seconde partie du film : «L’herbier». Après les plans larges et les paysages, après l’image numérique, le surgissement des fleurs en gros plan, transfigurées par le 16mm, est un émerveillement.

Fleur après fleur, à voix basse, comme intimidé par tant de beauté, Mark Brown improvise un commentaire entre science et poésie. Trop pudique pour la dire, il partage par l’exemple une autre leçon : se rapprocher des plantes, partager leur vie, condition d’une survie poétique au cœur du désastre. - Cyril Neyrat FIDMarseille 2024

Ma critique : 

Pour les amoureux de la nature, des plantes, des fleurs, ce documentaire invite à la flânerie, la rêverie et nous fait connaître et nous emmène à la découvertes de la botanique. On découvre un passionné qui nous transmet son savoir mais sans faire "salle de classe". Avec pédagogie et intéressement, il nous initie à une flore que l'on ne soupçonne pas et une voix off nous guide dans notre apprentissage.

Les réalisateurs qui suivent ce botaniste le font de manière délicate et d'une manière simple nous permettent facilement de mieux comprendre cette nature qui n'a pas fini de nous surprendre.

L'origine et les bienfaits de certaines sont considérables et l'on peut découvrir que beaucoup ont un grand pouvoir. 

Le film est composé de 2 parties, et de 7 promenades. A la recherche de plantes, rares, les réalisateurs suivent et filment Mark Brown, mais aussi le vent qui vient

Bon à savoir : 

A l’occasion de la sortie du film en salles, découvrez le DVD consacré à Vincent Barré dans la collection Cinéma Différent - Voyager - Filmer 6 films de Vincent Barré

Livret de 20 pages, texte de Cyril Neyrat

Marianne Mirage, chanteuse éclectique, auteure-compositrice et artiste visuelle, pseudonyme de Giovanna Gardelli, a commencé à se faire connaître en 2016 après son premier album Quelli come me.

En 2017, elle participe au Festival di Sanremo avec Le canzoni fanno male, un succès radiophonique qui lui permet d’ouvrir les concerts d’artistes internationaux en Italie (Patti Smith, Masego, Benjamin Clementine). La même année, elle remporte le David di Donatello pour The Place, commande du réalisateur Paolo Genovese. 

Après avoir signé le générique du film Il fulgore di Dony de Pupi Avati en 2018, elle prépare son deuxième album, Vite Private. En 2020, la pandémie la pousse à mettre sa carrière en pause pour explorer d’autres disciplines. En 2024, elle revient sur scène avec de nouvelles histoires à partager.

Cet automne, Marianne Mirage dévoilait Chiudi Gli Occhi, single dans lequel elle revisite l'histoire du Petit Chaperon Rouge, puis Venere. Ils sont rejoints ce 19 décembre par Due Anime, qui introduit la partie la plus concrète de l'album à venir, qui explorera les textures complexes de l'âme humaine, révélant sa force et sa fragilité, son énergie et sa puissance émotionnelle : Marianne Mirage parle du sexe sous sa forme la plus mystique et la plus festive, décrivant la connexion profonde entre deux êtres, une fusion entre le concret et l'abstrait, entre le corps et l'âme. Pour Marianne, la sexualité est le « portail » d'un voyage intérieur vers une transformation émotionnelle qui transcende le physique pour embrasser une dimension universelle. Elle se manifeste comme une émotion intense, dont la vulnérabilité est le protagoniste et l'essence. Une liberté éveillée, ancienne et inconditionnelle, que nous devrions toujours nourrir, dans la musique comme dans la vie.

Due Anime introduit la partie la plus concrète de l'album à venir, Teatro, qui explorera les textures complexes de l'âme humaine, révélant sa force et sa fragilité, son énergie et sa puissance émotionnelle : Marianne Mirage parle du sexe sous sa forme la plus mystique et la plus festive, décrivant la connexion profonde entre deux êtres, une fusion entre le concret et l'abstrait, entre le corps et l'âme.

Crédits photos et vidéo : Marianne Mirage - Guido Stazzoni - Peer Southern Production