Critique film A man réalisé par Kei Ishikawa

 

Critique A man réalisé par Kei Ishikawa
 
SORTIE EN SALLE LE 31 JANVIER 2024
 
A MAN
Titre original : Aru Otoko
Réalisé par Kei Ishikawa
Avec : Masataka Kubota, Sakura Ando, Satoshi Tsumabuki
Distribué par Art House
Genre : Thriller
Origine : Japon
Durée : 2 h 01
 
Critique A man réalisé par Kei Ishikawa 
Synopsis
 
Rie découvre que son mari disparu n’est pas celui qu’il prétendait être. Elle engage un avocat pour connaître la véritable identité de celui qu’elle aimait.
 
Critique A man réalisé par Kei Ishikawa
A propos du réalisateur

Kei Ishikawa est né en 1977 dans la préfecture d’Aichi. Après son diplôme de physique à l’Université du Tohoku, il se rend en Pologne pour étudier à l’école nationale de cinéma de Lodz. De retour au Japon, il travaille sur plusieurs documentaires et court-métrages avant de réaliser son premier long-métrage Traces of Sin (2016). A Man est son 4ème long métrage.
 
Critique A man réalisé par Kei Ishikawa

A propos des interprètes 
 
- SATOSHI TSUMABUKI 
Dans le rôle de Akira Kido 
 
Né en 1980, Satoshi Tsumabuki tient son premier rôle principal au cinéma dans Waterboys de Shinobu Yaguchi (2001), pour lequel il remporte les prix du meilleur acteur et du meilleur espoir de l'année lors des César japonais. Depuis, il a remporté de nombreux prix d’interprétation, notamment pour son rôle de grand-frère indulgent dans La Famille Asada de Ryōta Nakano(2020).Il s'agit de sa seconde collaboration avec Kei Ishikawa depuis Traces of sin (2016).
  
Critique A man réalisé par Kei Ishikawa
 
  - SAKURA ANDO
Dans le rôle de Rie Taniguchi

Arrière-petite-fille d’un ancien premier ministre japonais, Sakura Andō est née à Tokyo en 1986. Elle se fait remarquer en hikikomori dans Shokuzai (2013) de Kiyoshi Kurosawa. En 2018, elle incarne la mère de la famille détonante de Une affaire de famille de Hirokazu Kore-eda, lauréat de la Palme d’or à Cannes. On a également pu la remarquer dernièrement dans le très beau film L'innocence.
 
Critique A man réalisé par Kei Ishikawa
 
 
MASATAKA KUBOTA
Dans le rôle de Daisuke Taniguchi

Masataka Kubota est né en 1988. Quelques années après ses débuts d’acteur, il est récompensé du prix du meilleur espoir au Festival de Yokohama pour son rôle dans The Cowards Who Looked to the Sky (Yuki Tanada, 2012). En 2020, il apparaît dans First Love de Takashi Miike, sélectionné à la Quinzaine des réalisateurs lors du Festival de Cannes. Il a récemment été la voix de Poupelle dans le film d’animation De l’autre côté du ciel.

Critique A man réalisé par Kei Ishikawa
 
Note du réalisateur
 
"Lorsque nous tombons amoureux, qu'est-ce qui caractérise la personne dont on s'est épris ? Et si celle-ci s'avérait être quelqu'un de totalement différent ? Et si son passé recelait un secret inattendu ? Et lorsque nous détestons quelqu'un, qu'est-ce qui nous repousse réellement chez l'autre ? Peut-on haïr l'être entier en se basant simplement sur une facette de sa personnalité ou sur un moment trouble de son passé ? Cette question profonde -tout comme la question « Qui suis-je ? » - me tourmente depuis longtemps. Dans le monde d'aujourd'hui où l'intolérance et l'isolement abondent, je pense que cette question n'est pas un simple problème personnel.
 
Ce film à la trame complexe, aborde cette question sous différents angles. Au fur et à mesure que l'identité de l'homme -« X » - nommé Daisuke Taniguchi est révélée, il devient de plus en plus difficile de savoir quelle partie de lui est « vraie ». Il ne s'agit pas d'un simple film à suspense, dans lequel une réponse à la question « Qui est X ? » est offerte à la fin. Il s'agit plutôt d'un labyrinthe sans issue. Le titre A Man est volontairement vague pour montrer que X peut être n'importe qui. Je souhaite que le public soit témoin de la lumière que X aurait trouvée à la fin de son long et difficile parcours de vie, car je crois vraiment que cela nous rappellera à quel point la vie est précieuse". - Kei Ishikawa

Critique A man réalisé par Kei Ishikawa

Avec des critiques dithyrambiques et des spectateurs déjà conquis, le réalisateur fait mouche avec ce film. En effet, A man signe le deuxième démarrage Paris et le meilleur démarrage d'Art House depuis sa création devant La famille Asada et le fabuleux Hokusai.  
 
A man est l’adaptation du  roman éponyme de Keiichiro Hiran qui a remporté en 2018 le prix Yomiuri - le Goncourt japonais -, et qui a été traduit dans de nombreux pays, sauf la France. Ce dernier a la même manière de penser et que le réalisateur et tous deux s'interrogent sur le poids des normes sociales et sur l’expression personnelle de l’individu.
 
Le maître mot de ce film repose sur l'identité. Le réalisateur nous prouve qu'il a un talent énorme et sait mener le public là où il veut. Il pose un autre regard sur la culture Japonaise et ose montrer le pays du soleil levant différemment. Il est vrai que jusqu'à présent dans les longs métrages de ce pays, certaines thématiques comme le divorce, les questions sociales étaient peu abordées, avec de nouveaux réalisateurs la réalité prend vie sur grand écran.
 
Sa manière de filmer, avec une ouverture sur le tableau de Magritte "Reproduction interdite", que l'on retrouvera plus tard, nous plonge dans la manière d'exister, de prendre la place d'un autre, et de tenter de savoir qui l'on est.
 
Des plans fixes, gros plans, jeux de lumière, chaque détails est bien retranscrit et l'on voit que le réalisateur observe, même beaucoup.

Kei Ishikawa nous entraîne dans un labyrinthe où il faut chercher la sortie, mais cette dernière est difficile à trouver car le réalisateur nous perd sans arrêt. Il a borde aussi la question de l'immigration et du racisme avec les nombreux Coréens venus s'installer au Japon.

Critique A man réalisé par Kei Ishikawa

On peut compter également sur les prestations des interprètes qui sont tous parfaits. De Satoshi Tsumabuki à Sankura Ando, Masataka Kubota tous excellent dans leur composition, sans oublier le jeune Manato Sakamoto qui joue Yuto, très émouvant qui se perd dans tous ses changements de noms et les faits qui se produisent dans sa vie.

Kei Ishikawa nous prouve que l'on ne sait jamais vraiment qui est l'autre. Et même nous, qui sommes nous vraiment, ne jouons pas nous mêmes parfois un personnage auprès des autres. A man est un film avec un large questionnement sur la personnalité de l'être humain.

Critique A man réalisé par Kei Ishikawa

 MA NOTE : 4/5

 Festivals

Sélection Orizzonti – Festival de Venise 2022

Compétition Sang Neuf – Festival Reims Polar 2023

 13 nominations aux Japan Academy Prize et 8 prix 

 


 © 2022 « A MAN » FILM PARTNERS - Vidéo : Hanabi

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