One Night of Queen revient en tournée en France avec un nouveau spectacle The Wembley Show à voir à Paris le 12/10 au Dôme de Paris !
Le plus grand tribute de Queen au monde, annonce sa tournée française après une tournée américaine triomphale, avec son nouveau spectacle hors-normes Wembley 86 qui rend hommage à l'un des plus mythiques concerts donnés par Queen dans son histoire.
En 1986, Queen entrait à jamais dans l’histoire du rock. Le 12 juillet 1986, le groupe emmené par Freddie Mercury enflammait le stade de Wembley. Un concert devenu mythique, immortalisé par l’album et la vidéo Live at Wembley '86, et aujourd’hui recréé sur scène dans un spectacle hommage grandiose : One Night of Queen – Wembley 86.
En effet, Le Magic Tour fut la dernière tournée
avec Freddie Mercury, et le concert de Wembley en reste l’apogée. En
deux heures, Queen livre une performance inoubliable, mêlant puissance,
émotion et communion totale avec le public. La setlist ? Une avalanche
de tubes : A Kind of Magic, Under Pressure, Who Wants to Live Forever,
Another One Bites the Dust, Crazy Little Thing Called Love…
Ce concert
incarne la quintessence du live rock. Il continue d’inspirer des
générations d’artistes et restera comme l’un des derniers grands
témoignages de la magie de Queen avec Freddie Mercury. Rappelez-vous! le concert débuta par l’apparition de Freddie, drapé dans sa cape
d’hermine et coiffé de sa couronne iconique, entonnant « God Save the
Queen » devant 70 000 spectateurs ! Un spectacle inoubliable pour nous
retrouver tous ensemble comme à Wembley en 86.
One Night of Queen emmené par son leader Gary Mullen, véritable sosie vocal de Freddie Mercury et showman éblouissant rend hommage à ce show avec un spectacle inédit à découvrir le samedi 04 octobre au Dôme de Paris et en tournée dans toute la France.
Avec One Night of Queen – Wembley 86,
revivez toute l'émotion et l'énergie de ce moment historique, dans une
production scénique hors normes qui vous transporte au cœur de l'un des
plus grands concerts jamais donnés.
Février 2022. Olya et Taras sont
heureux de passer leur première nuit dans leur nouvel appartement. À
l’aube, ils sont réveillés par une série d’explosions.
L’invasion russe a commencé et le jeune couple se retrouve piégé chez
lui, entouré de soldats ennemis. Ils vont découvrir des sentiments
contraires : la peur mais aussi, l'amour et l'espoir. Ils vont
alors apprendre à survivre…
Ma critique :
Ils sont jeunes, ils viennent d'emménager, ils ont la vie devant eux, et alors qu'ils viennent d'inviter leurs amis afin de trinquer à leur nouveau logement, on sent que la guerre n'est pas loin et celle-ci est souvent évoquée au cours de la soirée.
Ils ont des projets, mais dès leur première nuit dans ce nouveau lieu, une série d'explosions retentit et ils vont vite devoir faire rapidement un choix : rester ou partir.
Olya est dans le milieu, elle crée des objets, qui doivent être exposés prochainement à l'étranger et ne veut pas les abandonner. Quant à Taras, après avoir échangé au téléphone, avec amis, famille, il se verrait bien partir, mais tous deux décident de rester.
On va donc dès ce moment, vivre un huis clos en leur compagnie. En effet, les chars arrivant dans la ville, ils vont se cloîtrer chez eux, faire avec ce qu'ils ont dans leur placard, remplir tout contenant d'eau car il y a toutes sortes de coupures et surtout ne pas faire de bruit afin de ne pas se faire repérer, car toute fuite est devenue impossible.
Une tension, un suspens constant tout au long de la projection. En effet, même si l'on ne voit rien, on entend les bruits, les cris, tout ce qui se déroule à l'extérieur ou dans l'immeuble, et si c'est invivable pour les protagonistes, on est sur le qui-vive de notre côté, car on ne peut jamais prévoir ce qui va arriver.
La réalisatrice arrive à maintenant une angoisse qui est là, latente, et l'on vit ces moments avec les deux personnes cachées dans cet appartement. On perçoit leur peur, leurs doutes, ainsi que leurs différents qui ne tardent pas à s'installer dûs à l'ambiance qui règne.
Parfois ils perdent patience, ou leur sang froid, et l'ambiance est glaciale et les crises d'angoisse commencent à arriver. On redoute toujours le pire.
A un moment donné, ils devront prendre une décision, ne pouvant poursuivre ainsi et on se demande toujours comment ils vont faire pour s'en sortir.
