
AU CINEMA LE 03 DÉCEMBRE 2025
IL A SUFFI D'UNE NUIT
Réalisé par Emanuelle Bidou
Distribué par Les Films des Deux Rives
Genre : Documentaire
Origine : France
Durée : 1 h 30
Synopsis : 1989,
j’avais 20 ans quand on m’a annoncé ma séropositivité. Avec Amel,
Alice, Nicolas et Eder, mes sœurs et frères « en Sida », nous racontons
un bout de cette histoire commune. Une histoire de rage et de désir de
vivre, un cri pour enfin sortir du silence.
Ma critique :
Il y a tellement de maladies désormais que l'on a tendance à oublier le SIDA et pourtant il est toujours là. Même si la médecine a fait d'énormes progrès depuis 1982.
A l'écran de nombreuses personnes séropositives viennent témoigner. Certain(s) ont attrapé ce virus par une seringue car toxicomanes, d'autres après des rapports sexuels, par transfusion sanguine.
Durant le visionnage on voit différents personnages, hommes, femmes qui ont décidé de prendre la parole et de livrer leur témoignage. Du moment où ils l'ont appris, les premiers traitements, la mort autour d'eux qui rodait ou qui prenait certains de leurs amis, ces allers-retours incessants à l'hôpital et puis ce traitement, lourd certes mais qui leur sauve la vie pour le moment.
Derrière chaque VIH il y a une histoire pas toujours facile à vivre. Certains sont plus émouvants que d'autres et l'on les écoute tous se livrer.
Entre images, ou plutôt photos d'archives du temps où ils étaient jeunes et insouciants et non contaminés à maintenant on découvre des personnes touchées par la maladie mais aussi moralement.
Un combat qui n'a de cesse, car l'arrêt ou l'oubli du traitement peut tout faire basculer.
Ce documentaire est l'idée d'Emanuelle Bidou, elle-même contaminée, qui a interrogé nombre de personnes atteintes et qui a décidé de témoigner et de faire témoigner pour ne pas oublier.
Tous partagent leur parcours, leurs hauts, leurs bas et comment ils vivent avec cette maladie.
Sans oublier la science, les infirmiers, les médecins qui œuvrent au quotidien comme Dominique Salmon, cette femme qui les suit, puisque spécialiste des maladies infectieuses, et qui sait les écouter.
Un documentaire pour ne pas oublier que le SIDA existe toujours.
Pour en savoir plus :
A propos de la réalisatrice
Emanuelle Bidou est ethnomusicologue de formation. Depuis les années 90, elle écrit et réalise des films documentaires pour la télévision. Elle est également membre et formatrice aux Ateliers Varan à Paris.
A propos des protagonistes
- Amel, se réapproprier son corps
Elle a 59 ans mais paraît beaucoup moins. Contaminée par une seringue dans les années 80, c’est une ancienne toxicomane. Elle a une peur bleue des blouses blanches. Tunisienne aux cheveux courts, au teint mat, elle est belle. Elle est costumière dans le cinéma mais me confie travailler moins aujourd’hui. Depuis que sa mère est décédée, elle a envie de parler. Elle est en colère contre la maladie depuis toujours mais tente de s’apaiser.
- Nicolas, le Sida de père en fils
Nicolas, grand et costaud, a 54 ans, mon âge. Transfusé avec du sang contaminé il est devenu séropositif à l’âge de 8 ans. Il vient d’une famille d’hémophiles. Fils de haut fonctionnaire, il s’est éloigné de sa condition sociale pour sauvegarder comme il dit « sa santé mentale ». Il s’est beaucoup engagé dans la lutte contre le Sida, du côté de la recherche scientifique. Il connaît parfaitement tous les détails de la maladie, ses conséquences, les traitements et leurs effets secondaires. Il boxe pour ne pas flancher.
- Alice, parler pour ne pas suffoquer
Centrafricaine, Alice a un visage lumineux et sourit tout le temps. Contaminée à l’hôpital à Bangui, elle s’est toujours battue pour sa survie. Elle est d’une force et d’une énergie incroyables. Elle trouve la joie avec ses deux enfants et malgré de nombreux problèmes de santé, elle continue d’avancer tête baissée. Elle travaille dans un magasin de vêtements. En parler est vital.
- Eder, l’amour comme exutoire
Jeune et bel homme de 39 ans, Eder est brésilien. Il vient d’un petit village au nord de Rio et s’est enfuit de chez lui à l’âge de 16 ans pour vivre librement son homosexualité. Contaminé en 2015, il fait partie de la génération qui n’a pas connu les « années noires ». Arrivé en France il y a 10 ans, il gère un hôtel aux Champs-Élysées. C’est un romantique, guidé, à ses risques et périls, par l’amour. Il fait depuis qu’il a 20 ans des spectacles de transformiste. Il change de peau. Le Sida, il n’y pense pas.
- Dominique Salmon, la médecin, la confidente
Grande spécialiste des maladies infectieuses, c’est un petit bout de femme de 70 ans, à l’œil malicieux. Elle est celle à qui l’on peut tout dire, ses difficultés, ses chagrins, ses angoisses. Pas de tabou, pas de honte. Curieuse de la vie des autres, elle questionne, se soucie, rassure. Les patients ont besoin d’elle comme elle a besoin d’eux pour avancer dans la recherche. Elle est notre médecin à tous, Amel, Nicolas, Alice, Eder et moi. Elle nous accompagne dans nos vies, notre maladie. Elle est un personnage complice.
Où voir le film ?
- 1er décembre à 20h: Cinéma CGR à LANESTER en partenariat avec AIDES Lorient
- 1er décembre à 20h30: Cinéma Le Concorde à NANTES en partenariat avec AIDES Nantes Projection-débat animée par les drag-queens Gabriella Cadabra et Clamidiah
- 2 décembre à 18h45: Cinéma Lumière à LYON en présence de la réalisatrice
Dans le cadre des Rendez-vous du documentaire :
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3 décembre à 20h15: Cinéma Nestor Burma à MONTPELLIER en
présence de la réalisatrice En partenariat avec Montpellier sans sida,
AIDES, Enipse, Envie, Le Planning Familial et Rainbow Screen Festival
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3 décembre (plusieurs séances semaine) + 10 décembre à 20h15 en présence de la réalisatrice
Cinéma Espace St Michel à PARIS
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3 décembre (plusieurs séances semaine) + 14 décembre à 17h en présence de la réalisatrice
Cinéma Le Luminor à PARIS
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4 décembre à 20h: Cinéma Utopia à TOURNEFEUILLE en présence de la réalisatrice
En partenariat avec Act'Up Sud Ouest
-
5 décembre à 20h: Cinéma Utopia à BORDEAUX en présence de la réalisatrice
En partenariat avec Bordeaux Ville sans Sida, Collectif Sida et AIDES
- Puis en salles dès le 3 décembre 2025
Crédits photos et vidéo : Les Films des Deux Rives
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