Critique film Hokusai de Hajime Hashimoto

 

Critique film Hokusai
 
SORTIE EN SALLE LE 26 AVRIL 2023

HOKUSAI
Réalisé par Critique Hajime Hashimoto
Avec : Yuya Yagira, Min Tanaka, Hiroshi Tamaki, Hiroshi Abe, Eita Nagayama, Miori Takimoto, Kanji Tsuda, Munetaka Aoki
Distribué par Art House
Genre :  Biopic, Historique
Origine : Japon
Durée : 1 h 30
 
Synopsis
 
Japon, XVIIIème siècle. Alors que le pouvoir impérial impose sa censure sur les artistes, le jeune Shunrô, apprenti peintre, est exclu de son école à cause de son tempérament impétueux et du style peu conventionnel de ses estampes. Personne n’imagine alors qu’il deviendra Hokusai, célèbre auteur de la Grande Vague de Kanagawa.
 
 Critique film Hokusai
 
A la réalisation Hajime Hashimoto qui est né en 1968 dans la préfecture de Niigata. Il débute sa carrière de réalisateur au sein des studios Toei, où il se spécialise dans la direction de films historiques. Son film The Detective Is in the Bar est nominé dans 7 catégories lors des César japonais.
 
Dans sa filmographie
 
AIBOU : The Movie IV (2017), Zebra (2016), Château de la Reine (2015), Flower and Snake : Zero (2014), Phone Call to the Bar 2 (2013), Phone Call to the Bar (2011).
 
Critique film Hokusai 
Dans le rôle d'Hokusai jeune, on trouve Yûya Yagira. Admirable performance de cet acteur qui est né en 1990 à Tokyo, Yûya Yagira interprète à 14 ans le rôle principal de Nobody Knows, pour lequel il reçoit le Prix d’Interprétation Masculine du Festival de Cannes. Il continue par la suite sa carrière à la télévision comme au cinéma.
  Critique film Hokusai
 
Tellement touchant lorsqu'il est plus âgé, le rôle est interprété par Min Tanaka. Ce dernier est un danseur, chorégraphe et acteur japonais né en 1945 à Tokyo. En 2002, il remporte un César japonais pour son rôle dans Le Samouraï du crépuscule de Yôji Yamada. En 2017, il tourne avec Takashi Miike dans Blade of the immortal, présenté au Festival de Cannes.
 Critique film Hokusai
 
D'autres acteurs et actrices sont au générique comme Hiroshi Tamaki, Eita Nagayama, Miori Takimoto, Kanji Tsuda, Munetaka Aoki ainsi que Hiroshi Abe qui est né en 1964 dans la province de Kanagawa. Au cours de sa carrière d’acteur, il interprète plusieurs rôles pour Hirokazu Kore-Eda, en fils confronté aux retrouvailles avec sa famille dans Still Walking, ou encore en père absent tentant de renouer le lien dans Après la tempête.
 
Critique film Hokusai
 
Pour les amateurs d'art, de peinture, La grande vague de Kanagaw est certainement l'une des œuvres les plus connues de Hokusai. En ce moment même, puisque j'habite près de Turin, j'avais noté d'aller voir une exposition consacrée entre autres à l'artiste et après avoir visionné ce magnifique film, connaissant désormais son histoire, je vais m'empresser d'aller admirer une partie de ses œuvres.
 
Pour en savoir plus sur cet artiste un résumé
 
Katsushika Hokusai, aussi appelé le «fou de dessin» (l’un des 120 patronymes qu’il a utilisés au cours de sa vie), jugeait n’avoir rien produit de bon avant l’âge de 60 ans, et se réjouissait à l’âge de 75 ans des progrès qui l’attendaient encore. Cette exigence, ce désir constant de perfectionnement et cette conviction qu’avec la vieillesse vient la véritable vision, n’est pas sans rappeler le mot d’encouragement d’Akira Kurosawa à Ingmar Bergmann à l’occasion de son 77ème anniversaire: «Un humain n’est pas vraiment capable de créer de très bonnes œuvres avant d’avoir atteint 80 ans».
 
Retracer le parcours personnel, créatif et spirituel d’Hokusai –et peut-être aussi de tout grand artiste – est tout le propos du film d’Hajime Hashimoto, qui introduit le maître dans sa vingtaine, alors qu’il commence tout juste à développer son propre style, et l’accompagne jusque dans sa vieillesse toujours  très active, puisqu’il n’a jamais cessé de vouer sa vie au dessin.
 
L’ARTISTE AUX 30000 ŒUVRES 
 
Hokusai est né en 1760 dans les quartiers populaires d’Edo – l’ancien nom de Tokyo - et montre très tôt des dispositions pour le dessin. A l’âge de 14 ans, il entre dans un atelier de xylographie (technique de gravure sur bois utilisée pour fabriquer les estampes). Après avoir rejoint puis quitté plusieurs écoles, il publie ses premiers recueils et prend au tournant du XIXème siècle le nom d’Hokusai (littéralement «l’atelier du nord» en hommage à l’étoile polaire qui incarne la divinité bouddhique Myôken). Il publie en 1814 le premier des 15 volumes des «Hokusai Manga» - première occurrence du terme voué à devenir célèbre ! -, recueils de dessins aux sujets variés (faune, flore, courtisanes, marchands, scènes de guerres...) qui constituent aujourd’hui de précieux témoignage sur la vie à l’époque d’Edo.
 
