à septembre 26, 2025

Critique film Happyend réalisé par Neo Sora

septembre 26, 2025 Add Comment

AU CINEMA LE 1er OCTOBRE 2025

HAPPYEND

Réalisé par Neo Sora

Scénario : Neo Sora

Avec : Hayato Kurihara, Yukito Hidaka, Yuta Hayashi, Shina Peng, ARAZI, Kilala Inori, PUSHIM, Ayumu Nakajima, Makiko Watanabe, Shiro Sano

Distribué par Eurozoom

Genre : Drame

Origine : Etats-Unis, Japon

Durée : 1 h 53

Synopsis :

Tokyo, dans un futur proche où plane la menace constante d’un séisme ravageur.
Yuta et Kou, deux amis inséparables s’amusent à perturber l’ordre établi de leur lycée.
Après un mauvais coup de trop, la direction du lycée déclenche des représailles et met
l’établissement sous le contrôle d’une IA de surveillance. Dans un climat de suspicion généralisé, la relation entre les deux amis est mise à l’épreuve : l’un choisit l’indifférence, l’autre la révolte

Ma critique :

Une bande de jeunes gens, qui se connaissent du lycée, errent le soir, veulent aller dans un club mais sans succès, et décident de retourner dans leur école et de commettre une bêtise.

Les deux protagonistes principaux sont Yuta et Kou mais qui ne sont pas issus du même milieu.

L'un est d'origine coréenne et sa mère tient un petit restaurant, quant à l'autre il est d'une famille aisée.

Sur ces adolescents, et sur le Japon en général, une ombre plane tous les jours, chaque minute, celle d'un séisme d'une magnitude telle qu'il pourrait dévaster ce pays. Bien que le Japon se prémunisse contre ce fait avec des équipements plus aménagés, des immeubles construits différents et des alarmes qui préviennent en cas de tremblements, n'en reste qu'ils vivent avec la crainte.

En plus de ce fait, le réalisateur veut montrer les amitiés, qui peuvent se créer, mais aussi les sentiments que ce peuple peut éprouver et aussi leur anxiété. Cette juvénilité, malgré tout, n'est pas triste et Neo Sora nous montre une jeunesse autre que celle que nous connaissons du pays du soleil levant.

Leurs bêtises ne sont jamais vraiment méchantes, même si elles amènent parfois à des sanctions.

Neo Sora aborde aussi les nouvelles technologies et comment elles peuvent épier nos vies. En effet, on y voit les étudiants épiés par des caméras avec leur nom qui s'inscrit au-dessus de leur visage à chaque déplacement. Un système de surveillance ultra pointu mis en place par le proviseur.

Ce n'est pas un énième long métrage sur le Japon et la manière de vivre là bas car justement il est différent. Avec son aspect futur proche et une jeunesse autre que celle que nous voyons bien souvent, il aborde une façon de vivre moins traditionnelle.

Le réalisateur joue avec les éclairages mais aussi avec les gros plans et d'autres beaucoup plus éloignés où l'on observe les protagonistes de loin.

Quant aux comédiens, pour la plupart novices en matière de cinéma, ils sont bons et livrent une prestation correcte.

Les deux acteurs principaux quant à eux excellent et leur amitié est flagrante même si de classe opposée.

Cette fiction n'a rien d'imaginaire, elle dépeint bien le futur - proche - qui nous attend sans doute mais reste cette amitié précieuse qui permettra peut-être d'être plus forte que l'IA que l'on veut nous imposer un peu partout. Une fin plus approfondie aurait été judicieuse mais après 2 h de visionnage le réalisateur a décidé de nous laisser imaginer la suite....

Pour en savoir plus :

A propos du réalisateur

Né à New York en 1991, Neo Sora est un réalisateur, vivant entre New York et Tokyo.

En 2020, il réalise le court métrage The Chicken, sélectionné au Festival International du Film de Locarno.

En 2023, son documentaire Opus sur le concert du compositeur Ryuichi Sakamoto est sélectionné au Festival de Venise.

HAPPYEND est son premier long métrage de fiction. Il a été présenté en avant-première en 2024 au Festival de Venise (Orizzonti) et au festival de Toronto (Centrepiece).