Critique film, Exhibiting Forgiveness disponible en exclusivité sur UniversCiné
DISPONIBLE SUR UNIVERSCINE LE 16 OCTOBRE 2025
EXHIBITING FORGIVENESS
Réalisé par Titus Kaphar
Distribué par UniversCiné
Genre : Drame
Origine : Etats-Unis
Durée : 1 h 57
Synopsis :
Un
artiste qui se libère de son passé à travers ses peintures voit son
ascension vers le succès contrariée après la visite impromptue de
son père, un ancien toxicomane désespéré à l’idée de se
réconcilier avec son fils. Ils vont batailler ensemble et apprendre
qu’il est plus difficile d’oublier que de pardonner.
Ce film est assez dur dans le sens ou un homme tente de se reconstruire au travers de son art la peinture après avoir eu une enfance assez tourmentée. De ce fait, Tarrell est hanté par ses souvenirs de jeunesse. Lui qui a vu les coups tomber de la part de son père, qui devait trimer car le travail était ce qui comptait et rien d'autre, pas le droit de se plaindre, ne veut surtout pas reproduire le même schéma que ce qu'il a connu.
En effet, Tarrell peintre, qui expose et rencontre un certain succès, est angoissé et tente de se délivrer de ses démons au travers de ses toiles. Il a une famille avec une femme musicienne et un jeune garçon et fait tout pour les rendre heureux et ne pas suivre le même chemin que son père.
On apprécie d'ailleurs le jeu des comédiens et toutes ces magnifiques toiles que l'on peut voir tout au long de ce long métrage qui font passer nombre de messages.
Son père, qui a plongé dans la drogue, accro au crack, et qui a été longtemps un toxicomane, n'avait plus de discernement lorsqu'il vivait en famille, afin de savoir ce qui était bien ou pas. Bien qu'ayant peiné pour s'en
sortir, après avoir vécu un fait important, il va se trouver au pied du mur et s'en tirer grâce à dieu et des personnes bienveillantes.
Il
va vouloir renouer avec son fils mais la situation sera houleuse.
Tarrell a du mal à oublier ce qu'il a fait subir à sa mère, qu'il idolâtre et qu'il traite avec le plus grand des respects, et ce qu'il a
pu vivre également et qui continue la nuit au travers de cauchemars de venir le tourmenter.
Ce long métrage aborde les thèmes de la paternité, de l'oubli et du pardon.
Il porte sur les traumatismes de l'enfance et l'on ne peut être que touché par Tarrell et sa famille et son art qui retranscrit bien sa pensée et ses douloureuses expériences.
Pour en savoir plus :
A propos du réalisateur
TITUS KAPHAR (réalisateur, scénariste, artiste, producteur) s'est découvert une passion pour l'histoire de l'art à l'université, où il a suivi un cours qui lui a fait prendre conscience de son affinité pour l'apprentissage visuel.
Il a obtenu une licence en arts plastiques à l'université d'État de San José, en Californie, en 2001, puis une maîtrise à l'université de Yale, à New Haven, dans le Connecticut, en 2006.
Les peintures de Kaphar sont multicouches, parfois sculpturales, grâce à ses manipulations : les entailles, les effacements et les coups de pinceau visent à refléter la manière dont certaines histoires sont occultées, perdues ou attendent d'être révélées.
Dans une conférence TED Talk en 2017, il a exposé l'impact de la création artistique sur la modification du canon de l'histoire de l'art en démontrant sa pratique en temps réel, en appliquant de larges coups de pinceau blancs sur l'une de ses toiles pour créer une nouvelle œuvre, « Shifting the Gaze », qui fait désormais partie de la collection du Brooklyn Museum.
Kaphar a fondé la société de production cinématographique Revolution Ready dans le prolongement de sa pratique artistique en 2021, et son premier long métrage en tant que réalisateur, Exhibiting Forgiveness, a été présenté en avant-première au Festival du film de Sundance 2024.
D'autres de ses œuvres sont conservées au Crystal Bridges Museum of American Art, à Bentonville, dans l'Arkansas, au Detroit Institute of Arts, au Museum of Modern Art, à New York, au Metropolitan Museum of Art, à New York, et au Whitney Museum of American Art, à New York. Kaphar, également lauréat d'une bourse MacArthur en 2018, vit et travaille à New Haven, dans le Connecticut, où il a cofondé l'incubateur artistique NXTHVN.
Note d'intention du réalisateur
" Ancré dans une expérience vécue, EXHIBING FORGIVENESS est un film sur la paternité, la famille et l'espoir. Il suit un artiste dans son parcours vers la guérison face à un traumatisme générationnel.
Ma première tentative pour raconter cette histoire a été sous forme de documentaire. Finalement, j'ai choisi la fiction, comme un filtre, léger, à travers lequel je me sentais plus vulnérable. Tous les moments ne sont pas tirés de la vie réelle, mais chaque scène contient une part de vérité.
Artiste peintre, j'ai commencé par écrire mes souvenirs, ceux qui m'ont conduit à la peinture. Et ce rituel familier consistant à mettre de la couleur sur une toile m'a rassuré alors que je m'aventurais en terrain inconnu pour terminer mon premier scénario.
Dans ce film, mes peintures fonctionnent comme des fenêtres sur l'esprit et le processus créatif du protagoniste. Notre acteur principal, André Holland, s'est lancé dans le défi d'apprendre l'art de la peinture. Pendant trois mois, il s'est rendu dans mon atelier. Il a lu les livres que je lui ai donnés, il a fait des croquis, il a peint et, au final, la performance d'André nous a donné un aperçu du processus créatif comme
rarement vu à l'écran.
En tant qu'artiste visuel, je n'étais pas sûr de trouver le chef opérateur qui pourrait m'aider à transformer ce scénario en « peintures en mouvement ». Mais notre directeur de la photographie, Lachlan Milne, voit le monde à la manière d’un peintre : nous parlons le même langage. Il m'a aidé à trouver le lien entre la peinture et le cinéma.
Le processus de montage m'a semblé le plus proche de la peinture, chaque scène étant une couleur différente sur la palette. Guidés par la main sûre de notre monteur Ron Patane, nous nous sommes donné la liberté de réorganiser les scènes jusqu'à trouver l'harmonie visuelle qui servait le mieux l'histoire.
Ce film est très personnel : la plupart des personnages du scénario sont inspirés de personnes que j'aime. La distribution que nous avons créée avec Aunjanue Ellis-Taylor, Andra Day, John Earl Jelks et André Holland donne à ce film une résonance authentique. Ce sera certainement l'un des plus grands honneurs de ma carrière d'avoir travaillé avec un groupe d'artistes aussi talentueux.
De plus, l'attention et le soutien que j'ai reçus de mes producteurs m'ont fait me sentir protégé. Le mentorat de Derek Cianfrance, les conseils de Stephanie Allain, la confiance de Sean Cotton et l'enthousiasme de Jamie Patricof ont rendu ce film possible.
Alors que nous entamons un débat national sur les traumatismes générationnels, nous présentons EXHIBING FORGIVENESS, la stratégie d'un artiste qui utilise le processus artistique dans la quête de l'espoir et de la guérison générationnelle. J'ai hâte que ce film trouve son public ". - Titus Kaphar
MA NOTE : 3.7/5
Crédits photos et vidéo : UniversCiné - Roadside Attractions
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