Spectacle, le Cirque Alfonse nous présente Tabarnak à Bobino

Toujours un plaisir de découvrir de nouveaux spectacles, surtout que je ne connaissais pas du tout le Cirque Alfonse.

C'est à Bobino, où je me rends assez souvent, que j'ai pu découvrir ce nouveau genre de cirque.

Le Cirque Alfonse s’est construit autour du désir de collaboration entre membres d’une même famille et avec des amis, mais surtout dans l’idée de perpétuer une tradition de cirque familial itinérant dans une version contemporaine. Puisant ses thèmes dans le patrimoine québécois, la compagnie prend racine dans la région de Lanaudière, berceau de la musique traditionnelle québécoise, qui a aussi vu naître la Bottine Souriante et les Cowboy Fringants. 
 
C’est à partir d’un noyau composé d’Antoine Carabinier et Geneviève Gauthier, artistes de cirque, Julie carabinier, interprète en danse contemporaine et Alain Carabinier, vieil artiste dans l’âme, que s’est construit le Cirque Alfonse. Avec la complicité d’Alain Francoeur, metteur en scène, et Nicolas Descôteaux, concepteur éclairagiste, la compagnie crée son premier spectacle en 2006 : La Brunante. Les numéros de cirque prennent vie en danse et en jeu, dans l’idée de faire revivre les veillées de musique traditionnelle d’antan, en cuillers, gigue et claquette où toute la bastringue s’en donne à coeur joie.
 

 Credit Guillaume Morin

En 2011, le clan se reforme et s’inspire de la vie dans les camps de bûcherons pour créer Timber ! Vivant tous ensemble pendant plusieurs semaines, artistes et créateurs façonnent dans la grange familiale un spectacle sortant des sentiers battus, où tout est vrai : des liens familiaux aux accessoires de cirque réinventés à partir d’objets de la vie des camps. Le succès de cette création originale ne se dément pas, avec plus de 400 représentations dans 14 pays.

2014 voit la création de Barbu, une formule cabaret inventive et déjantée, revisitant les origines du cirque et les grandes foires d’antan. La musique traditionnelle maintenant teintée d’électro, enrobe cette fête excentrique et turbulente, acclamée dans tous les grands festivals : Montréal Complètement Cirque, Fringe d’Edimbourg, Adélaide ou encore Perth, et qui a tenu l’affiche pendant plus de 100 représentations en plein coeur de Londres.

Tabarnak, création festive et rassembleuse, voit le jour en 2017 dans la petite église de Saint-Alphonse-Rodriguez. Le Cirque Alfonse explore cette fois l’église du village, dans une grand-messe acrobatique et musicale dont on ressort éberlué et le sourire aux lèvres.

Le Cirque Alfonse vient donc présenter son nouveau spectacle Tabarnak à Paris à Bobino depuis le  16 mai et jusqu'au 09 juin 2018
 
 Credit Guillaume Morin

Après avoir retourné la France avec Timber, le plus québécois des cirques québécois revient avec ce nouveau spectacle plus déjanté que jamais et à la folie contagieuse. Tabarnak, la nouvelle création du Cirque Alfonse, démonte fougueusement les rites traditionnels au profit de numéros sensationnels qui laissent bouche bée. On assiste à une fresque musicale aux allures de show rock, une célébration exubérante qui mêle cirque et musique façon Alfonse…

Messe à gogo surréaliste, happening musical débridé, office festif, le Cirque Alfonse nous embarque avec son nouveau spectacle Tabarnak dans une joyeuse virée en enfer et au paradis, un chemin de croix anarchique et poétique, un rassemblement où l'humain tutoie le divin. Du sous-sol à la nef, de l'autel au choeur, des chants liturgiques aux grandes orgues, Tabarnak célèbre la messe comme espace de naissance, de communion, de mariage, de mort. L'église où tous s'unissaient pour prier, auparavant au coeur d'une société dévote, lieu magique dans lequel baigne notre imaginaire collectif; lieu négligé, parfois désacralisé, maintenant ressuscité, revigoré ! Ben Tabarnak ! On va avoir du fun ! 

