Critique film Animals

 

film Animals

 ANIMALS

Synopsis

Brahim est un jeune homme, la joie de vivre de sa mère. Un jour il trouvera l’amour de sa vie. Il deviendra père de famille et les rendra tous fiers. Un jour, il sera mûr et comblé. Un jour…

 film Animals

  © Frank van den Eeden DOP

Derrière la caméra Nabil Ben Yadir. Ce dernier, après une formation en électromécanique, débute sa carrière en 2001 en décrochant un petit rôle dans Au-delà de Gibraltar. Quatre ans après sa première expérience avec Taylan Barman, il apparait dans Le Couperet de Costa-Gavras. La même année, il tourne son premier court métrage, Sortie de clown, dans lequel il raconte l’histoire de Lucien, à la fois croque-mort et clown dans les hôpitaux.

En 2008, Nabil retrouve le cinéaste Taylan Barman, qui lui confie le rôle de Youssef dans 9mm. Un an plus tard, il réalise et scénarise la comédie Les Barons, son premier long métrage, avec Nader Boussandel, Julien Courbey et Edouard Baer. Poursuivant sa carrière de metteur en scène, il réunit en 2013 Olivier Gourmet, Tewfik Jallab, Hafsia Herzi et Jamel Debbouze dans La Marche, comédie dramatique, basée sur l’histoire vraie d’une marche pacifique pour l’égalité et contre le racisme.

 film Animals

  © Frank van den Eeden DOP

Dans le rôle de titre de Brahim, Soufiane Chilah. Ce dernier est un acteur Belge déjà vu dans des séries ainsi que sur grand écran dans Black, Home. 

Il fallait oser et avoir les épaules solides pour assumer un tel rôle. Soufiane Chilah s'en sort magistralement et l'on souffre avec lui.

film Animals

 © 1080

Les bourreaux de Brahim dans le film sont interprétés par Gianni Guettaf, Vincent Overath, Lionel Maisin.

On ne peut que détester ceux-ci, c'est dire qu'ils jouent parfaitement leurs rôles. 

film Animals

  © Frank van den Eeden DOP

Animals est tiré d'une histoire vraie et fait froid dans le dos. Ce film aborde l'homosexualité, la méchanceté des hommes envers la différence mais aussi le rejet de la famille, surtout de l'un des membres.

Quant aux tortionnaires, comment tomber si bas et s'en prendre ainsi à un être humain. Le film porte bien son titre, car mis à part être des animaux - et encore certaines bêtes auraient plus de pitié - on ne peut trouver aucune excuse à ce genre de personnages.

Certaines scènes sont angoissantes comme celle du coffre ou le réalisateur fait monter la tension. Quant aux tortures que peut subir Brahim elles sont immondes.  

Les scènes finales qui ont lieu durant un mariage font que l'on va de surprise en surprise.

 film Animals

 © 1080

Même si nous avons toutes et tous en mémoire cette histoire, nous n'en connaissant pas forcément les tenants et les aboutissants. Le réalisateur filme réellement cette soirée où tout va basculer pour Brahim : avant, pendant et après.

Ce long métrage est réellement dur, mais aussi prenant car il va crescendo et le fait que Nabil Ben Yadir fasse le choix de filmer en laissant libre court et l'improvisation aux acteurs via des téléphones portables est une excellente idée. Cela rend le film encore plus fort et, via ce biais, nous sommes plongés dans cette nuit d'horreur. 

Quant à la fin le réalisateur, a fait le choix de ne pas mentionner ce que sont devenus ces meurtriers et il fait bien car si l'on connait l'histoire, ou non, à la sortie du film on se plonge dans ce fait divers afin de tout savoir et pour celles et ceux qui ne connaitraient pas cette histoire, d'aller se renseigner et de plus être au fait de ce crime.

Animals est un film malheureusement d'actualité, mais primordial à regarder pour qu'enfin la différence soit tolérée et ne peut amener qu'à la réflexion.

film Animals

 © 1080
 
 ANIMALS
Réalisé par Nabil Ben Yadir
Avec :  Soufiane Chilah, Gianni Guettaf, Vincent Overath, Serkan Sancak
Distribué par JHR Films
Genre : Drame
Origine : Belgique
Durée : 1 h 32
En salle le 15 février 2023
 
A savoir qu'une fondation pour Ihsane Jarfi existe (Brahim dans le film)
 
La Fondation Ihsane Jarfi est née le 6 février 2014, jour de l’anniversaire de ce jeune trentenaire liégeois enlevé et assassine deux ans plus tout, premier crime pour lequel la justice belge a retenu la circonstance aggravante d’homophobie. Souhaitée par Hassan Jarfi pour perpétuer la mémoire de son fils, la Fondation a, Durant ses premières années d’existence, organisé des appels à projets à l’attention du secteur associatif LGBTI.
A partir de 2017, elle a décidé de consacrer tous ses moyens à la création d’un refuge destiné aux jeunes en rupture familiale et/ou sociale pour cause d’homophobie, de lesbophobie ou de transphobie. L’infrastructure d’hébergement, qui a pris le nom de “Refuge Ihsane Jarfi”, a accueilli sa première jeune en juin 2019. Une première en Wallonie ! De son côté Hassan Jarfi, ancien professeur de religion islamique, est invité régulièrement à témoigner dans les écoles, les centres culturels, les associations et les médias pour véhiculer des valeurs de tolérance.
La mission principale de la Fondation est la lutte contre toute forme de discrimination ou de violence motivée par l’homophobie, la lesbophobie et la transphobie.
Elle œuvre aussi à la réinsertion de jeunes gays, lesbiennes ou transgenres rejetés par leur famille. Le refuge Ihsane Jarfi leur offre ainsi un hébergement d’urgence, puis, plus pérenne si nécessaire, leur évitant ainsi de tomber dans le sans-abrisme ou leur permettant d’en sortir. Pendant leur séjour au refuge et dans les semaines qui suivent leur réinsertion sociale, ils bénéficient d’un accompagnement psycho-social. Le Refuge Ihsane Jarfi travaille avec une quinzaine de partenaires actifs dans les secteurs de la santé, de la santé mentale, de l’accompagnement social, de l’insertion... de telle façon à pouvoir répondre aux profils des jeunes qui y sont hébergés. - Site web
 
 

Crédits photos et vidéo : JHR Films - © Frank van den Eeden DOP - © 1080

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