Honeymoon est très intéressant par sa conception, par le climat qui y règne ainsi que par l'interprétation des deux comédiens.
La réalisatrice a trouvé un bon sujet, et surtout une bonne manière d'aborder ce thème, et cette intrique se déroulant dans un appartement, nous prouve bien à quel point la guerre est stupide et ce que vivent certaines personnes au quotidien est invivable.
Un thriller psychologique pesant mais tellement intéressant et efficace.
Pour en savoir plus :
A propos de la réalisatrice
Zhanna Ozima est une réalisatrice et scénariste ukrainienne. Avant de se consacrer au cinéma, elle évolue dans les milieux du journalisme et de l'art contemporain. Sans passer par un parcours académique conventionnel, elle se forme au cinéma de manière autodidacte à Lviv.
Depuis 2014, elle est programmatrice au Lviv Film Centre et sélectionneuse au festival Wiz-Art (Lviv), ainsi qu'au festival d'animation et d'art vidéo Linoleum à Kiev depuis 2019.
En développant ses premiers projets de façon indépendante, elle se rend dans des festivals pour présenter ses courts métrages. Elle se fait remarquer dès 2016 avec Bond, un court documentaire salué par la critique, lauréat du Prix du meilleur film ukrainien Festival international du film documentaire 86 (IFF Ukraine). Elle réalise d'autres courts sélectionnés dans des festivals européens, dont The Adult et Anna & Gravity, qui reçoit une mention au Berlin Script Lab 2020.
Son premier long métrage, Honeymoon, est sélectionné par la Biennale College Cinema de Venise et présenté en avant-première mondiale au Festival international du film de Venise 2024. Le film a remporté le Grand Prix (Atlas d'Or) au Festival International du Film d'Arras 2024.
Zhanna Ozirna prépare actuellement Ground Zero, un long métrage engagé sur la mémoire historique, L’identité ukrainienne et L’héritage soviétique. Le tournage, initialement prévu à l'automne 2023, a été reporté en raison de l'invasion russe à grande échelle. Il est désormais planifié pour août-septembre 2026.
Note d'intention de la réalisatrice
"J'ai entendu cette histoire par un ami qui habite une petite ville prés de Kiev. Lui aussi appartient au milieu artistique, avec un parcours similaire. Résidant moi-même dans la banlieue de Kiev, j'aurais facilement pu me retrouver à sa place. Seulement deux villages me séparaient de la zone occupée. Pour une raison inconnue, je ressens un poids étrange, une culpabilité de ne pas avoir traversé cette épreuve terrible, de ne pas partager ce moment crucial et éprouvant de la vie de mon ami. Je crois que je souhaitais me rapprocher de lui et ressentir ce qu'il a ressenti au moins sous la forme artistique. Le cinéma est devenu pour moi un moyen de renouer avec cette nouvelle réalité et, je l'espère un point de départ vers un processus de guérison.
C’est pourquoi j’ai interviewé des personnes ayant vécu l’occupation russe afin de recueillir leurs souvenirs récents des événements. J'ai ressenti le besoin d'adapter cette histoire à ma propre expérience de la guere - aux défis auxquels ma génération fait face aujourd'hui, aux choix que nous sommes contraints de faire, et à la manière dont nous réévaluons notre cadre de valeurs traditionnel.
Finalement, il était essentiel pour toute l'équipe de sortir l'Ukraine du cadre stéréotypé des reportages d'actualité. À travers cette histoire d'amour intime et minimaliste, nous rapprochons le spectateur occidental du drame lié à notre conflit et à notre résistance, qui se déroulent ici et maintenant.
Le récit suit deux individus confrontés à un danger mortel - ils sont plein d'espoirs pour l’avenir, mais enfermés dans l'horreur du présent. C'est une exploration de leur lien sous différents aspects : l’amour dans toutes ses dimensions. les rôles de genre, l’intimité, le sexe, la confiance en soi, la peur et la panique. la tendresse et au bout du compte, une confiance totale". - Zhanna Ozirna
MA NOTE : 3.9/5
Festivals et prix :
Arras Film Festival - Atlas d’or - Grand prix du jury
Luxembourg City Film Festival - Sélection Officielle - Hors Compétition
Mostra de Venise - Biennale College Cinema - 1ère Mondiale
San Francisco International Film Festival
Sofia International Film Festival - Prix Sofia City of Film + Prix Jury Jeunes
Thessaloniki International Film Festival
Crédits photos et vidéo : Destiny Distribution
AU CINEMA LE 1er OCTOBRE 2025 HONEYMOON Réalisé par Zhanna Ozirna Scénario : Zhanna Ozirna Avec : Ira NIRSHA, Roman LUTSKYI Dis...