Credit Audric Gagnon
Mon avis

Ils sont jeunes, ils sont beaux, ils sont drôles, ils sont sympathiques et surtout ils sont incroyablement doués. 

Cet ensemble composé de femmes et d'hommes, au nombre de 9, ne s'arrête jamais. Une énergie débordante, un spectacle bien rôdé, où chaque numéro a été étudié et millimétré. On peut toujours craindre le faux pas, mais cette troupe, encore méconnue en France ne va pas le rester longtemps.
 
 Credit Audric Gagnon

Ces artistes savent tout faire. Certains sont derrière un micro ou un instrument de musique, pendant que les autres nous livrent des acrobaties. 

Ils commencent avec un numéro de claquettes, avant qu'ils n'enchaînent avec des patins à roulettes. Que ce soit en haut d'un mat chinois, vous verrez Saint Nikolas de Pulka (son nom dans la troupe), le plus présent sur scène, faire la planche de façon aisée, et vous le retrouverez à la balancelle exécuter un saut de l'ange ou autre acrobatie.
 
 Credit Audric Gagnon

Les sauts périlleux, vrilles et autres exercices, que l'on retrouve fréquemment dans le monde de la gymnastique ou des trampolinistes, ne sont que des mouvements tellement aisés pour eux à réaliser, après bien entendu des heures d'entraînement.

Pyramide humaine, jonglage avec coupelles d'église reliées l'une à l'autre par une lanière, des portées, démonstration de fouet bull, équilibrisme, contortionnisme, et j'en passe....

Même costumes pour tout le monde, qu'ils retirent parfois et se retrouvent en slip, ou enfilent un long poncho de laine et tournent tournent comme des derviches tourneurs. Toujours à nous surprendre, où vont ils trouver leur souffle, rien ne les arrête.

Les jeunes filles sont souples, gracieuses, avec une mention particulière à Sainte Julie de Carabinier Lépine, tandis que certains jeunes hommes à longue barbe me font plus penser à des bûcherons qu'à des artistes. Mais les autres virtuoses ont bien besoin d'eux au moment des portés.

On comprend bien vite la signification du titre Tabarnak, qui est un juron québécois, vraiment vulgaire, qui fait référence au tabernacle d'église. C'est pourquoi tout le spectacle y fait référence, de par les tenues, les accessoires, un vitrail, les chants, etc....


  Credit Nicolas Descoteaux

La scène prend vite l'allure d'un office. Certains seront peut être choqués, moi pas. J'ai vraiment aimé cette manière d'aborder le cirque. Le moins pour ma part, fut plus dans le fait que j'ai trouvé qu'il y avait un peu trop de chants à connotation religieuse, mais si l'on écoute bien les paroles nous sommes plus dans du folklore canadien assez drôle en fait.  

Standing ovation à la fin de la première... Normal !!!!
*
Un cirque très contemporain, proposé par cette troupe qui est est carrément "fou braque" et pourtant on en redemande !!!
 
  Credit Nicolas Descoteaux


LE CIRQUE ALPHONSE
TABARNAK
A Bobino
14-20 rue de la Gaité
75014 PARIS
Depuis le 16 mai et jusqu'au 9 juin 2018
Tarifs de 19 à 49 euros
Plus d'informations via le lien suivant (ici)

Vous pourrez lire ce qu'en a pensé Natieak en allant lire son avis (ici) ainsi que celui de Serenamente qui nous parle aussi de ce spectacle (ici) ainsi que la belle Princesse Acidulée (ici)



Crédits photos et vidéo : Cirque Alfonse/Nicolas Descoteaux/ Audric Gagnon/Guillaume Morin - *Dame Skarlette


Pour mes différents réseaux sociaux cliquer sur les icônes :
Instagram Facebook Twitter Hellocoton Pinterest Google + Inspilia Linkedin Dernière mode

Share this:

, , , ,

CONVERSATION

1 commentaires:

  1. Eh bien, il a fallu un article de Serenamente qui évoque ton article sur Tabarnak pour que je retombe sur ton blog... Comme le monde est petit!
    Bises et bon week-end!

    RépondreSupprimer

Vous êtes passés me lire, laissez moi un petit mot - Merci