Critique film documentaire Premières classes réalisé par Kateryna Gornostai
AU CINEMA LE 10 SEPTEMBRE 2025
PREMIÈRES CLASSES
Titre original Timestamp
Réalisé par Kateryna Gornostai
Scénariste Kateryna Gornostai
Distribué par Dulac Distribution
Genre : Documentaire
Origine : Ukraine
Durée : 2 h 05
Synopsis :
En Ukraine, maintenir les écoles ouvertes est devenu un acte de
résistance. Sur la ligne de front ou dans des zones plus reculées,
l’apprentissage continue malgré les alertes, les coupures d’électricité
et les menaces constantes. Un témoignage précieux où chaque image
raconte la ténacité et la dignité face au chaos.
Ma critique :
Ce documentaire est tristement d'actualité, et pourtant malgré les hostilités il faut que la vie continue.
Alors que la rentrée scolaire vient d'avoir lieu, il en est de même dans certains pays et notamment en Ukraine où la guerre sévit. C'est donc sur fond de combat, avec des enseignants courageux et des enfants innocents, mais qui le sont tout autant que l'on découvre comment faire classe.
Les premières scènes s’ouvrent sur des classes vite, mais rapidement on va entendre le bruit des enfants et l'on va suivre le fonctionnement même sur fond de combats.
Entre interviews d'enseignants, et moments de vie de la vie scolaire : la rentrée, la nouvelle année, l'apprentissage et les fêtes de fin d'année, ainsi que la remise des diplômes.
Et puis il y a celles et ceux qui étudient à distance et on voit comment se déroule l'enseignement.
La réalisatrice s'est attelée à un travail titanesque afin de livrer à temps cette oeuvre entre 2023 et 2024. De plus elle s'est adaptée aux conditions et aux faits qui venaient se greffer à son histoire, comme une école qui a été bombardée par des drones dans une région d'Ukraine. Elle ne s'est pas contentée d'un endroit, mais à filmé dans différents lieux et avec différents protagonistes.
Avec des gros plans sur les personnages qui nous montrent une authenticité certaine et des émotions comme la peur, la tristesse mais aussi la joie parfois, Kateryna Gornostai, épaulée par une très bonne équipe, nous submerge à certains moments.
La musique a une part essentielle et apporte une personnalité à ce documentaire qui ne serait pas la même sans elle.
Aucun mal à reconnaître, enfants, professeurs, directeurs, car même en changeant de lieux, d'écoles, on voit les différences qui peuvent exister suivant les comportements et les faits qui se déroulent.
Entre reportage et documentaire, la réalisatrice nous propose une œuvre forte, tellement réaliste avec une alerte aérienne où les enfants trouvent refuge dans un immense endroit dans un sous-sol, ou encore un autre moment où l'on découvre une salle de classe installée dans le métro.
On aimerait voir ces élèves dans un autre contexte, mais il est bon que l'on nous montre ce genre d'images et à la fin on souhaite que tout redevienne à la normale pour tous ces gamins et les plus grands aussi. Les jours meilleurs sont pour demain...
Pour en savoir plus :
A propos de la réalisatrice
Kateryna Gornostai est née à Loutsk en 1989. Elle est diplômée en biologie et a ensuite étudié le journalisme à l’Académie de Kyiv-Mohyla.
En 2012–2013, Kateryna a suivi une formation en réalisation documentaire à l’École de films documentaires et de théâtre de Marina Razbezhkina. Elle est retournée à Kyiv pendant la Révolution de la Dignité pour filmer les événements.
Par la suite, elle s’est tournée vers les formes narratives et hybrides du cinéma.STOP-ZEMLIA, son premier long métrage de fiction, a été présenté en avant-première dans la section Generation 14plus de la 71e Berlinale en 2021, où il a remporté l’Ours de Cristal décerné par le jury jeune. Elle vit et travaille à Kyiv, où elle enseigne également la réalisation.
A propos du film :
PREMIÈRES CLASSES dresse le portrait des écoles rurales ukrainiennes, symboles de résilience, où enseignants et élèves poursuivent les apprentissages dans des circonstances hors du commun. Le film offre un regard intime et rare sur la manière dont la guerre en Ukraine affecte la vie quotidienne des élèves et des enseignants, illustrant tous les défis liés à l’éducation et à la préservation d’un semblant de normalité pour des enfants en menace constante.
C’est un pays en guerre, dépeint sans que la guerre ne soit jamais montrée directement. Le soleil brille encore, les destructions sont peu visibles, mais le danger omniprésent est palpable, tant physiquement que émotionnellement. À travers différentes scènes de la vie quotidienne, le documentaire montre des élèves et leurs enseignants vivant dans un état d’urgence permanent. Malgré les difficultés, le film met en lumière le courage d’une société que l’armée russe tente de détruire.En documentant de manière intime une année dans la vie d’élèves et d’enseignants ukrainiens confrontés aux défis de l’enseignement en temps de guerre, le film montre comment le conflit façonne l’expérience éducative. Bien que PREMIÈRES CLASSES parle avant tout de la guerre en Ukraine, cette chronique de l’enfance en temps de guerre contribuera peut-être à susciter l’empathie et la compréhension du public mondial envers la situation d’enfants vivant dans des zones de conflit, où qu’elles se trouvent.
MA NOTE : 3.6/5
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