Olivier Saladin joue dans "Ancien malade des hôpitaux de Paris"


PROLONGATIONS A PARTIR DU 4 MAI 2016 
AU THÉÂTRE DE L'ATELIER
Représentations du mardi au samedi à 21h
Matinée le dimanche à 15h
NOMMÉ AUX MOLIÈRES 2016
CATÉGORIE "SEUL EN SCÈNE"
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Si j'étais membre du Prix Nobel du Fou rire je le remettrais sans hésitation à Olivier Saladin mais également à Daniel Pennac pour "Ancien malade des hôpitaux de Paris".
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Ce titre "Ancien malade des hôpitaux de Paris" ne va peut être pas être accrocheur et pourtant tant de choses se cachent derrière.

Avant la représentation j'ai eu la joie de rencontrer et Olivier Saladin et l'auteur Daniel Pennac.
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Assis en rang d'école, avec nos maîtres nous faisant face, ce sont plus nous qui répondions aux questions sur la blogosphère qu'ils nous posaient. Il a fallu les interrompre pour en savoir un peu plus sur la pièce qui se joue au Théâtre de l'Atelier jusqu'à la mi juin.

Olivier Saladin, que l'on connaît bien pour sa participation aux Deschiens, nous a raconté son parcours et comment il est devenu comédien.
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Olivier Saladin n'est pas quelqu'un qui va chercher la notoriété, il ne va pas courir après un rôle il attend que l'on vienne à lui. Humble, mais grand Monsieur, c'est grâce à François Morel qui lui a conseillé de lire le texte de Daniel Pennac, qu'une évidence s'est imposée il qu'il serait le personnage ou plutôt les personnages de cette pièce.

Daniel Pennac également présent, a laissé libre court au comédien et au metteur en scène et il s'est avéré qu'il était content et surpris de voir à quel point son monologue gesticulatoire avait bien été adapté.
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Olivier Saladin nous a dit s'être tout de même bien documenté auprès de copains toubib pour interpréter correctement ce rôle. Sa femme est d'ailleurs infirmière et il a un frère médecin. Cette pièce est tellement dialoguée, pleine d'images et tellement bien architecturée, qu'il a été assez facile pour lui de jouer une dizaine de personnages, peut être même plus.

C'est un rôle très intense, il faut l'avouer comme il nous le disait. Il y a un travail sur le corps, il faut lui éviter de tomber dans un rythme binaire, pour ma part je dirai qu'il lui faut un certain rythme cardiaque pour tenir les 75 minutes. Pour cette pièce il lui fallait une certaine cadence certes qu'il faut tenir, mais ce challenge il voulait le relever et d'ailleurs ne lui faisait pas peur. C'est tout de même un spectacle très physique et il se prépare à sa façon avant de rentrer en scène.

Le plus bavard des deux était presque Daniel Pennac, ancien Prof, pour rien au monde il serait comédien il laisse cette place aux autres. Volubile, drôle, il est tellement facile de l'écouter qu'il est encore plus facile de le lire. De choses improbables dans la vraie vie il nous entraîne dans son histoire et l'on y croit. Ce texte, que je vous incite à lire si ce n'est déjà fait, fait partie du livre le "6ème continent" qui est en deux partie. Vous pouvez le trouver aux Editions Folio et/ou Gallimard
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Lorsque nous avons quitté ses deux hommes, que dis-je, ces deux comparses, même compères, il me tardait de voir la pièce. Quelques heures plus tard j'étais assise. Bien qu'ayant entendu des critiques élogieuses, j'attendais de voir. Encore une fois un artiste seul sur scène comment allait il arriver à me faire rire.
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Olivier Saladin paraît, et le voilà parti pour 1 h15 non stop. Quelle santé. Mis en scène par Benjamin Guillard, qui s'est surpassé, on suit l'histoire, ou plutôt l'enchaînement d'histoires, plus abracadabrantes, les unes que les autres,  du Docteur Galvan, qui ne pense qu'à sa carte de visite et qui va se retrouver dans un imbroglio indéfinissable.

Dès le début, il prend à partie une personne du public et ne la lâchera pas jusqu'à la fin.

On va suivre les péripéties du Docteur Galvan qui ont eu lieu il y a de nombreuses années alors qu'il était jeune interne.
Tous les corps de métier, ou presque, du domaine hospitalier vont y passer. On peine à trouver notre souffle, mais Olivier Saladin en a pour nous.

Jamais je n'aurais imaginé toutes ces situations, ces scènes cocasses, ces rebondissements, et l'on rit à certaines répliques comme "je ne sais pas ce que foutent les femmes de ménage mais elles ont la serpillière approximative".

Mais il y a également de la poésie dans ce texte lorsque par exemple le Dr Galvan dit :

"La première fois, j'avais été émerveillé par la montée de ce rayon de soleil dans la seringue- le liquide cephalo-rachidien est jaune soleil, oui. La première fois, donc, je m'étais dit, assez bêtement : "c'est donc ça la vie, on est plein de soleil?" Et de tous les actes médicaux, c'était devenu mon préféré."  

Le moment où j'ai cru m''étouffer de rire, fut lorsque le Docteur Galvan appelle la morgue et qu'il ne connaît même pas le nom de son patient.

Je ne vous raconterai pas la pièce, pourtant ce n'est pas l'envie qui m'en manque, il faut aller la voir pour rire un bon coup, avoir mal au ventre tellement vous allez pouffer, jusqu'à vous en étouffer.

Cette pièce est un festival de scènes tellement insolites, cocasses, drôles, inattendues jusqu'à la chute finale que l'on attend pas.
Olivier Saladin, nous entraîne dans une folle nuit et l'on a plaisir à le suivre. Changeant de voix, étant tantôt un homme, tantôt une femme, tantôt un urologue, redevant un simple interne.

Olivier Saladin a une telle énergie qu'il nous la communique et on ressort heureux, joyeux presque sur un nuage d'avoir pu passer un si bon moment avec un homme seul sur scène, mais au fait était il seul ou plusieurs. Sans changement de décor, sans changement de costume, avec juste de fameux jeux de lumières, on ne peut que saluer la performance d'acteur, du metteur en scène et de l'écrivain.

Ancien malade des hôpitaux de Paris devrait être remboursé par la Sécurité Sociale car c'est un sacré bon remède contre la morosité ambiante.

Un conseil ne courez pas chez votre médecin si vous ne vous sentez pas de superbe humeur, allez vite vous acheter une place au Théâtre de l'Atelier, vous ne pourrez en ressortir que revigoré.

ANCIEN MALADE DES HOPITAUX DE PARIS / Pennac... par twin1811

Ancien malade des Hôpitaux de Paris
Jusqu'au 2 juillet 2016
Du mardi au samedi à 21 h
Dimanche à 15 h
Relâche exceptionnelle les 12 et 13 mai
1, place Charles Dullin
75018 Paris 
Tel : 0146064924

Merci à Laetitia et au théâtre de l'Atelier pour l'invitation et à Olivier Saladin et Daniel Pennac pour leur gentillesse et leur disponibilité 

Crédit photos et vidéo : Emmanuel Noblet - Sauf *Dame Skarlette 

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