Cinéma, Oleg de Juris Kursietis - Critique

Oleg est un long métrage qui a été projeté à la Quinzaine des réalisateurs au Festival de Cannes 2019. Réalisé par Juris Kursietis, il sera sur les écrans français le 30 octobre prochain.

Synopsis

Oleg est garçon boucher. Il quitte la Lettonie pour Bruxelles, où il espère travailler contre un salaire décent.
Trahi par un collègue, son expérience tourne court.  Oleg est alors recueilli par un criminel polonais, avant de tomber sous son emprise mafieuse.

Le rôle d'Oleg est tenu par Valentin Novopolskij. Dans le film c'est un non citoyen. En effet, c'est la conséquence directe de l'ère soviétique, il ne possède ni la nationalité russe, ni la nationalité Lettone et est stigmatisé. Il trouve ici son premier rôle et est tellement juste sous les traits de ce jeune homme qui n'ose se rebeller. Durant le film nous avons envie de le secouer, car il se fait exploiter, insulter, et nous avons envie de le voir se réveiller et avancer dans la bonne direction.
Le film décrit bien la façon dont les étrangers qui viennent travailler en Europe de l'Ouest sont souvent exploités mais pas  par ceux que l'on pourrait croire, puisque dans le cas présent ce sera un polonais, et nombreux sont ceux qui doivent accomplir des tâches qu'ils ne souhaitent pas jusqu'à ce que la situation tourne au dramatique.

Le réalisateur parle d'esclavage moderne. Je cite : 

"....Il est très compliqué pour des travailleurs comme lui de s’extraire de cette situation car ils en sont prisonniers. Ils doivent souvent régler les dettes qu’ils ont contractées dans leurs pays d’origine et faire face à des obligations familiales. Cela devient insoluble, ils finissent par capituler. Tout ceci est d’une grande cruauté. On retrouve ces mêmes mécanismes à l’œuvre dans la chaîne alimentaire animale".

En suivant Oleg, on voit les problèmes des personnes qui pensent qu'en quittant leur pays vont mieux vivre. Pour peu qu'elles soient comme lui, un peu faible et gentilles, se laissent embarquer dans une situation qu'elles ne maîtrisent plus et sont persécutées, exploitées, par un autre étranger de surcroît.

L'isolement lorsque l'on a plus sa famille, ses amis, que l'on ne connaît pas la langue, que l'on se sent perdu, peut faire perdre la tête à n'importe qui. La foi viendra en aide à Oleg, comme lors de la scène où il se rend à Gand à la Cathédrale Saint-Bavon et qu'il découvre le tableau "L'adoration de l'agneau Mystique" ou encore lorsqu'il se fait baptiser.
Le film est entrecoupé de moments où l'on voit Oleg en train de couler, un rapport avec ce qu'il vit, mais ira t'il jusqu'à toucher le fond ?

Le réalisateur a fait le choix de tourner en Belgique, et l'atmosphère qui y règne, le temps maussade rendent ce long métrage rude. De plus de nombreux gros plans sur les visages apportent une certaine proximité avec les personnages.

Oleg se débat avec sa condition, mais le film montre bien, que le mieux est déjà d'être en paix avec soi même


OLEG
Réalisé par Juris Kursietis
Avec : Valentin Novopolskij, Dawid Ogrodnik, Anna Prochnijak, Adam Szyszkowski, Guna Zarin
Distribué par Arizona Distribution
Genre : Drame
Nationalité : Lettonie, Belgique, Lutianie, France
Durée : 1 h 48
En salle le 30 octobre 2019









Crédits photos et vidéo : Arizona Distribution



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