Cinéma, Notre Dame du Nil - Critique

Sous le titre Notre Dame du Nil se cache un film profond réalisé par Atiq Rahimi tiré de l'oeuvre de Scholastique Mukasonga qui a reçu le prix Renaudot en 2012

Synopsis :

Rwanda, 1973. Dans le prestigieux institut catholique ‘Notre-Dame du Nil’, perché sur une colline, des jeunes filles rwandaises étudient pour devenir l’élite du pays. En passe d’obtenir leur diplôme, elles partagent le même dortoir, les mêmes rêves, les mêmes problématiques d’adolescentes. Mais aux quatre coins du pays comme au sein de l’école grondent des antagonismes profonds, qui changeront à jamais le destin de ces jeunes filles et de tout le pays.

Je ne citerai pas un ou une artiste en particulier, car personne n'a vraiment le rôle principal. La plupart des jeunes filles jouent, dans le cas présent dans leur premier film, et on ne peut que féliciter leur performance.
Le seul nom connu est celui de Pascal Gregory, mais qui a cependant un rôle secondaire. Comme à l'ordinaire il est parfait et tellement mystérieux.
Toute l'histoire se passe au Rwanda et notamment dans un institut catholique où sont réunies des jeunes filles censées devenir l'élite du pays.

La première scène s'ouvre sur une jeune fille qui se baigne dans la nature. Tout pourrait laisser penser que l'insouciance de ces demoiselles, que l'on croise dès les premières images, va durer tout le film et pourtant au fur et à mesure la violence va s'instaurer, jusqu'à dégénérer.

Le film est construit en 4 chapitres :

  • L'innocence
  • Sacré
  • Sacrilège
  • Sacrifice
Dès la lecture de ces mots clés on peut comprendre ce qui va sans doute se dérouler par la suite.

D'ailleurs pour citer le réalisateur :

"Les titres de ces chapitres, écrits en kinyarwandas, ne sont pas aussi conceptuels que dans la langue française. « L’innocence » c’est : « l’enfant qui sourit même à son ennemi » ; « Le sacré », « ce qui est nommé par Dieu » ; « Le sacrilège », « oublier le nom donné par Dieu » et enfin « Le sacrifice », c’est « le bouc-émissaire ». Ces nuances étaient difficiles à traduire et à intégrer comme inter titre dans le film."
Les prémices du génocide de 1994 se font déjà sentir. Les faits de ne pas appartenir à la même tribu, de ne pas être de la même classe sociale sont bien montrés par le réalisateur. Alors que ces jeunes filles sont "élevées", dans un monde à  part, à l'abri de tout, coupées de la réalité, l’introduction de la politique et l’influence de la religion vont transformer leur univers angélique en un monde cauchemardesque.

Les paysages sont splendides et le photographe sait magnifier les vues naturelles.

Ce film bien qu'abordant le thème de la guerre, met aussi en avant, la religion, l'éducation de ces jeunes filles façonnées comme il se doit, la colonisation, mais rien ne pourra empêcher leur façon de penser et leurs origines ethniques prendre le dessus et nous mener vers une tragédie humaine qui n'aurait jamais du être.
NOTRE DAME DU NIL
Adapté du roman de Scholastique Mukasonga
Réalisé par Atiq Rahimi
Avec : Santa Amanda Mugabekazi, Albina Sydney Kirenga, Angel Uwamahoro, Clariella Bizimana, Belinda Rubango Simbi, Pascal Greggory
Distribué par Bac Films
Genre : Drame 
Origine : Franco-belgo-rwandais
Durée : 1 h 34
En salle le 5 février 2020








Bon à savoir :

Film d'ouverture au Festival du film de Toronto





 Crédits photos et vidéo : Bac Films

#notredamedunil

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CONVERSATION

4 commentaires:

  1. Hello ! J'ai très envie d'aller voir ce film. Merci pour la critique constructive ! Bises et bravo pour ce blog

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    1. Merci pour ton passage on découvre des choses méconnues ce qui est intéressant

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  2. J'avais envie de le voir, j'avais eu un coup de coeur pour son film "Syngué Sabour", mais celui-ci est vraiment pas bien noté. J'hésite ... Merci pour cette critique !

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    1. Il est vrai qu'il est lent mais il montre une vérité bonne à connaître

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