Libres sont les papillons au Théâtre Rive Gauche (critique théâtrale)


C'est le 15 janvier dernier, que j'ai eu la chance de voir la première de "Libres sont les papillons" au  en présence d'un parterre de célébrités dont Mr Alain Delon qui avait fait le déplacement pour voir sa fille ainsi que les autres comédiens.

Comme bien souvent au Théâtre Rive Gauche, c'est Eric-Emmanuel Schmitt qui a fait l'adaptation de l'histoire de Léonard Gershe. Il nous livre une fois de plus un joli texte remis au goût du jour et fait à nouveau mouche.

Le metteur en scène n'est autre que le talentueux Jean-Luc Moreau.
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C'est à Julien Dereims que revient de débuter la pièce. Seul sur scène, on comprend très vite que son personnage est aveugle.
Puis survient la pétillante Anouchka Delon. Celle ci porte un nom célèbre mais difficile à porter dans la profession et certains l'attendent au tournant. 
On y voit également Nathalie Roussel qui se fait trop rare à mon goût, et Guillaume Beyeler.
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Cette comédie, car s'en est une, a toute une palette de couleurs, d'émotions, de sentiments. Des moments drôles, d'autres plus touchants. Une pièce bien rythmée, des répliques qui s'enchainent, des jeux de mots qui nous font rire et que de rebondissements jusqu'au moment final.

Julien Dereims, que je n'avais jamais vu jouer, est tout simplement génial. Formidable de justesse dans un rôle très physique. Il interprète son rôle d'aveugle à la perfection et cet exercice ne doit pas être aisé mais il s'en sort parfaitement bien. Tout en retenu un grand coup de chapeau à cet artiste qui devrait rapidement se faire remarquer.
Quant à Anouchka Delon, idem, c'était une découverte de la voir évoluer sur scène. Elle est déjà tout simplement belle. D'un naturel désarmant, elle a rôle excessif, drôle, avec un caractère bien tranché mais elle peut être aussi très touchante.

J'ai été agréablement surprise par sa maturité et son sens du jeu ainsi que sa maîtrise parfaite. Lors de la première elle a su faire preuve d'un super sang froid face à Nathalie Roussel qui a eu un moment d'hésitation dans son texte. La jolie Anouchka a enchaîné afin Nathalie Roussel retrouve son texte. Elle a fait preuve d'un beau professionnalisme. Du coup peu de personnes dans la salle ont du se rendre compte de cet impair qui est quasiment passé inaperçu.
Anouchka Delon est réellement spontanée, souriante, j'ai adoré son jeu. Elle a une aisance et une prestance sur scène innée. Elle saura très certainement trouver sa place dans la profession et nous surprendre dans d'autres rôles.
Nathalie Roussel (Florence sur scène) dans le rôle d'une mère qui perd son fils qu'elle couvait trop, joue tout en finesse. Tout en étant rude parfois dans cette pièce, elle délivre beaucoup d'émotions fasse à son impuissance pour retrouver son fils.
Quant à Guillaume Beyeler il a un rôle nettement moins important, cependant il mérite de figurer au générique de cette pièce avec les autres comédiens.
A la fin de la représentation les spectateurs étaient ravis et les comédiens ont eu droit à une standing ovation bien méritée. Pour une première ils s'en sont formidablement bien sortis.
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Depuis la pièce rencontre un succès amplement mérité. Avec Eric-Emmanuel Schmitt et Jean-Luc Moreau, ce grand metteur en scène, le Théâtre Rive Gauche nous prouve une fois de plus qu'il sait choisir ses pièces et nous surprendre à chaque fois.
"Libres sont les papillons" fait partie des belles surprises théâtrales de ce début d'année. A voir pour avoir l'assurance de passer une belle soirée.
Pour ma part je suis ressortie avec des papillons plein les yeux.

