(Théâtre) : Les inséparables avec Didier Bourdon, Valérie Karsenti - Critique

Se rendre au Théâtre Hébertot, c'est toujours l'assurance d'avoir une riche programmation et de choix. La preuve en ce moment se joue "La femme rompue" avec Josiane Balasko pour seulement 30 représentations, dont je vous parlerai prochainement, ainsi que la  pièce "Les inséparables" qui sera mon sujet du jour.
Les inséparables dans le monde animalier sont deux oiseaux qui vivent toujours en couple.

Cette pièce porte donc sur l'amour que se portent deux être humains, mais cette histoire se joue également sur deux périodes de la vie.

Une recommandation :  il est bon avant d'aller voir la pièce de lire ne serait-ce que l'histoire afin de mieux comprendre ce qui va se passer, autrement vous pourrez être quelque peu déstabilisés. Vous pourrez  de la sorte mieux vous imprégner de ce qui se passe sur scène.

En effet, Didier Bourdon qui interprète Gabriel et Samuel, et Valérie Karsenti sont réunis par Ladislas Chollat dans une comédie où passé et présent se répondent dans un jeu de miroirs, à 50 ans d'écart.
Une belle brochette d'acteurs avec en tête Didier Bourdon que l'on n'attend pas dans un tel registre. Toujours très drôle, mais aussi sensible, fougueux il est exceptionnel.

A ses côtés la géniale Valérie Karsenti que l'on connaît bien entendu par "scènes de ménage", nous prouve qu'elle peux exceller dans d'autres registres. Une femme forte et terriblement amoureuse. Peut être un petit bémol, un accent slave que je n'ai pas de suite reconnu, mais peut être n'aie je pas l'oreille juste !!!!

Sans oublier le fabulissime  Thierry Frémont. Cet acteur se glisse aisément dans la peau de tous ces personnages. Il les habite, change d'apparence, et il fait là encore une prestation de haut vol.

Sans oublier Pierre-Yves Bon que j'ai découvert lors de la représentation, je l'avoue, mais qui est très  à l'aise à côté des autres merveilleux comédiens et Elise Diamant qui a un plus petit rôle mais juste aussi.
On parle de comédie, mais pas que, car cette pièce est également romantique, dramatique, faîte de rires, de pleurs, de sensibilité, de heurts. Une pièce sur les relations que peuvent avoir les gens entres eux, les histoires de famille, les non dits que l'on apprend toujours avec le temps
J'ai trouvé le décor fabuleux avec une machinerie qui fait qu'un plateau tournant nous transporte d'une pièce à l'autre, mais aussi d'une période à l'autre, et nous offre également des angles différents surtout au niveau du salon. Une ingénieuse idée !!!
Des changements de costumes nombreux mais qui n'alourdissent pas la pièce et qui font que l'on s'y retrouve mieux au niveau des différents actes.
Une pièce émouvante, à laquelle on s'attache vite, ainsi qu'aux comédiens. Le temps s'égrène tellement rapidement que la représentation se termine alors que l'on voudrait qu'elle dure encore.
La mise en scène est soignée et l'on ne peut qu'applaudir ce moment théâtral

Quand le passé rattrape le présent, cela nous donne les Inséparables une pièce que je conseille dans celles à voir du moment.
LES INSÉPARABLES
Une pièce de Stephan Archinard et François Prévôt-Leygonoie
Adaptation et mise en scène Ladislas Cholat
Avec : Didier Bourdon, Valérie Karsenti, Thierry Frémont, Pierre-Yves Bon, Elise Diamant
Assistant mise en scène Eric Supply Scénographie Emmanuelle Roy Lumières Alban Sauvé Costumes Jean-Daniel Vuillermoz Musiques Frédéric Norel Vidéo Nathalie Cabrol

Au Théâtre Hébertot
78 bis, bd des Batignolles
75017 PARIS
Tel :  01 43 87 23 23

Du mercredi au samedi à 21h
Samedi à 16h30 et dimanche à 16h
Durée : 1h30
Depuis le 24 janvier 2018 et jusqu'au 20 mai 2018 

L'histoire

Gabriel Orsini est un peintre renommé en pleine crise existentielle. Dans sa vie, tout fout le camp : faute d’inspiration, il ne peint plus depuis des lustres, malgré le soutien sans faille de Maxime, son fidèle galeriste. Il ne supporte plus sa compagne Célia, qu’il juge trop attentive. Il en veut aussi terriblement à Abel, son fils unique né d’un premier mariage désastreux, d’être devenu trader à New-York… suivant ainsi la voie de Samuel Orsini, le grand-père banquier de Gabriel. Né de père inconnu, et orphelin de mère, Gabriel a été élevé par Samuel, un grand-père austère et implacable, à qui il a toujours voué une haine sans limite.

Or, à la veille de ses 50 ans, qu’il s’apprête à ne surtout pas fêter, Gabriel reçoit un cadeau inattendu de la part d’une mystérieuse inconnue : un magnifique duplex entre Montparnasse et Saint-Germain des Prés.
Comme il passe la porte de cet atelier d’artiste hors du commun, Gabriel, accompagné de son galeriste Maxime et de son fils Abel, est aussitôt ébloui par la lumière. Mais ce qu’il ignore encore, c’est que cette lumière vient de son passé et qu’il s’apprête à remonter le temps…


Natiek a pu voir cette pièce également elle vous livre son avis.
 



Crédit photos et vidéo : Bernard Richebé et Théâtre Hébertot

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