à juin 20, 2021

Cinéma, Wendy - Critique

juin 20, 2021 Add Comment

Wendy est un long métrage à classer dans la catégorie fantastique. Réalisé par Benh Zeitlin, ce jeune américain ose nous emmener dans un pays imaginaire, après son film "les bêtes du sud sauvage" en 2012.

Synopsis :

Élevée par sa mère célibataire, Wendy s’étiole dans un quotidien dénué de magie. Un soir, la fillette part à l’aventure en sautant dans un train en marche avec ses deux petits frères, les jumeaux James et Douglas. Au terme du voyage, ils débarquent sur une île mystérieuse, où les enfants ne semblent pas vieillir et où règne un garçon rebelle, nommé Peter Pan.

Les rôles principaux reviennent aux enfants : Devin France en tête, trouvée dans un casting improvisé, on ne peut nier qu'elle est formidable.

Quant aux deux frères, qui le sont aussi dans la vie Gavin et Gage Naqui, font partie de la bande d'enfants que l'on va suivre tout au long du film.

Parmi les têtes plus connues au niveau des adultes notons la présence de Lowell Landes

Le réalisateur se serait inspirée de Peter Pan, mais je cherche encore en quoi. Il avait certainement son idée en tête mais ce dernier s'est perdu en chemin;

Le film est prometteur au début et l'on déchante vite. Benh Zeitlin s'égare, nous emmène un peu partout mais pas droit au but et on perd un temps fou à savoir quel message le réalisateur veut nous faire passer.

Après avoir relu la note d'intention du réalisateur je pense que celui-ci n'a pas atteindre le but qu'il c'était fixé :

"À travers l'histoire de Wendy, nous allions pouvoir explorer la vraie nature du vieillissement. Pas les changements qui affectent notre corps, mais l'usure de l'âme qui se produit dès lors que la joie, l'émerveillement et l'espoir disparaissent. Comment grandir sans jamais renoncer à sa liberté ? Cette question a été notre ligne directrice tout au long de ce périple de sept années à travers les méandres du Pays Imaginaire.

Nous étions animés par une conviction que nous avons tous quand on est enfants –on peut faire tout ce qu'on veut car tout est possible. Mais cette magnifique croyance s'érode à mesure qu'on vieillit. À chaque échec, à chaque déception, à chaque compromis, on apprend à accepter ses propres limites et on comprend ce dont on est capable et ce qui peut se passer dans le monde. Nous avons fait ce film pour résister farouchement à ce constat. Nous avons organisé la production pour aller totalement à l'encontre des règles de tournage les plus élémentaires : nous avons fait appel à des acteurs non-professionnels et à des enfants téméraires, nous avons tourné dans des endroits inaccessibles sur des îles perdues, nous avons eu recours à une créature sous-marine de 9 mètres de long et à un voilier englouti, et nous avons mis au point une aventure aussi rocambolesque que toutes celles dont Peter aurait pu rêver !"

On ressent la sincérité que le réalisateur veut faire passer. Il aborde de nombreux thèmes comme le vieillissement, le deuil, la tristesse et se veut poétique, cependant la sauce ne prend pas.

Ce long métrage qui promet l'enchantement est inabouti. Je dois avouer que lors du visionnage je n'ai pas été inspirée et je ne le suis pas plus pour écrire.

Vous l'aurez compris, je suis extrêmement mitigée par rapport à ce long métrage, déstabilisant, le réalisateur a un style bien à lui mais il s'est quelque peu perdu et par rapport à son premier film n'a pas confirmé son talent. Espérons que l'on puisse retrouver la magie du réalisateur dans sa prochaine création.