Critique film Seule la joie
SEULE LA JOIE
Synopsis :
Sascha est travailleuse du sexe dans une maison close de Berlin. Les clients en manque d’amour se succèdent, inlassablement. Mais sa rencontre passionnée avec Maria, une nouvelle venue indépendante et anticonformiste, va réapprendre à Sascha qu’elle aussi a besoin d’aimer.
La réalisatrice Henrika Kull nous raconte la rencontre entre deux femmes dans un monde où le corps féminin est synonyme de marchandise. À travers des images fortes et authentiques, elle suit ses deux protagonistes qui se tournent autour, puis se draguent, se rapprochent, pour ne plus pouvoir se détacher l’une de l’autre. Pourtant, être ensemble ne leur suffit pas. Ce film nous dépeint une histoire d’amour passionnel sans limite.
Henrika Kull, est née en 1984 dans le sud de l’Allemagne. Elle a d’abord fait des études de sciences sociales à Cologne. Après avoir fini sa thèse en 2012, elle commence des études de cinéma en réalisation à la German Film and Television Academy de Berlin. Pendant la réalisation de son premier court-métrage, elle a ressenti des moments de grandes souffrances mais aussi de grandes joies avant de finalement réaliser qu’il s’agissait d’une véritable passion. À partir de 2014, elle étudie la réalisation de films à l’Université de Babelsberg Konrad Wolf, dans la classe de Barbara Albert, qu’elle a également assistée pour son film Mademoiselle Paradies (2017). Le film de fin d’étude d’Henrika Kull, Jibril, est sélectionné dans la section Paranoma de la Berlinale en 2018 et gagne plusieurs prix dont celui du meilleur film pour le Studio Hamburg Young Talent Award. Il sort en salles l’année suivante en Allemagne. Son long-métrage Seule la joie est produit par Flare Film en coproduction avec ZDF - Das kleine Fernsehspiel. Son troisième projet de long-métrage Central Station est actuellement en phase de développement.
Les deux interprètes sont : Katharina Behrens et Adam Hoya.
La première est née en 1981 à Meiningen. Elle a fait des études d’art dramatique au Max Reinhardt Seminar à Vienne en Autriche jusqu’en 2007. Elle joue dans différents théâtres dont le Théâtre Thalia à Hambourg, le Théâtre Osnabrück et le Théâtre Schauspiel à Stuttgart. Elle a gagné le prix de la meilleure actrice au Festival International du film d’Aubagne pour son rôle dans le court-métrage Where we are réalisé par Ilker Çatak en 2015. Après quelques apparitions à la télévision, elle joue dans le film Once Upon a Time... Indianerland d’Ilker Çatak en 2017 puis dans son film Stambul Garden en 2021. Le rôle de Sascha dans Seule la joie est son premier rôle principal dans un long-métrage. Son troisième projet de long-métrage Central Station est actuellement en phase de développement.
Adam Hoya, est un artiste italien vivant à Athènes en Grèce. Depuis ses 14 ans, Adam considère la protection de la vie privée comme démodée. Avec une fréquence incroyable, il poste toute sa vie en ligne, constamment commentée par ses fans. Par l’écriture et la prise de parole sur des thèmes généralement considérés comme intimes voire tabous, il développe une forme originale d’introspection afin de trouver sa véritable nature. Pour Adam, l’identité est comme la mode, interchangeable à sa guise. En 2019, Pia Hellenthal réalise le documentaire Searching Eva qui parcourt la vie intime d’Adam. Le film est projeté dans la section Panorama du Festival de Berlin. Adam a possédé au moins une demi-douzaine de noms depuis 1992 et a passé la plupart de sa vie professionnelle en tant que travailleur du sexe.
Deux personnes qui se cherchent dans la vie, deux personnes qui se rencontrent et qui vont tomber amoureuses l'une de l'autre.
Le film nous décrit comment se passe la prostitution en maison close. Dans un monde de filles, des hommes en manque d'amour ou de sexe viennent trouver ce qu'ils recherchent. Les prostituées sont indépendantes et c'est un moyen pour elles de se faire de l'argent. A côté elles vivent normalement, font leurs courses, ont un logement, Sascha a même un enfant qu'elle voit de temps en temps.
L'arrivée de Maria va troubler le quotidien de Sascha. On pourrait croire Maria plus fragile que sa compagne toujours souriante, mais il n'en n'est rien, la plus âgée est sans doute la plus tiraillée.
Toutes les deux vont tenter d'être heureuses ensemble ce qui ne va pas être sans mal car elles ont toutes deux des écorchures.
Un chemin douloureux semble s'ouvrir, mais sans doute l'une avec l'autre trouveront-elles ce qu'elles cherchent.
Parfois hasardeux, décousu, ce film cru, qui n'occulte rien, ni des scènes intimes, nous montre une réalité qui existe réellement, et le besoin de véritable amour que recherchent ces deux femmes. On comprend aisément le titre "seule la joie" qui veut tout dire pour Sascha et Maria.
FESTIVALS :
Berlinale 2021 – PANORAMA (BERLIN)
Taipei IFF
Helsinki IFF
Festival Universciné Allemand (Nantes) Prix du Jury
Festival Augenblick – Prix du Jury Professionnel / Prix du Jury Etudiant Européen
New Fest New York FF
SQFF (Seattle) – Prix du Meilleur Film de Fiction
Chéries-Chéris
Biografilm IFF (Bologne)
Frameline Film Festival (San Francisco)
New Horizon IFF
Out on film (Atlanta)- Prix du Meilleur Film compétition internationale
Crédits photos et vidéo : Henrika Kull - OUTPLAY FILMS
SEULE LA JOIE Synopsis : Sascha est travailleuse du sexe dans une maison close de Berlin. Les clients en manque d’amour se succèdent, inl...