The Beths, le quatuor néo-zélandais, composé de la chanteuse Elizabeth Stokes, du guitariste Jonathan Pearce, du bassiste Benjamin Sinclair et du batteur Tristan Deck  vient de sortir un nouvel album le 29 août, Straight Line Was A Lie, le premier sous son nouveau label ANTI-. 

Les Beths connaissent la futilité des lignes droites (straight line was a lie). Le vertige existentiel est le thème principal du quatrième album des héros de l'indie. The Beths affirment que la seule façon de contourner est de passer par là ; que même après avoir vécu des expériences difficiles et transformatrices, on peut toujours avoir l'impression d'être revenu au même endroit. C'est une chose déconcertante que de réaliser que la vie et le développement personnel sont cycliques et continus. Qu'un chapitre ne se termine pas toujours par la paix et l'acceptation. L'approche consiste simplement à continuer à essayer, à se montrer. « La progression linéaire est une illusion », explique Stokes. "La vie n'est en réalité qu'un entretien. Mais on peut trouver un sens à cette maintenance."

Déjà chroniqué par The Guardian et Mojo, Straight Line Was A Lie était un album très attendu. Plus de 20 0000 billets ont déjà été vendus pour la tournée britannique, européenne et nord-américaine du groupe prévue cet automne.   

 Credit : * Frances Carter

Pour écrire Straight Line Was A Lie, Stokes et Pearce ont décomposé le processus d'écriture typique de Beths. Pour s'inspirer, ils ont lu On Writing de Stephen King, How Big Things Get Done de Bent Flyvbjerg et Dan Gardner, et Working de Robert A. Caro. Liz a sorti une machine à écrire Remington (un cadeau d'anniversaire du bassiste de Beths, Benjamin Sinclair) tous les matins pendant un mois, écrivant des textes de 10 pages - principalement des flux de conscience. La pile de papier ainsi obtenue a servi de base à une retraite d'écriture prolongée à Los Angeles entre les tournées, où Stokes et Pearce se sont également fortement appuyés sur l'atmosphère créative singulière de LA, sont allés voir des spectacles, ont regardé des classiques de Kurosawa sur Criterion et ont écouté Drive-By Truckers, The Go-Go's et Olivia Rodrigo. Le fait de s'ouvrir à une vague d'apports créatifs, ainsi que la routine d'écriture libre de Stokes, se sont avérés thérapeutiques. « Le fait d'écrire autant m'a obligé à regarder des choses que je ne voulais pas regarder », explique Stokes. "Dans le passé, dans mes souvenirs. Des choses auxquelles je n'aime normalement pas penser ou que j'ai peur de revoir, je les couche sur le papier et j'y réfléchis, je les aborde. »

Déjà célèbre pour ses paroles, Stokes a longtemps impressionné ses fans et les critiques avec des titres de chansons pleins d'humour comme « Future Me Hates Me » et « Expert In A Dying Field » - des tournures de phrases accrocheuses et instantanément classiques qui capturent le personnel et s'élèvent jusqu'à l'universel. Mais la déconstruction et la reconstruction intentionnelles de la relation de Stokes à l'écriture ont abouti à un renouveau complet. Son écriture a atteint une profondeur étonnante de perspicacité et de vulnérabilité, faisant de Straight Line Was A Lie le projet de Beths le plus observateur, le plus véridique et le plus poétique à ce jour.