A propos du réalisateur :

Né en 1972 à Shahryar en Iran, Ahmad Bahrami est titulaire d’une licence en réalisation de cinéma. Il a fait quelques courts métrages avant de réaliser des longs métrages.

PANAH 2017
The WASTELAND (Dashte Khamoush) 2021
Prix Orizzonti au Festival de Venise 2021.
Prix du jury international Festival nouvelles images persanes vitré 2021.
Prix de l’éducation artistique et culturelle Festival nouvelles images persanes vitré 2021.
THE WASTETOWN (Share Khamoush) 2022

A propos des comédien(ne)s : 

- Baran Kosari, Iranienne, avec 20 ans de carrière mène ce film de bout en bout. Vue notamment dans Dancing in the dust, Mainline, La permission, Marché noir plus récemment, absolument crédible dans ce rôle si différent que ce qu'elle fait à l'ordinaire, elle est fantastique et apporte une force à ce long métrage avec son visage impassible quelque soit la situation.

- Ali Bagheri interprète Ali. Comédien de théâtre et de cinéma il est tout comme Baran Kosari, extrêmement connu. On a pu le voir dans Pig, La loi de Téhéran, plus récemment dans Les ombres persanes, et sera à l'affiche du prochain film de Ahmad Bahrami : The Wasteland. 

Le cinéma Iranien me surprend - en bien - et de plus en plus au fur et à mesure que je le découvre. Ce film est une réussite totale. 

Le réalisateur aborde la situation des femmes en Iran, et ce, dès les premières images. 

Les hommes de tous bords, ont tous les droits, et tentent par tous les moyens de les rabaisser, d'obenir leurs faveurs, et les considèrent comme des objets.

Le fait que ce long métrage soit en noir et blanc apporte une force incroyable à ce dernier. De nombreux plans séquences qui apportent de la gravité à The Wastetown au lieu de le desservir. Avec une photographie sublime de Masuod Amini Tiran et filmé en format 4/3, avec une histoire toute simple en fait, le réalisateur, qui nous propose uniquement son troisième film, fait un sans faute.

Très peu de musique, mais les sons provenant de la casse automobile, du vent, apportent un tempo, et parfois un mal-être à certaines scènes. 

Subtilement le réalisateur apporte des touches comme celle de la religion au travers de ce linge blanc, un linceul qui veut dire beaucoup.

Avec des scènes souvent répétitives, mais qui prennent tout leur sens au fur et à mesure de l'intrigue, le réalisateur nous emmène dans son univers.

Bermani subit les hommes, mais parmi ces hommes Ebi et le gardien subissent leur patron qui ce dernier subit le Docteur et ce pourrait être sans fin. 

L'histoire se déroulant dans un lieu unique, qui est presqu'un lieu abandonné, comme le sont les personnages, et même ce chien errant dont personne ne s'occupe, on pourrait craindre l'ennui, mais il n'en n'est rien car Ahmad Bahrami est sacrément doué et via le biais de son intrigue nous embarque dans un genre peu commun, mais absolument admirable.