Théâtre : Le bal (critique)

 
Envie d'entrer dans la danse qui nous est offerte avec "le Bal" qui se joue actuellement au Théâtre Rive Gauche, je ne pourrai que vous le conseiller.

Cette pièce est adaptée du roman fulgurant et initiatique sur l'enfance et ses tourments d'Irène Némirovsky qui est morte en déportation en 1942. Cette dernière a obtenu le Prix Renaudot en 2004 pour son oeuvre posthume "Suite française".

Elle est mise en scène par Virginie Lemoine et Marie Chevalot.
Durant 1h 10 on va suivre une chorégraphie bien orchestrée par Antoinette la fille des Kampf. En effet, ceux-ci nouveaux riches, veulent se faire intégrer dans la haute société et décident organiser un bal auquel la fille n'aura pas le droit d'assister.

Portée par d'excellents comédiens on va entrer dans une farandole folle qui va nous mener à de nombreux fous rires et de coquasses situations.

Une valse de mots à un rythme effréné. Une fille interprétée par Lucie Barret - que je connaissais surtout par la série "Famille d'accueil" et qui malgré ses 30 ans, joue une gamine de 14 ans sans aucun problème. Je n'imaginais pas autant de talent pour cette comédienne. Elle fera tout pour essayer de vivre la fête solennelle que veut organiser ses parents. Elle rêve de devenir adulte mais elle est étouffée par une mère possessive et égocentrique.
Cette dernière interprétée par Brigitte Faure, est d'une drôlerie incroyable. On chaloupe avec elle. Tellement ridicule dans ses habits d'apparat on n'en oublie presque qu'elle est diabolique dans sa recherche de la reconnaissance vis à vis des riches.

Quant au père, Serge Noël,  il subit plus qu'il n'a son mot à dire. C'est la java au sein de sa famille et lui aussi, nouveau parvenu, ne voit pas sa fille grandir et n'ose contredire sa femme et cède à tous ces caprices.

Sans oublier le valet, Pascal Vannson, parfait dans son rôle. Drôlissime de par ses mimiques, il  subit les desideratas de ses maîtres, il esquive les pas et les phrasés de belle manière sans jamais tanguer.
Et puis il y a la professeure de piano d'Antoinette, jouée par Françoise Miquelis. Vieille fille coincée elle va se lâcher,  prête à se lancer dans une polka endiablée après quelques verres de vin cuit.
Ça swingue pas mal sur la scène du théâtre et l'on a qu'une envie c'est de venir rejoindre la troupe pour mieux vivre ce moment intense.

Une valse des mots. Il faut tenir le rythme car le débit est incessant.

Une mise en scène calquée sur le texte de l'auteur. Il aura fallu de la patience à Virginie Lemoine qui aura mis 4 ans pour nous mener à ce pince-fesses tellement risible.

N'aura pas le dernier mot qui veut et la  fin sera fort surprenante. Je vous incite à venir guincher au bal organisé au théâtre Rive Gauche car cette pièce est un petit bijou.
Au théâtre Rive Gauche
6, rue de la gaîté
75014 Paris
Mise en scène par Virginie Lemoine et Marie Chevalot
D'après le roman d'Irène Nérimovski
Avec : Lucie Barret, Brigitte Faure, Serge Noël, Françoise Miquelis, Pascal Vannson
Décors : Grégoire Lemoine
Costumes : Christine Chauvey
Musique : Jean-Samuel Racine
Lumières : Roberto Catenacci
Depuis le 28 janvier 2017 et jusqu'au 6 mai 2017
Du mardi au samedi à 19 h
Durée : 1 h 10

L'histoire

Paris, années 20. Antoinette vient d'avoir quatorze ans. Elle rêve de participer au bal qu'organisent ses parents, les Kampf, pour faire étalage de leur fortune récemment acquise. Mais sa mère, plus pressée de jouir enfin de cette opulence tant attendue que de faire entrer sa fille dans le monde, refuse de convier Antoinette au bal. La vengeance d'Antoinette, aussi terrible qu'inattendue, tombera comme un couperet, révélant le vrai visage de chacun. 
Nous avons eu la chance à la fin de la représentation que Virginie Lemoine vienne nous parler de Denise Epstein la fille aînée d'Irène Nérimovski ainsi que Olivier Philipponnat et Nicolas Dauplé, petit-fils d'Irène Némirovsky.

Crédit photos :  Théâtre Rive Gauche - Droits réservés - Sauf *Dame Skarlette

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