Critique film d'animation La princesse et le rossignol
AU CINEMA LE 8 OCTOBRE 2025
LA PRINCESSE ET LE ROSSIGNOL
Programme de 3 courts métrages d’animation
Distribué par Cinéma Public Films
Genre : Animation
Origine : France, Belgique
Durée : 45 mn
A partir de 3 ans
Synopsis :
Trois histoires douces et pleines de poésie, où de jeunes héros prennent leur envol. Un tout petit oiseau qui défie un plus grand que lui, un jeune moine qui suit un moineau au-delà du temple, une fillette curieuse qui rêve de liberté… Chacun, à sa façon, écoute son cœur et part à la découverte du monde.
Un programme tendre et inspirant pour les tout-petits, qui célèbre la curiosité, la liberté et l’enfance.
Un programme tendre et inspirant pour les tout-petits, qui célèbre la curiosité, la liberté et l’enfance.
L'aigle et le roitelet
L'histoire :
Le Monde des oiseaux doit élire son souverain. L’aigle royal s’avance, certain d’être le seul digne du trône. Aucun oiseau n’ose le contester… sauf le minuscule roitelet. D’une voix tremblante mais audacieuse, il revendique aussi la couronne. Amusé, l’aigle lui lance un défi : celui qui volera le plus haut deviendra roi.
Réalisé par Paul Jadoul
Scénario: Arnaud Demuynck
France, Belgique / 2024 / 6'
Animation 2D / VF
© Les Films du Nord – La Boîte,… Productions
Note d'intention :
"L’Aigle et le Roitelet est l’adaptation d’un conte populaire traditionnel intitulé La Proclamation du roi des oiseaux. Le film met en scène le Monde des oiseaux qui se réunit pour choisir son souverain.
Le récit oppose l’aigle, un oiseau fier et puissant, qui s’autoproclame roi et ne voit aucun rival digne de prétendre au trône, à un roitelet, le plus petit oiseau d’Europe. De sa petite voix audacieuse, le roitelet remet en question l’autorité de l’aigle. Un pari est lancé : celui qui volera le plus haut sera roi.
L’aigle s’appuie sur sa taille imposante, son aura et sa force athlétique pour s’élever. Le roitelet, intrépide, utilise son courage immense, mais surtout, sa taille minuscule…
Le film illustre la victoire de la ruse et de l’intelligence sur la force brute. Le roitelet gagne le pari de façon cocasse, prouvant qu’il a volé plus haut. L’aigle admet sa défaite et le nomme “roitelet huppé”, reconnaissant qu’il a la couronne d’un roi.
Ce conte étiologique illustre l’origine du nom du roitelet. Dans sa mise en scène, le réalisateur Paul Jadoul, s’offre un “merveilleux terrain de jeu”, avec une structure en trois actes: une intro musicale déjantée présentant une myriade d’oiseaux en parade, le conte central focalisé sur le contraste de taille et l’aventure dans les airs, et une outro musicale au style affirmé.
L’inspiration graphique est puisée dans la nature, avec des oiseaux stylisés mais reconnaissables et des décors variant du minimaliste à des environnements spectaculaires comme des falaises vertigineuses et la courbure de la terre. Le film propose ainsi une enivrante balade dans les airs qui met en valeur les éléments naturels" - Arnaud Demuynck (Auteur/Scénariste)
Moineaux
L'histoire :
Dans un temple bouddhiste, de jeunes moines entament leur méditation sous le regard bienveillant du maître. Mais l’un d’eux, captivé par un moineau, se laisse distraire et le suit hors du monastère. Ce simple envol devient le début d’un voyage qui l’emporte bien au-delà du temple, à la découverte du monde. Des années passent et lorsqu’il revient, vieilli et empli de sagesse, il retrouve d’autres moinillons en méditation. L’un d’eux, à son tour, aperçoit un moineau…
Réalisé par Rémi Durin
Scénario: Arnaud Demuynck
France, Belgique / 2024 / 11'
Animation 2D / Sans dialogues
Scénario: Arnaud Demuynck
France, Belgique / 2024 / 11'
Animation 2D / Sans dialogues
© Les Films du Nord – La Boîte,… Productions
Note d'intention :
" Réalisé par Rémi Durin, Moineaux a remporté le Prix du Jury du Meilleur Court Métrage d’Animation au New York International Children’s Film Festival 2025. Cette distinction lui permet de se qualifier pour les Oscars 2026.
Le scénario, que j’ai proposé à Rémi Durin, narre une histoire simple en apparence : dans un temple bouddhiste, de jeunes moines sont en méditation. L’un d’eux se laisse distraire par le sifflement d’un moineau et décide de suivre l’oiseau en dehors du monastère. Ce qui commence comme une course-poursuite légère devient une balade buissonnière, celle de toute une vie.
