Critique film Chime réalisé par Kiyoshi Kurosawa
Le “Chime”résonne.
Il affirme qu’une machine s’est greffée à son cerveau.
Le “Chime” résonne. Encore.
Matsuoka, son professeur de cuisine, tente de l’aider.
Le “Chime” résonne. Plus fort.
Tashiro se saisit d’un couteau.
Ma critique :
Depuis 2021, et le film Les amants sacrifiés, Kiyoshi Kurosawa n'avait rien proposé. Le voici de retour avec trois films, du moins deux longs métrages et un court métrage qu'est Chime.
Ce n'est donc qu'une mise en bouche que nous propose ce réalisateur avec le genre horreur.
Alors qu'un professeur Takuji Matsuoka est dans une salle de cours afin de donner des cours de cuisine il va être confronté à un élève qui entend un carillon et il est le seul à percevoir.
Avec tous les ustensiles de cuisine et notamment des couteaux, on sent bien qu'il va se passer quelque chose, reste à savoir quoi.
Dès lors, puisque ce court métrage dure uniquement 45 mn, le réalisateur va vite installer un certain climat angoissant et pesant.
Les bruits font partie intégrantes de ce film que ce soit par les train qui circulent au loin, des canettes de soda que sa femme renverse dans des boites qui partiront à la décharge, etc...
Avec des plans bien conçus, de nombreux gros plans surtout sur les personnages, Kiyoshi Kurosawa nous oppresse bien souvent, alors que parfois il ne se déroule rien et que l'on voit juste les protagonistes de dos.
L'ambiance est glaçante tout comme l'est le professeur, les plans de travail des cuisines, tout comme l'intérieur qu'il habite.
Le réalisateur sait être mystérieux et cette œuvre nous mène une fois de plus dans un genre de cinéma que l'on voit peu.
Ne vous attendez pas à une fin mémorable comme souvent le font la plupart des films. En effet, Kurosawa excellent dans cet art et une fois de plus nous mène dans un court métrage avec une histoire, une manière de filmer propre à lui et avec Cloud à sortir prochainement vous ne serez pas déçus car le prochain est de la même lignée.
Pour en savoir plus :
A propos du réalisateur
Né le 19 juillet 1955 à Kobe, Kiyoshi Kurosawa débute la mise en scène avec des films indépendants en 8 mm alors qu’il étudie la sociologie à la Rikkyô University. Sa cinéphilie puise autant dans le cinéma moderne européen que dans le cinéma américain des années soixante-dix, la série B d’horreur, le cinéma de genre nippon. Il fait ses débuts en tant que réalisateur de long métrage commercial en 1983 avec «Kandagawa Wars». C’est en 1997 qu’il accède à la reconnaissance internationale avec «Cure». Il devient alors un habitué des festivals internationaux, livrant un panel d’œuvres remarquables et indiscutablement personnelles : «Charisma» (1999) ovationné à la Quinzaine des réalisateurs à Cannes, «Kaïro» (2001) qui reçoit le prix FIPRESCI dans la section Un Certain Regard du Festival de Cannes 2001, «Jellyfish» (2002) sélectionné dans la Compétition Officielle de Cannes 2003, «Tokyo Sonata» (2008) qui remporte le Prix du Jury dans la section Un Certain Regard de Cannes 2008, le film en deux parties «Shokuzai» (2012) présenté dans la Sélection Officielle au Festival de Venise, au Festival de Toronto et à Deauville en 2012.
En 2014, «Real» est présenté à Toronto et à Locarno et l’année suivante Kurosawa remporte le Prix de la Mise en Scène dans la section Un Certain Regard à Cannes pour «Vers l’autre rive». Il réalise par la suite «Creepy» (2016), sélectionné au Festival de Berlin,«Le Secret de la chambre noire» (2016) dont le tournage a eu lieu en France, puis «Avant que nous disparaissions» et «Invasion» sortis en salles en 2018. Son art de la mise en scène contribue à classer ses films parmi les plus effrayants jamais réalisés. Mais les règles de l’épouvante cinématographique sont souvent, chez lui, un prisme philosophique à travers lequel il observe l’histoire culturelle et la réalité sociale du Japon. Après «Les Amants sacrifiés» (2020), Lion d’argent de la meilleure réalisation à Venise, 2024 marque le grand retour du prolifique maître de la peur et de l’angoisse avec La Voie du serpent, en compétition au Festival de San Sebastian et tourné en France avec Damien Bonnard et Mathieu Amalric, le moyen-métrage «Chime» dévoilé à la Berlinale, et «Cloud», sélectionné pour représenter le Japon à l’Oscar du meilleur film international 2025 et présenté en première mondiale au Festival de Venise.
Bande annonce :
Crédits photos et vidéo : Art House - © 2024 “Chime” Film Partners - © 2023 Roadstead
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