Spectacle : la flûte enchantée ballet Béjart Lausanne au Palais des Congrès de Paris


Il a fallu affronter la neige sur Paris, hier au soir mardi pour arriver à temps pour la générale à de la Flûte enchantée par le Ballet Béjart Lausanne, mais ça valait réellement la peine et voir un spectacle dans une telle intimité était un privilège.

Il me fallait faire vite pour vous en parler car ce spectacle ne pourra être vu que jusqu'au 11 févier prochain, je vous livrerai donc une critique plus courte qu'à l'ordinaire.

La Flûte Enchantée, ou l'un des plus beaux ballets créés par Maurice Béjart sur la musique du dernier opéra de Mozart. A cette occasion, 5 représentations exceptionnelles sont prévues du 07/02/18 au 11/02/18 à Paris au Palais des Congrès.

À l’occasion du 10e anniversaire de la disparition de Maurice Béjart et du 30e anniversaire de la compagnie, le Béjart Ballet Lausanne entame une tournée internationale exceptionnelle du ballet mythique La Flûte Enchantée.

Pour Maurice Béjart, La Flûte enchantée était "une féerie qui nous emporte dans la poésie pure de l’enfance ou du génie, ensuite, et surtout, un rituel précis, rigoureux, inspiré".

Gil Roman, directeur artistique de la Compagnie, reprend la célèbre chorégraphie de Béjart sur l’oeuvre magistrale et féerique de Mozart. Les 44 danseurs calent leurs pas sur la version musicale du Philharmonie de Berlin, dirigé par Karl Böhm en 1964. Le ballet de la Flûte Enchantée a été inauguré 10 mars 1981 au Cirque Royal à Bruxelles. D’une durée inédite de trois heures, c'est tout un opéra en version dansée qui s
’offre au public parisien pour 5 dates exceptionnelles après avoir enchanté Lausanne, Tokyo ou Shanghai.

A travers l’alternance de scènes magiques ou comiques, ce ballet mettant fidèlement en scène la partition de Mozart, rend la musique visible et révèle l’essence du mouvement qui vit en son coeur. Fable philosophique et conte initiatique, La Flûte enchantée prône l’acceptation de l’humaine faillibilité, le triomphe du couple sur la désunion et la victoire des Lumières sur l’obscurité.
« La Flûte enchantée se présente à nous sous un double aspect : tout d’abord une féerie qui nous emporte dans la poésie pure de l’enfance ou du génie, ensuite, et surtout, un rituel précis, rigoureux, inspiré. Ce mélange peut nous sembler étrange. Constatons premièrement qu’il fonctionne parfaitement et que l’alternance des scènes, soit magiques, soit franchement comiques, avec un message philosophique d’une grande hauteur de pensée nous rend plus perméables à recevoir le symbolisme non seulement avec notre esprit, mais avec notre être total. » Maurice Béjart
Depuis sa création en 1987, le Béjart Ballet Lausanne est une référence dans le monde chorégraphique. Désigné comme successeur par Maurice Béjart, Gil Roman, dirige la compagnie et préserve son excellence artistique depuis la disparition du maître en 2007.

Maurice Béjart a toujours eu la volonté d’ouvrir le monde de la danse à un large public. Animés de ce même esprit, Gil Roman et ses danseurs se produisent dans le monde entier pour de grands événements tout comme des galas au profit d’oeuvres caritatives. Le Béjart Ballet Lausanne est l’une des rares compagnies capables de remplir de vastes espaces tels que le NHK Hall de Tokyo, le Kremlin State Palace de Moscou ou la patinoire de Malley-Lausanne.


Depuis 2007, par sa recherche et son travail de création, Gil Roman entretient et développe le répertoire du Béjart Ballet Lausanne.

Au coeur de ce dernier se trouve l’oeuvre de Maurice Béjart, avec des chorégraphies emblématiques, comme Le Sacre du Printemps, La Flûte Enchantée, Boléro ou Le Presbytère n’a rien perdu de son charme, ni le jardin de son éclat, et d’autres que Gil Roman fait découvrir au public d’aujourd’hui, telles que Light, Piaf, ou Suite Barocco. Chorégraphe depuis 20 ans, le directeur artistique nourrit le répertoire de ses créations.