Théâtre Rive Gauche
6, rue de la Gaîté
75014 PARIS
Tél : 01 43 35 32 31 
Une comédie de Léonard Gershe
Adaptation Eric-Emmanuel Schmitt
Mise en scène Jean-Luc Moreau
Avec : Nathalie Roussel, Anouchka Delon, Julien Dereims, Guillaume Beyeler

Depuis le 15 janvier 2016 et jusqu'au 29 mai 2016
Du mardi au samedi à 21h
Matinée le dimanche à 15h

Tarifs guichet : 36€ (Carré Or), 30€, 25€, 18€, 12€

OFFRE DECOUVERTE JUSQU'A -20% SELON LES CATEGORIES ET JUSQU'AU 19 FEVRIER 2016 INCLUS

L'histoire

En apparence, ils sont normaux ; en réalité, ils cachent un secret. Quentin, vingt ans, vient de s’installer dans un studio à Paris. Sa voisine, Julia, même âge, libérée et rigolote, a envie d’une aventure avec lui  tandis que Florence, la mère protectrice, rôde pour faire revenir son fils à la maison. Tous aiment, mais aiment maladroitement, en se faisant mal… Libres sont les papillons ? Une comédie aussi drôle que touchante, un véritable classique contemporain de Broadway adapté dans le Paris d’aujourd’hui par Eric-Emmanuel Schmitt.



Crédits photo: Fabienne Rappeneau - Autres *Dame Skarlette

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CONVERSATION

5 commentaires:

  1. J'avais vu la photo d'Alain Delon que tu avais postée sur FB :) Je leur souhaite un beau succès avec leur pièce et surtout à ces jeunes qui débutent. Comme toi j'aime beaucoup Nathalie Roussel, je suis contente d'apprendre qu'elle continue sa carrière au théâtre :)

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  2. très bonne pièce, les comédiens jouent très bien et sont sympathiques.

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  3. très bonne pièce, les comédiens jouent très bien et sont sympathiques.

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  4. Joli décor, mise en scène vivante, on sourit quelquefois.
    Les deux personnages principaux jouent bien avec un surjeu pour la jeune fille qui donne d'ailleurs l'impression d'être plus explosive qu'elle ne veut le montrer. (On verra plus tard dans sa carrière...) La mère aussi surjoue un peu dans son rôle de protectrice castratrice, sauf à la fin où son ton s'affine. Le fils est impeccable, très crédible, touchant. En revanche, l'autre zigoto n'est pas à la hauteur du personnage qu'il devrait figurer ; il semble ballot alors qu'il devrait être un Don Juan opportuniste et menfoutiste.

    Et le texte est gentillet, pétri de bons sentiments dans une situation presque banale à propos du handicap, de l'amour maternel et de la prise de liberté. On devine souvent "le mot" qui va suivre. On espère toujours autre chose mais on voit les gros sabots qui avancent pesamment ou au contraire, qui étonnent car il y a des "manques". Par exemple, aucune indication du changement de point de vue de la mère..
    Tiens, à un moment, la jeune fille dont on sait qu'elle n'est pas cultivée a une expression qui ne relève pas du tout de son niveau de langue. Quelque chose comme "Je ne m'aventurerais pas à..." C'est un bug, nan ?

    L'ensemble n'est pas très crédible. Particulièrement quand la jeune fille revient au bras d'un autre sans état d'âme, et ne cesse de l'enlacer et de se faire peloter devant son amoureux d'un jour et sa mère devant laquelle elle avait précédemment une attitude plus retenue. Qui fait ça ?! Tout ce cinéma pour bien nous faire comprendre, nous montrer, nous prouver sa légèreté ou son lunatisme. Dans le cas où on ne l'aurait pas bien vu, allez, encore un bisou ! Qu'elle doive faire sa valise nous aurait suffit, monsieur le metteur en scène...

    Personnellement, je ne me suis pas profondément ennuyée mais avec cette impression d'avoir quand même perdu mon temps.

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    1. Myle merci pour votre critique mais savez-vous qu'il existe des sites spécialisés pour mettre votre avis et pourquoi ne pas ouvrir un blog pour livrer vos propres opinions à des lecteurs. Moi j'ai aimé la pièce et je le revendique haut et fort. Bonne soirée

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