Jazz, politique et décolonisation
s’entremêlent dans ce grand huit historique qui réécrit un incroyable
épisode de la guerre froide. En
1961, la chanteuse Abbey Lincoln et le batteur Max Roach, militants des
droits civiques et figures du jazz, interrompent une session du Conseil
de sécurité de l’ONU pour protester contre l’assassinat de Patrice
Lumumba, Premier ministre du Congo nouvellement indépendant. Dans ce
pays en proie à la guerre civile, les sous-sols, riches en uranium, attisent les ingérences occidentales. L’ONU
devient alors l’arène d’un bras de fer géopolitique majeur et Louis
Armstrong, nommé “Ambassadeur du Jazz », est envoyé en mission au Congo
par les États-Unis, pour détourner l’attention du coup d’État soutenu
par la CIA.
Ma critique :
Ce documentaire est très particulier par sa conception et particulièrement pointu. En effet, entre images, photos comme vidéos, citations, différents textes, etc... il faut se concentrer pour le suivre.
Le réalisateur nous emmène au Congo, et aborde la Belgique pour nous montrer la colonisation telle qu'elle était, mais surtout comment ce pays a pu prendre son indépendance.
Ici la politique règne en maître et même si Johan Grimonprez passe allègrement de Louis Armstrong à Nikita Khrouchtchev, sans oublier Nina Simone, Malcolm X, Miriam Makeba, et tant d'autres... tout va les relier à un moment donné.
Les personnages s'enchaînent, et grâce à de nombreuses références, et beaucoup de recherches, le réalisateur vient nous montrer des faits et l'assassinat du Premier ministre congolais Mr Lumumba.
Argumentant son film avec des faits réels, la vérité éclate au grand jour et apporte la clarté nécessaire pour comprendre pourquoi le Congo était tellement important.
La bande musicale fait partie intégrante de ce film et elle joue d'ailleurs beaucoup dans la conception et le montage de Soundtrack to a coup d'état.
Je m'aperçois que je ne savais rien concernant ce pays et ce qui s'est réellement déroulé et avec un montage extrêmement soigné, des recherches qui ont dû prendre un temps infini, Johan Grimonprez nous offre une restitution des années 60 comme jamais cela n'avait été fait.
Avec des images d'archive inédites qu'elles soient issues de coupures de journaux, de citations de livres, d'extraits d'interviews, ce film transcende les codes du documentaire classique et nous entraîne dans une courses effrénée en faisant dialoguer la
politique et la musique dans un montage qui peut être comparé à
une improvisation de jazz, une jam-session avec
l’Histoire, un groove implacable sur les hypocrisies du
pouvoir qui
ne laisse aucun répit.
A l'issue du visionnage de ce documentaire, on peut se demander si les choses ont vraiment changées, évoluées, car on retrouve toujours des combines entre les hommes, les états, et autres.
Pour en savoir plus :
A propos du réalisateur
Johan Grimonprez est un vidéaste, professeur, conservateur et metteur en scène belge. Il jouit d‘une réputation internationale grâce à son œuvre qui balance entre l’art, le cinéma et le documentaire. Il donne dans ses films une critique acérée de la politique et de l’état du monde, et aborde constamment des sujets épineux.
Son film DIAL H-I-S-T-O-R-Y (1997), est une œuvre internationalement reconnue sur le terrorisme et les détournements d‘avion, sur le spectacle médiatique et la génération d‘une angoisse collective. Celle-ci a été créée en collaboration avec le romancier Don DeLillo et sélectionnée par The Guardian comme l’une des « 30 grandes œuvres de l’histoire de l’art vidéo ».
Il signe aussi DOUBLE TAKE (2009, en collaboration avec l’écrivain Tom McCarthy), dans lequel il utilise le metteur en scène Alfred Hitchcock pour parler de la paranoïa et de la stimulation de la peur dans nos sociétés.
Puis par la suite, il réalise SHADOW WORLD (2016, écrit avec le journaliste d’investigation Andrew Feinstein) : dans ce film, des images d‘archive et des images de fiction s‘entremêlent étroitement pour dénoncer la corruption du trafic d‘armes international.
