Jesus Lopez, un jeune pilote de course, meurt accidentellement, laissant son village dans la stupeur. Son cousin Abel, un adolescent à la dérive, se sent peu à peu tenté de prendre sa place. Il s’installe chez les parents de Jesus, porte ses vêtements, se rapproche de ses amis et de son ex-petite amie.

 

Du réalisateur argentin Maximiliano Schonfeld, Jesús López est un drame très émouvant.

Après avoir réalisé les courts-métrages Esnorquel, Entreluces et Inventario, Maximiliano Schonfeld a écrit et réalisé les séries télévisées Ander Egg et El Lobo entre 2011 et 2012. 

Jesús López, son troisième long-métrage de fiction, a été écrit en collaboration avec Selva Almada, romancière argentine avec laquelle il prépare également la série Vertientes del Paraná, adaptée de son livre Chicas Muertas (Les Jeunes Mortes, Éd. Métailié).

Un casting qui réunit de nombreux comédiens argentins souvent méconnus en France. Leurs noms : Lucas Schell, Sofía Palomino, Alfredo Zenobi, Paula Ransenberg, Romina Pinto.

 

J'avoue avoir été impressionnée par le jeu du jeune Joaquin Spahn. Criant de vérité, étonnant par sa maturité, il offre une incroyable prestation.

 

 

 

Après le décès de leur fils Jésus, alors que tout le monde est bouleversé, les parents de ce dernier, vont faire un transfert sur leur neveu.

 

A travers lui, ils vont un peu amoindrir leur peine. La mère tellement mal depuis le départ de son fils, va souvent inviter Abel à dormir, jusqu'à lui donner des affaires de Jésus.

Abel, trouvant là une autre manière de vivre qu'à la ferme, et vivant une autre vie que la sienne va se laisser faire jusqu'à devenir son "cousin" et se glisser dans la peau de celui-ci.

 

Ce long métrage, très profond, car Abel porte en lui, mais également sur lui, de vieux démons avec ses brûlures sur le visage et le corps, nous captive et l'on suit avec intérêt la transformation aussi bien intérieure, qu'extérieure de ce garçon, qui va se muer en homme jusqu'à en devenir Jésus.

 

 

Poussé par son oncle il va aller jusqu'à conduire un bolide lors d'une course hommage à son cousin. En ressortira t'il indemne ? 

 

 

Le réalisateur livre un joli récit initiatique et nous montre les dessous d'une région qui n'est pas toujours la même pour tous les habitants. Les animaux ont une grande place dans ce film car ils ressentent vite la transformation d'Abel. La musique a également une place prépondérante.

Les dernières scènes, fortes en intensité, montreront à quel point le transfert d'une personne sur une autre peuvent changer une ou des personnes et avec une mise en scène soignée, Maximiliano Schonfeld, nous offre une très belle oeuvre sur la mort mais aussi sur la vie.