Laure Giappiconi est de la première scène. Elle nous introduit le film et nous entraîne dans un monde où certain(es) sont peut-être déjà allés, d'autres non.

Le monde du strip-tease est un monde à part, où il faut oser et Aurore, attirée par cet univers, va vite franchir le pas. Est-ce un fantasme qu'elle veut assouvir au départ ? Ce qui est certain c'est qu'elle va rapidement trouver ses marques et se sentir comme dans un poisson dans l'eau.

 

Elle va trouver une famille, des copines et plus si affinités. Il y aura certaines tensions, mais jamais bien graves, et va éprouver un certain plaisir à s'effeuiller, jusqu'à aller de plus en plus loin.

 

Nous entrons, grâce à la réalisatrice, dans un monde essentiellement féminin, mis à part les clients, et Lucie Borleteau nous montre les coulisses de l'endroit. Les femmes se donnent des conseils, montent des spectacles parfois même drôles, et n'hésitent pas à s'entraider.  

 

Dans les loges, ça pleure, ça rigole, ça se confie, ça se réconforte, ça se chamaille, et une fois dehors chacune reprend le cours de sa vie, car une autre vie les attend à côté.

Ce film ne tombe jamais dans le voyeurisme vulgaire, le sexe malsain, et les images et la photographie sont superbes. 

Ces jeunes filles sont libres, libres de se dénuder, libres de monter leur propre spectacle, libre d'aller dans une cabine privée avec un client sans pour cela céder à celui-ci. Elles aiment se produire et se dévêtir et jouer avec ces Messieurs qui viennent les admirer et prendre du plaisir. Elles aiment aussi l'argent et pour certaines c'est l’appât du gain qui les mènent jusqu'à là car elles ont en besoin pour X raisons.

Certaines iront plus loin, histoire de gagner de l'argent plus facilement mais toujours en dehors de cet établissement qui ne dépasse jamais certaines limites.