à mai 08, 2014

De guerre lasse

mai 08, 2014 3 Comments

Hier, mercredi 7 mai est sorti dans 80 salles, le dernier film d’Olivier Panchot : De Guerre Lasse.

Classé dans la catégorie Drame, je le mettrai plus comme un polar (noir).

Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs

Alex, fils d’un caïd pied-noir marseillais, s’est engagé dans la Légion pour échapper à un règlement de compte avec la mafia Corse… 4 ans plus tard, Alex déserte et revient sur Marseille pour retrouver Katia, son amour de jeunesse. Mais en ville les rapports de force ont changé : son père s’est retiré des affaires, laissant les Corses et les gangs des Quartiers Nord se partager le contrôle de la ville.
La détermination d’Alex va bouleverser cet équilibre fragile au risque de mettre sa famille en danger...

Bien que Jalil Lespert soit de toutes les scènes, (ou presque), on trouve à ses côtés : Tchéky Karyo, Hiam Abbass, MhamedArezki, Sabrina Ouazani

Jalil Lespert, dans un rôle musclé, porte se film à bout de bras. Ancien légionnaire (déserteur) il retourne dans sa ville d’origine, Marseille afin d’y régler certains détails. Dans ce film, drame familial, mafias pied-noir et corse, règlement de compte tout va y passer.

Dès le départ j’ai aimé ce film par la façon dont Olivier Panchot a eu de filmer. Ce sont les sons et la musique qui m’ont le plus interpellée. Arriver à faire passer dans des scènes uniquement par des intensités sonores, de l’émotion, comprendre dans la tête d’un personnage, ce qu’il a pu lui arriver ou ce qu’il éprouve est très fort. Au travers de quelques images et un rythme musical prenant, Olivier Panchot nous emmène dans un univers peu commun au cinéma. Comme ci on ressentait les sentiments de Jalil Laspert rien qu’en écoutant et non pas en le regardant.

Peu de dialogue pour Jalil Lespert qui est pourtant bouleversant et incroyablement criant de vérité. Imprégné dans son rôle très physique qui change par rapport aux autres films ou on a pu le voir.

Ce film est basé sur les non dits, sur une tragédie familiale et va nous mener vers un dénouement inévitable.

Le fait de tourner à Marseille est une bonne idée et donne encore plus de profondeur au film.

De la violence il y en a, de l’amour également, des fils qui s’emmêlent et que se démêlent jusqu’à la chute finale.

Olivier Panchot est venu nous parler de ce film à la fin du visionnage et nous a expliqué, suite à certaines de nos questions, qu’il a pensé très vite à Jalil Lespert pour le rôle principal. Celui-ci a oublié qu’il était réalisateur pour vraiment s’imprégner de son personnage.

Fan de James Gray pour les rapports familiaux il a voulu recréer une certaine ambiance. Il aime beaucoup les Frères Cohen également.

Bien que ce film soit très noir, l’ambiance du tournage était très détendue. Olivier Panchot craignait un peu que l’on interprète mal le fait qu’il ait choisi Marseille pour paysage central de son film, mais en fait il y a été très bien accueilli. La scène du marché ou Jalil Lespert court a été improvisée et tournée caméra épaule. C’est une grande et bonne scène du film que pour ma part j’ai vraiment appréciée.

Une lumière naturelle, une bande son exceptionnelle, un bon jeu de comédiens, fait pour moi de ce film un très bon polar qui aurait pu s’appeler des bleus à l’âme. A voir….

Un grand merci à Olivier Panchot d'être venu discuter avec nous et pour l'échange que nous avons pu avoir en sa compagnie
Merci à Elodie et SND pour l'invitation

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si le coeur vous en dit

De guerre lasse

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