EN SALLE LE 09 AVRIL 2025
LE VILLAGE AUX PORTES DU PARADIS
Titre anglais : The village next to paradise
Réalisé par Mo Harawe
Avec : Ahmed Ali Farah, Anab Ahmed Ibrahim, Ahmed Mohamud Saleban
Distribué par Jour2Fête
Genre : Drame
Origine : Autriche, Allemagne, France, Somalie
Durée : 2 h 12
Synopsis :
Un petit village du désert somalien, torride et venteux. Mamargade, père
célibataire, cumule les petits boulots pour offrir à son fils Cigaal
une vie meilleure. Alors qu’elle vient de divorcer, sa sœur Araweelo
revient vivre avec eux.
Malgré les vents changeants d’un pays en proie à la guerre civile et aux
catastrophes naturelles, l’amour, la confiance et la résilience leur
permettront de prendre en main leur destinée.
Ma critique :
Pour un premier long métrage Mo Harawe nous offre une belle œuvre qui nous mène en Somalie dans une famille qui est loin de rouler sur l'or et qui s'en sort avec de petits boulots.
Mamargade élève son fils Cigaal, la mère étant décédée, de manière à ce qu'il fasse de bonnes études et qu'il puisse réussir dans la vie.
Avec eux, la sœur de Marmargade, Araweelo qui vient de divorcer et de perdre son travail. Cette dernière décide d'ouvrir son échoppe pour survivre mais elle va rencontrer des difficultés en tant que femme seule. Par contre, c'est quelqu'un de sensée et qui fera en sorte de suivre son rêve et d'accéder à ce qu'elle désire.
Marmargade fait des petits boulots au fur et à mesure qu'il en trouve mais aucun ne lui apporte de stabilité. Alors que par manque de professeurs, l'école du village ferme, il décide d'envoyer son jeune garçon en pensionnat.
Le père paraît doux, et relativement calme, mais commet des erreurs qu'il regrettera par la suite. Il ne se rend pas compte des conséquences et qu'il peut mettre sa famille dans l'embarras.
Ce long métrage dépeint bien les mentalités de ce pays mais surtout l'entraide qui y règne. A noter qu'à part Canab Axmed Ibraahin qui interprète Araweelo, et qui a déjà une petite expérience cinématographique, tous les autres sont des novices et il faut avouer qu'ils sont tous très convaincants.
Les dialogues ne sont pas légion car le réalisateur préfère faire passer les émotions par les regards ou les gestes, et c'est fort réussi.
Le réalisateur offre de belles images de la Somalie, aidé d'un chef opérateur qui a fait des miracles. Entre les plages, mais aussi les côtés plus arides et d'un peuple qui peine à s'en sortir. De plus, il offre des plans qui mêlent parfois rêve et réalité.
La population est également mise en avant afin de nous faire comprendre qu'en Somalie il y a ce qu'ils appellent les clans et que chacun appartient à l'un d'entre eux.
Ce film très naturel et qui ne cherche pas à en faire de trop, est intéressant de par sa conception et la présentation des personnages qui sont attachants.
Un film qui nous vient de Somalie n'est pas courant, mais avec des scènes, des mots simples, le réalisateur arrive à exprimer de nombreuses choses et nous propose de découvrir un pays qui pourrait avoir plus de richesses à exploiter, et qui est donc aux portes du Paradis il n'y a plus qu'à attendre que quelqu'un ouvre ces dernières.
Pour en savoir plus :
A propos du réalisateur
Né dans la capitale somalienne de Mogadiscio, Mo Harawe est scénariste et réalisateur, d’origine somalienne et autrichienne. Après des études en communication visuelle et en cinéma à l’université Kunsthochschule Kassel, il réalise plusieurs courts-métrages remarqués : LIFE ON THE HORN (2022), qui reçoit une mention spéciale au Festival international du film de Locarno et WILL MY PARENTS COME TO SEE ME (2022), nommé aux Prix du cinéma européen et lauréat du Grand Prix au Festival de Clermont-Ferrand, du Lola du meilleur court-métrage aux Prix du cinéma allemand et du prix du meilleur court-métrage aux Prix du cinéma autrichien en 2023. LE VILLAGE AUX PORTES DU PARADIS est son premier long-métrage.
Le village aux portes du paradis a été sélectionné et nommé au Festival de Cannes 2024 dans la catégorie Un certain regard ainsi qu'au Festival du Film du Luxembourg en 2025.
MA NOTE : 3.6/5
Crédits photos et vidéo : © FreibeuterFilm - Jour2Fête
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