Cinéma critique documentaire Que m'est-il permis d'espérer

 

critique documentaire Que m'est-il permis d'espérer

QUE M'EST-IL PERMIS D'ESPERER

Synopsis :

Dans le camp ouvert à Paris, Porte de la Chapelle, des réfugiés sont en transit. Quelques jours à peine d’humanité dans ce centre de « premier accueil ». Là, ils se reposent de la rue où ils ont échoué à leur arrivée en France après un voyage de plusieurs mois. Souvent de plusieurs années. Mais déjà, ils doivent affronter la Préfecture et entendre la froide sentence administrative. 
 
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Les intentions des réalisateurs :

 

Quand ils se rencontrent en 2000 sur l’émission scientifique Archimède d’Arte, Vincent Gaullier est rédacteur en chef tandis que Raphaël Girardot a déjà réalisé deux documentaires. En 2002, sur un tournage en Bretagne, ils rencontrent un éleveur, Alain Crézé. Raphaël filmait déjà, Vincent se forme au son, et leur premier jour de tournage sera un baptême : l’éleveur doit laisser partir à l’abattoir son troupeau. Le lait sur le feu était né, avec déjà Iskra à la production. L’envie est toujours commune dès le départ, le temps de repérage et de documentation long, l’écriture se partage aussi et enfin, sur le tournage, l’équipe est toujours réduite aux deux co- réalisateurs. Depuis, ils ont réalisé La Ruée vers l’Est, (festival Résistance 2011), Atomes Sweet Home (Parisciences 2015) et Saigneurs (Cinéma du réel 2016 - sélection nationale) Sortie au cinéma en 2017 et Avec le sang des hommes (prix du meilleur documentaire, festival Luchon 2016) diffusé sur ARTE.

 

«C’est durant l’été 2016 que nous décidons de faire ce film. Plus de 4000 migrants se trouvent alors dans les rues de Paris, sans ressources. L’État, qui a en charge l’accueil de ces réfugiés, ne bouge pas et laisse s’installer des zones de précarité inacceptables nécessitant finalement une intervention humanitaire. Porte de la Chapelle, un centre de premier accueil est mis en place par la Mairie de Paris afin d’accueillir les hommes (un autre ouvre à Ivry pour les familles et les femmes seules). L’État est alors mis face à son incurie et contraint quelques semaines plus tard de reprendre en charge ce lieu. Révoltés par la raideur de notre société, effrayés par cette position occidentale toujours si prompte à se protéger, émus par nos rencontres avec des réfugiés dans les camps sauvages de Paris ou chez nous quand nous les avons hébergés, nous cherchions à partager notre regard sur eux.»

 

Vincent Gaullier et Raphaël Girardot

 

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Les réalisateurs ont eu plusieurs axes pour filmer : celui de filmer le ténu, les regards, la crise, l'interdit. 
 
On suit au travers de ce documentaire une histoire individuelle de chaque réfugié, qu'ils se nomment : Salomon, Al Hassan, Zerbo, Idriss, Johnson.

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En transit ils rêvent tous d'une vie meilleure. On les suit durant leur parcours que ce soit au moment où ils sont accueillis ou par la suite lorsqu'ils doivent faire face à la bureaucratie, et fournir les papiers nécessaires à leur séjour en France. 
 
La plupart ne parle pas français et dès les premières images du film, ils rencontrent un problème de communication. 
 
Les langues autres que le français, parlé par le médiateur-pair, chargé d’expliquer l’inexplicable. En dari, en arabe, en pachto, le salarié qui parle la langue est pris à partie, sollicité comme un intermédiaire, sommé de comprendre une situation - et ne le peut pas. Car la langue ne suffit pas ; il y a une seconde barrière, celle de la politique de gestion des arrivants avec sa propre langue de contrainte : Accords de Dublin, récépissé, empreintes, transfert, les possibilités du centre, la gestion de l’OFII ou de la préfecture. C’est précisément le sujet de ce documentaire de Raphaël Girardot et Vincent Gaullier, que de confronter le statut de l’étranger, la procédure et la question, centrale mais minorée, des langues ; de lier constamment ce qui se joue dans le lieu et dans le seuil de l’asile.
 
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Porte de la Chapelle à Paris, le centre Babel comme il se nomme, voit défiler nombre de nationalités. La tension y règne comme dans beaucoup d'endroits de ce genre. Il y a tout de même des notes d'espoir. Avec des plans serrés sur les visages, la sensibilité est à son extrême.

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Le titre du film indique parfaitement le choix des réalisateurs : entendre l’homme derrière la procédure.
 
Ce documentaire, vaut beaucoup par les hommes rencontrés qui se livrent comme jamais.
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QUE M'EST-IL PERMIS D’ESPÉRER
Réalisé par Vincent Gaullier et Raphaël Gigardot
Distribué par DRH Distribution - A vif Cinémas
Genre : Documentaire
Origine : France
Durée : 1 h 48
En salle le 30 mars 2022
 
 



FA- QUE M'EST-IL PERMIS D'ESPÉRER de VINCENT GAULLIER ET RAPHAËL GIRARDOT- BANDE ANNONCE OFFICIELLE - from Iskra films on Vimeo.

 

 Crédits photos et vidéo : DHR

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