C’est en 1830, à l’âge de 70 ans, qu’il publie son chef-d’œuvre, les «trente-six vues du Mont Fuji», séries d’estampes de paysage née de ses nombreux voyages à travers le Japon et dans lequel on retrouve le plus emblématique de ses travaux, la Grande Vague de Kanagawa. Les difficultés financières et l’incendie qui ravage son atelier en 1839 n’auront pas raison de son obsession pour le dessin : véritable bourreau de travail, il meurt à l’âge de 89 ans en laissant derrière lui plus de 30 000 dessins, explorant des sujets d’une variété sans précédent, des animaux sauvages aux scènes du quotidien, des estampes érotiques (shunga) aux paysages montagneux.
 
LE GOÛT DE LA LIBERTÉ 
 
Lorsque l’on observe aujourd’hui les paysages d’Hokusai, il nous est difficile d’imaginer que les estampes des plus grands maîtres aient été un jour le théâtre d’ardentes luttes politiques. Pourtant, durant l’ère d’Edo (1600-1868), la dynastie des Tokugawa exerce un pouvoir particulièrement autoritaire que les artistes subissent de plein fouet.Alors que le jeune Hokusai commence à se faire une place parmi les maîtres d’estampe de la capitale, le gouvernement lance une série de réformes conservatrices destinées à restaurer l’ordre moral du Japon. Le pouvoir impérial doit dès lors apposer son cachet sur toutes les œuvres qui circulent, et les estampes érotiques, alors extrêmement populaires et souvent nécessaires à la survie des artistes, sont interdites.Hokusai se tourne alors progressivement vers le paysage, dans lequel il excellera et qu’il sera le premier à hisser au rang de sujet d’estampes. 

LA GRANDE VAGUE DE KANAGAWA
 
La reine de l’ukiyo-e* c’est elle! Fermement ancrée dans l’imaginaire collectif et la pop culture comme l’un des symboles les plus évidents de la culture japonaise, elle est -à bien des égards -représentative du style unique d’Hokusai et de son apport à l’art japonais et européen. Dans la Grande Vague de Kanagawa, on retrouve d’abord l’intensité et la profondeur du bleude Prusse, pigment récemment importé des Pays-Bas –seul pays d’Europe dont le Japon ne s’est alors pas coupé - et encore très peu utilisé par les peintres Japonais : c’est Hokusai qui contribuera le plus fortement à sa popularité.

Aux peintres européens, Hokusai emprunte aussi un nouveau regard sur l’espace et les distances, et s’inspire des principes de la perspective occidentale pour renforcer ses effets –on le voit à la petite taille du Mont Fuji, presque invisible en arrière-plan de la vague outrageusement monumentale. En retour, les œuvres d’Hokusai circuleront elles aussi en Europe par les Pays-Bas, et inspireront les peintres à l’origine du mouvement impressionniste. Relativement peu estimées sur leur île natale, les estampes des maîtres japonais rencontreront l’engouement des artistes et collectionneurs européens du XIXème qui favoriseront leur conservation et leur passage à la postérité.
 
* Littéralement «image du monde flottant», l’ukiyo-e est le mouvement artistique auquel se rattachent les estampes gravées sur le bois.

HOKUSAI EN 5 MOMENTS CLÉS :
 
  • 1760 : Naissance du peintre dans les quartiers populaires d’Edo 
  • 1804 : Le Maître prend le nom d’Hokusai, l’un des 120 patronymes qu’il utilisera pour signer ses œuvres !
  • 1814 : Publication des Hokusai Manga (l’une des premières occurrences du terme dans la langue japonaise !), recueil de dessins aux sujets variés (faune, flore, courtisanes, scènes de guerre...)
  • 1830 : Après avoir parcouru le Japon, Hokusai publie les Trente-six vues du Mont Fuji, série d’estampes dans laquelle on retrouve la célèbre Grande Vague de Kanagawa
  • 1849 : Hokusai meurt à l’âge de 89 ans, laissant derrière lui plus de 30 000 dessins et estampes !
      Critique film Hokusai
Ce long métrage débute en 1790, et malgré l'époque, l'ambiance fait très moderne. Les maisons sont bien reconstituées et traditionnelles, les costumes magnifiques, les femmes sont majestueuses dans leurs kimonos, les hommes font raffinés, surtout lorsqu'ils peignent et ils ne font plus qu'un avec leur art.

Cette biographie sur Hokusai est extrêmement bien réalisée et - pour ma part - j'aurais aimé qu'elle dure plus longtemps et que l'on ne passe pas aussi vite de ce maître jeune à âgé. J'ai réellement regretté que ce film n'atteigne pas ses 2 h d'origine.

Un long métrage esthétiquement beau et qui rend un bel hommage à cet artiste. On n'est ébahit de voir les estampes se former sur les feuilles et nous livrer de magnifiques dessins.

Critique film Hokusai
 
Découvrir la vie de cet homme qui a été dense, et qui a consacré son temps et son activité à livrer des créations plus belles les unes que les autres, est réellement intéressante. On ne se lasse pas de pénétrer au cœur de ces ateliers et de voir les autres artistes former des gravures de hautes qualités, bien qu'ayant tous leur propre style.
 
Hokusai avait du tempérament et il le prouve tout au long de ce biopic. Le réalisateur nous décrit également comment la liberté d'expression était mal perçue et le pouvoir, les samouraïs, étaient intolérants avec ces artistes.
 
Ce film est aussi artistique que pouvait l'être ces êtres qui inlassablement avec leurs pinceaux traçaient des lignes afin d'aboutir à des estampes de toute beauté. 
 
La beauté fait corps avec ce film et l'on se laisse porter par la grâce qui émane d'Hokusai et de ses œuvres encore uniques et iconiques à ce jour. 

Je terminerai en le citant : 

«Quand j’aurai cent ans, je tracerai une ligne et ce sera la vie» - Hokusai
 Critique film Hokusai
 
MA NOTE : 4.2/5
 
FILM COUP DE 
  
 

 

 Crédits photos et vidéo : © 2020 HOKUSAI MOVIE

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