La Compagnie, fidèle à sa vocation, fait vivre l’oeuvre de Maurice Béjart tout en demeurant un espace de création.


J'appréhendais quelque peu les 3 heures, avec un entracte, mais en fait le temps a passé vite. J'ai vu nombre de ballets, mais c'était la première fois que je voyais de la danse sur un morceau chanté. Au départ quelque peu déstabilisée, car j'avais plus tendance à regarder les visages des artistes plus que leurs pas, j'ai me suis vite habituée, et c'est avec plaisir que j'ai regardé les danseurs évoluer.

Si vous vous y rendez, et que vous ne connaissez pas l'histoire, je vous conseille de lire, même brièvement le résumé de ce conte afin de mieux comprendre les différents tableaux. Ce qui est bien fait, est qu'un danseur/comédien nous parle fréquemment pour nous indiquer l'évolution de ce qui est joué et dansé.

Le décor est assez sobre, mais c'est ce qu'il faut pour mettre encore plus les artistes en valeur. Des jeux d'ombres et de lumières sont là pour agrémenter le tout. Les costumes sont parfaits aussi.

Et puis il y a la musique, l'oeuvre de Mozart que l'on ne présente plus.....

La chorégraphie un mélange de classique et de moderne bien entendu connaissant ce que faisait Maurice Béjart.

Il y a bien entendu des danseurs et danseuses que j'ai préféré. L'excellent Papageno, tout frêle, mais tellement aérien enchaîne, sauts, entrechats, déboulés avec une belle aisance.
Copyrigth : Anne Bichsel**

Tamino, n'est pas en reste mais sa danse est plus technique et en force. Ses sauts sont remarquables. Un grand danseur là aussi.

Côté femmes j'ai beaucoup apprécié les 3 dames de la Reine. Un trio admirablement interprété. Belles, souples, toujours ensemble, une jolie justesse.

La reine m'a conquise aussi. Ces différents tableaux, mis à part un petit bémol au début, étaient excellents. De belles arabesques, d'une grande souplesse, de jolis jetés. Sur les pointes elles paraissaient dépasser tous les autres danseurs ce qui fait que son rôle était étoffé à la fois par son costume et par sa classe. N'est pas reine qui veut !!!

Les trois enfants m'ont beaucoup amusée et leur trio là aussi était bien exécuté.

Une jolie troupe que je me dois de féliciter.

Un superbe spectacle et un bel hommage qu'au Maître qu'était Maurice Béjart.

 *
LA FLUTE ENCHANTÉE
Au Palais des Congrès de Paris
2, place de la Porte Maillot
75017 PARIS 
Tél : 0892050050
Du 7 au 11 février 2018
De 47 à 150 euros
Renseignements et réservations (ici)
CHORÉGRAPHIE :
Maurice Béjart
MUSIQUE :
Wolfgang Amadeus Mozart
DÉCORS ET COSTUMES :
D’après les plans originaux
d’Alan Burrett
CRÉATION COSTUMES :
Henri Davila
CRÉATION LUMIÈRE :
Dominique Roman
PREMIÈRE :
Cirque Royal, Bruxelles,
10 mars 1981


L'intrigue

Elle est à la fois d’une simplicité enfantine et d’une complexité retorse. Certains diront que c’est l’histoire d’une initiation : au sein du royaume de Sarastro, le Prince Tamino traverse des épreuves dont il sort vainqueur – c’est-à-dire grandi. D’autres affirmeront qu’il s’agit d’un conte pour enfant : Papageno, homme-oiseau facétieux, rencontre un prince et l’accompagne dans des aventures rocambolesques, avec le secret espoir de se trouver une Papagena... Mais c’est aussi l’histoire de plusieurs« détournements ». Celui de Pamina, enlevée à sa mère la Reine de la Nuit. Celui de Tamino qui, sous l’influence de la souveraine couronnée d’étoile, commence par haïr Sarastro avant de se ranger du côté de ce dernier. Car le bien et le mal ne sont pas toujours faciles à discerner..
 
Crédits photos et vidéo : Béjart Ballet Lausanne ** Anne Bichsel - Autre *Dame Skarlette

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