Au fur et à mesure de cette poursuite à travers montagnes escarpées, rivières et cascades, l’enfant grandit et vieillit.
Devenu un vieux moine, il retourne au temple où de jeunes moines l’attendent, et un nouveau cycle semble recommencer lorsqu’un autre enfant se laisse distraire par un oiseau.
Rémi Durin a adapté un style visuel avec peu de lignes, des éclaboussures de couleurs, de l’aquarelle et peu d’effets. Cette approche simple et mesurée met en valeur les détails subtils et les mouvements, amplifiant le ton émotionnel de chaque scène. Les décors, que le réalisateur a particulièrement aimé dessiner et coloriser, varient du minimalisme à des environnements spectaculaires.
À travers une enivrante balade dans les airs et ce récit cyclique du temps qui passe, les auteurs proposent une réflexion poétique sur le temps, la nature et le cheminement personnel, où la distraction initiale d’un oiseau mène à une profonde expérience de vie" - Arnaud Demuynck (Auteur/Scénariste)
La princesse et le rossignol
L'histoire :
Cerise, six ans, vit protégée par ses parents dans leur grande propriété. Passionnée par les oiseaux, elle ignore que son père l’empêche de prendre son envol. Tout change le jour de ses sept ans, lorsqu’elle reçoit des jumelles. Elle découvre alors Fleur, la fille du jardinier, qui explore librement le domaine. Fascinée par son récit sur un oiseau inconnu, le rossignol, Cerise n’a plus qu’un rêve: le trouver.
Réalisé par Pascale Hecquet & Arnaud Demuynck
Scénario: Arnaud Demuynck
France, Belgique / 2024 / 26'
Animation 2D / VF
© Les Films du Nord – La Boîte,… Productions
Note d'intention :
" La Princesse et le Rossignol est un conte initiatique qui explore la tension entre une protection parentale excessive et le besoin d’émancipation de l’enfant. L’histoire suit Cerise, surnommée “Princesse” par son père, qui, traumatisé par la perte d’un premier enfant, la confine dans l’espoir de la protéger.
Cerise, joyeuse et curieuse, développe une passion pour la nature et le dessin des oiseaux grâce à sa mère, une femme sage et lucide qui soutient discrètement le désir d’affranchissement de sa fille, lui offrant notamment des jumelles pour “regarder plus loin”.
L’amitié avec Fleur, fille du jardinier vivant librement au contact de l’essentiel, est déterminante. Fleur, qui comprend le langage du rossignol, révèle à Cerise l’existence de cet oiseau dont le chant extraordinaire est porteur de sagesse et d’histoires. Le père, pour éviter de voir sa fille sortir à la rencontre de ce rossignol, essaye de le mettre en cage, ou de le remplacer par un faux, un automate, refusant d’entendre que priver un être de liberté est un sacrilège.
Le rossignol devient un appel irrésistible à la liberté, symbole d’authenticité et de la beauté du vivant, face à l’oiseau mécanique, précieuse orfèvrerie, mais dont le chant artificiel “ne dit rien” à l’enfant. Touchée par le chant du vrai rossignol, qui l’appelle par son véritable prénom, Cerise affirmera sa détermination et quittera le palais du père.
C’est une fable poétique sur l’acceptation que les enfants, “tels les oiseaux”, ont besoin d’ouvrir leurs ailes pour voler librement à la découverte de leur identité ". - Arnaud Demuynck (Auteur/Scénariste)
Ces trois courts métrages sont loin d'être dénués d'intérêt, bien au contraire, car ils montrent aux enfants qu'il faut avoir une large ouverture d'esprit et dans certains courts-métrages, comme le premier, il leur apprendra qu'il faut savoir être rusé si l'on n'est pas le plus fort et que ceci est essentiel à la vie.
Le second parle plus de transmission et de la découverte du monde.
Quant au troisième, le plus long aborde la liberté, le recul et le lâcher prise.
Ici l'oiseau est roi car dans les 3 histoires on le retrouve. Qu'il soit petit, plus gros, peu importe, un mot l'anime la liberté. En fait, tout comme un enfant qui en a besoin et qui en grandissant devra s'affranchir de ses parents.
Tous trois très différents par leur conception, graphisme, leurs couleurs, leurs histoires, ont cependant tous un point commun, outre les oiseaux, celui que chaque être doit se faire sa propre identité pour réussir dans la vie et que son autonomie n'a pas de prix.











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