DAME SKARLETTE

à juillet 29, 2020

Je ne suis pas à proprement parler fan des robes de Mariage. Des tas de jeunes filles, ou femmes, rêvent de ce grand jour et d'avoir une superbe tenue, moi pas. Je suis mariée pour des raisons plus personnelles, mais je n'ai pas revêtu la traditionnelle robe de mariée.

Cependant je dois avouer que lors des défilés, j'apprécie toujours de voir en clôture cette dernière, qui bien souvent est exceptionnelle.

La Métamorphose, qui après sa collection Automne-Hiver 2020-2021, à retrouver (ici), présente sa Collection Mariage qui a été photographiée et filmée au Château Royal d'Amboise, faute de pouvoir organiser un défilé comme vous le savez pour des raisons sanitaires.

La nouvelle collection capsule mariage de La Métamorphose explore le caractère caché et mystérieux de la femme et s’inspire de la «Lune Balsamique», ce moment suspendu du cycle qui correspond au temps du rêve, le «Dreamtime». Il est synonyme de l’origine du monde dans la culture des aborigènes d’Australie.

La «Lune Balsamique est la lune des prophètes et des prophétesses, et a le pouvoir de stimuler l’imaginaire. Elle dévoile une vision particulière du cycle à venir. Cette phase visionnaire demande à ouvrir les canaux du mental et de ses limites pour laisser émerger une nouvelle création. Cette dernière repose sur le pouvoir d’abandon à la puissance de l’univers dont le rêve jaillit de l’obscur par des ébauches, des canevas et des esquisses, définissant les contours de nouveaux possibles.

Les créatrices, très attachées à la culture française, ont choisi l’écrin du Château Royal d’Amboise pour théâtre de leur collection. 15 silhouettes jouant entre la transparence et la légèreté du tulle brodé de perles, la fluidité de la mousseline et de la dentelle.

Il faut souligner que tous les tissus sont «Made in France», et une partie de la collection a été réalisée dans des ateliers français.

Une magnifique collection capsule dans un cadre exceptionnel.

Crédits :
Photos Greg Alexander
Art director Sébastien Vienne
Hair & Make-up Carine Larchet for LaRoche Posay & Eugène Perma

Assisted de Charlotte Le Balch
Models Angeline & Kellia & Lucie @ Ava Models London
Production assistant Romane Sorin
Special thanks to Château Royal d’Amboise
© Méphistophélès Productions

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à juillet 26, 2020

Je toujours absolument conquise par les collections de Georges Chakra. Le défilé n'aura pas eu lieu, comme il avait pu l'être au Petit Palais pour la collection Printemps-Eté 2020, il n'en demeure que les tenues sont féminines, et me font parfois penser aux années 20-30, avec des coupes à la Louise Brooks (voir la vidéo), les années folles ne sont pas tellement loin.

Le noir et blanc prédomine, la transparence aussi, les formes de certaines tenues avec beaucoup de détails, de plissés et de volumes nous montrent un travail tel sait le faire Georges Chakra.

Le Liban est tel Phoenix, il renait plus beau et plus fort encore à chaque fois que l’on tente de le réduire en cendres. Ce merveilleux pays, à l’identité et à la cultures si fortes, n’avait hélas pas attendu la Pandémie qui a frappé le monde pour connaître une très grave crise économique et sociale.

Georges Chakra avait d’ailleurs tenu, dès la saison dernière, à rendre hommage à l’incroyable résilience de son peuple à travers la mise en avant de ses ateliers et en faisant distribuer des roses blanches, symboles de la résistance et des manifestations pacifiques que connaissait alors le pays, à l’issue de son défilé.

Cette saison, et quelque fut la volonté de la Maison, il n’a pas été possible de réunir amis, clientes et journalistes lors d’un show parisien. Mais la volonté de créer est restée la même, la volonté de travailler, de magnifier les créations de Georges s’est peut-être révélée plus forte encore de la part des équipes du studio ou des ateliers de la Maison Chakra.

Alors le créateur s’est mis à rêver, à imaginer une femme toujours plus sophistiquée, encore plus belle et élégante que toutes celles qui composaient déjà le panthéon des gloires internationales ayant fréquenté le Beyrouth de l’âge d’or.

A travers une collection certes plus courte, mais tout aussi riche, luxueuse, et généreuse que les précédentes, il a choisi de rendre hommage à une Garbo du XXIème siècle, à la fois frêle et forte, fière de ce qu’elle est et de ses origines, ouverte sur le monde et toujours conquérante... Divine toujours.

Il la pare à son image de couleurs franches. Rouge, noir, or, blanc ou violet mais la modère d’irisé, de lamé aux effets changeants, comme des clins d’œil adressés par le soleil...

Signe des temps, la collection est intégralement réalisée avec des tissus appartenant au patrimoine de la maison, donc plus éthiques, mais qui ne renoncent pas pour autant à l’opulence d’un velours, à la délicatesse d’une dentelle, d’un organza, ou à la sophistication d’un plissé accordéon.

Les coupes sont précises, prêt du corps, mettent an avant un buste conquérant et dévoient parfois un dos par un savant travail des cols et des échancrures.

Et si la perfection d’une ligne, d’une silhouette, pouvait à travers 30 créations faire oublier quelques instants la cruelle imperfection de ce Monde...

Cette collection présente une élégance intemporelle dans des volumes simples et des couleurs primitives qui magnifient l'opulence qui illumine la collection.