#Musique : Emma Daumas est "Vivante"


Je ne sais pas pour vous mais je n'ai pas attendu que cet album sorte pour apprécier Emma Daumas. Lorsque j'ai reçu "Vivante", je dois l'avouer je l'ai entendu brièvement. Etant en congés, j'ai pris le temps de mieux l'écouter et je l'ai vraiment apprécié.

Emma Daumas est bien Vivante et le prouve avec ce nouvel album. Après quelques concerts et son titre "Bahia en été" publié l'été dernier, Emma Daumas sort Vivante, avec des titres composés pour la première fois par elle-même sous le patronage bienveillant de Maxime Le Forestier. Vivante est  disponible depuis le 27 mai dernier. Certaines de ces six chansons ont déjà pu être entendues lors de la tournée de l'an dernier et actuellement lors des signatures de son roman "Supernova", car la belle écrit également. Son livre rencontre d'ailleurs un large succès en librairies. Emma Daumas est Vivante et on la découvre avec cette première vidéo de présentation du disque.

Emma Daumas ? Vivante. Le titre de son nouvel album exprime très droitement ce qu’elle est : une artiste, une humaine, une jeune femme qui vit plus intensément que jamais l’amour, l’écoute, la tendresse, la création.
Vivante parce qu’elle a été morte – comme on dit dans le métier. Plus de contrat discographique, plus de promesses, plus d’« actualité ». Mais c’est à ce moment-là qu’elle s’est sentie le mieux vivre, à ce moment-là que sont nées ces chansons dans lesquelles elle parle à la première personne de rêves d’enfant et de vertiges de femme, de la vie telle qu’elle va et de l’homme tel qu’il reste… « J’avais envie de m’ouvrir sur le monde. De comprendre ce qui fait de moi un être humain », résume-t-elle. C’est affaire de lâcher-prise, d’instants dans lesquels l’ancien gibier de presse people écrit élégamment sa renaissance en artiste.

 Emma a écrit toutes les chansons de Vivante. Or, écrire n'était pas ce qu'on lui demandait, jusqu'alors. Mais elle sait depuis longtemps que c'est son horizon, et la plus ancienne de ses urgences – celle qu'elle a toujours sacrifiée. Après tout, elle est « enfant du bal et du karaoké », comme elle le dit elle-même. Pendant toute la première partie de son parcours, devenir auteur-compositeur fait partie de ses idéaux d’avenir mais ne correspond pas forcément aux possibilités du moment.

Elle est née à Avignon, où ses parents encouragent volontiers sa passion du chant, de l’écriture, de la scène. Pour Noël, elle découvre à douze ans le studio d’enregistrement. Peu après, elle commence à chanter sur scène, mais ce sera avec des reprises. Grands tubes, beaux classiques et – de temps à autre – une chanson qu’elle a écrite. Circuit local mais premières parties de vedettes nationales – Carlos, Émile & Images, Michael Jones… Tout naturellement, elle arrive à seize ans dans Graines de stars, à dix-huit ans dans Star Academy. Huit ans plus tard, la page se tourne après trois albums et un parcours où l’oeil des médias – et parfois même du public – attend surtout la chute, la blessure, l’échec.
Tout ce temps, quand elle écrit des chansons, c’est toujours une concession arrachée à la maison de disques, un compromis avec la pente habituelle des variétés. Mais quand Universal se retire, plusieurs aventures la libèrent, lui confirment qu’elle n’est pas seulement la jolie enveloppe d’un récit people. Elle écrit un livre-disque pour enfants, Les Larmes de crocodiles, enregistré avec Marcel Amont, Alain Chamfort, Gérard Darmon, Élodie Frégé, Caroline Loeb. Elle travaille avec Nicolas Gruppo sur une performance « cabaret » présentée dans des institutions d’art contemporain, Freaks on the Rock. Elle participe à Sister Ship, film et installation de Maxime Rossi, présentés au Palais de Tokyo, à propos de Soeur Corita Kent, pour lequel elle improvise une bande originale avec notamment Check Tidiane Seck et Jac Berrocal. Un univers qui s’élargit, qui l’oblige, dit-elle, « à éclater mes codes, mes projections, mes méthodes ».

Elle part aussi se ressourcer régulièrement au Brésil. Des semaines – des mois, certaines années – pendant lesquelles elle se nourrit de la culture, de l’énergie, des paysages de l’état de Bahia. Elle y apprivoise la « saudade », cette singulière nostalgie heureuse, ce blues souriant, cette tristesse ravie – un bel aliment spirituel pour qui a connu la solitude de la célébrité et les souffrances de la gloire.

Mais, alors, Emma s’avoue surtout que, si elle se sent auteur, elle ne l’est pas encore. Elle a besoin d’un guide. Ce sera, comme dans un conte asiatique, un aîné glorieux, perspicace et bienveillant. En 2011, elle fait appel à Maxime Le Forestier qui, un peu comme elle, a connu pendant quelques années le téléphone qui ne sonne plus et la gloire qui déserte. Pendant des mois, elle se rend chez lui avec ses textes de chansons. Il commente, il suggère, il émonde, il explique. Il transmet un credo simple : dans la chanson, aucun mot abstrait, aucune phrase opaque. Emma reprend, polit, mûrit ses chansons, les fait se révéler à plus de vérité intime comme à plus d’universalité. « Il a été initiateur, moteur, mentor. » Quand le processus est terminé, elle est une auteure plus libre – la marque de l’enseignement des vrais maîtres.

En même temps que ses chansons, elle écrit Supernova (aux Editions Scrineo), roman qui raconte de l’intérieur le fonctionnement de la téléréalité musicale. Une supernova est l’explosion d’une étoile, le moment où sa destruction donne la plus éclatante lumière de son existence.

Maxime Le Forestier lui a offert des conseils de lisibilité et de confiance. Il lui prête aussi ses musiciens et Emma commence avec eux à tester ses chansons toutes neuves en studio. Puis elle part en tournée en trio avec le bassiste Étienne Roumanet et le guitariste Pierre Sangra.


Ces deux compagnons de petites scènes intenses sont aussi présents sur l’album, produit par Benjamin Constant, qui a notamment été pianiste de Julien Clerc et a réalisé les albums d’Asa ou Ibeyi. Il complète le line up de studio avec le batteur Raphaël Chassin et le guitariste Roman Chelminski. Esprit live et douceurs boisées, lenteurs ouatées trouées de lueurs chaudes… Cet album vient après une belle patience. Et l’Emma Daumas qu’il révèle sait se dévoiler dans ses mots des joies, des mélancolies, des paix qui sont désormais les siennes, et qu’elle sait bien faire nôtres.


Le sortilège est radieux : elle nous revient Vivante et cela fait comme une douce lumière dans nos vies. Bertrand Dicale.


Laissez-vous porter par cet album, où l'on trouve une Emma Daumas avec des textes qui lui correspondent plus. La belle nous revient plus vivante que jamais.

VIVANTE
Par Emma Daumas
Enregistré et réalisé par Benjamin Constant
Mixé par Seb Viguier au Studio Le Chantier
Masterisé par Bruno Gruel au Studio French Audio Village
Dans les bacs depuis le 27 mais 2016 
Abacaba/Musicast

Emma Daumas sera en concert le 26 septembre 2016 aux Trois Baudets.



Crédit photos :  Justine Emard

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2 commentaires:

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