Johan est encore en train d’accompagner la sortie de SHADOW WORLD lorsqu’il démarre l’écriture de SOUNDTRACK TO A COUP D’ÉTAT : « Il y a eu à peu près deux ans de recherche et d’écriture, puis trois ans de montage avec Rik Chaubet, le monteur du film. J’ai invité un certain nombre de personnes au studio. Des artistes, mais aussi des universitaires et des chercheurs étrangers qui m’ont donné leur avis sur le film. Je tenais vraiment à ce que les détails soient corrects. Par exemple, j’ai eu une discussion de quatre heures avec Ludo De Witte (historien et sociologue belge) qui m’a conseillé d’être prudent lorsque j’évoquais Dag Hammarskjöld (Secrétaire général de l’ONU à l’époque) parce que nous ne connaissons toujours pas la vérité sur son implication dans les événements, même si de nombreux éléments indiquent qu’il était directement impliqué dans la chute de Lumumba. Les universitaires ont donc joué un rôle crucial dans la vérification et le contrôle des informations. J’ai appris du film précédent que si l’on peut étayer des détails avec deux ou trois sources, alors on peut raisonnablement les intégrer au film. Et si j’ai décidé d’ajouter les références de toutes les citations et données mises en avant, c’est aussi pour dire «vous pouvez penser que c’est biaisé, mais voici les sources, faites vos recherches » ».
Qui possède notre imagination dans un monde de vertige existentiel où la vérité est devenue un réfugié naufragé ? Est-ce le conteur qui peut contenir des contradictions, qui peut glisser entre les langues qui nous ont été données pour devenir un voyageur temporel de l’imagination ? L’œuvre acclamée de Johan Grimonprez danse sur les frontières de la théorie et de la pratique, entre l’art et le cinéma, dépassant les dualismes du documentaire et de la fiction, de l’autre et du soi, de l’esprit et du cerveau pour tisser de nouveaux chemins dans notre perception de nos réalités. Son travail dépeint des histoires intimes qui frôlent le tableau plus large de la mondialisation. Il remet en question notre imagination collective, encadrée par une industrie de la peur qui a infecté le dialogue politique et social. En suggérant de nouvelles narrations à travers lesquelles raconter une histoire, son travail souligne une multiplicité de réalités. Nos histoires et nos souvenirs ne sont pas seulement un moyen de réimaginer notre passé contesté, mais aussi des outils pour négocier notre présent partagé. Dans Alice au pays des merveilles, la Reine reformule pour Alice : « c’est une pauvre sorte de souvenir qui ne fonctionne qu’à rebours ».
En parallèle de son travail de cinéaste, les projets de commissariat de Grimonprez ont été exposés dans des musées du monde entier, y compris le Hammer Museum à Los Angeles, la Pinakothek der Moderne à Munich et le MoMA à New York. Ses œuvres font partie des collections du Centre Georges Pompidou à Paris, du Musée d’art contemporain du 21e siècle à Kanazawa et de la Tate Modern à Londres.
Une grande rétrospective de son travail d’artiste, intitulée ALL MEMORY IS THEFT lui est consacrée depuis juin 2025 au ZKM Center for Art and Media à Karlsruhe en Allemagne. Elle durera jusqu’au 8 février 2026.
LOUIS ARMSTRONG DIZZY GILLESPIE ABBEY LINCOLN MAX ROACH NINA SIMONE MIRIAM MAKEBA JOHN COLTRANE DUKE ELLINGTON MELBA LISTON ERIC DOLPHY CHARLES MINGUS ORNETTE COLEMAN LE GRAND KALLÉ ROCK-A-MAMBO DOCTEUR NICO MARIE DAULINE EDDY WALLY WILLIS CONOVER RENÉ MAGRITTE ANDRÉE BLOUIN NIKITA KROUCHTCHEV IN KOLI JEAN BOFANE MALCOLM X CONOR CRUISE O’BRIEN ALLEN DULLES JOHN F. DULLES
ETC...
Festivals et prix :
Grand Prix du Documentaire Musical au FIPADOC Biarritz
Prix Spécial du Jury de l'Innovation Cinématographique au FESTIVAL DE SUNDANCE 2024
Nommé à l'Oscar du Meilleur Film Documentaire 2025
Bande annonce :
Crédits photos et vidéo : Les Valseurs
AU CINEMA LE 1er OCTOBRE 2025 SOUNDTRACK TO A COUP D’ÉTAT Réalisé par Johan Grimonprez Scénario : Johan Grimonprez Distribué par Les ...
Avec : Marina Foïs, Roschdy Zem, Thierry de Peretti, Vincent Colombe, Cécile Brune, Raphaëlle Rousseau, Sébastien Pouderoux, Léonor Obersson, Thimotée de Fonbelle, Nicolas Grandhomme
Distribué par Pan Distribution
Genre : Biopic
Origine : France
Durée : 1 h 59
@ New Light Films
Synopsis :
Elle l’aimait plus que tout, il l’aimait plus que toutes les autres.
Simone Signoret et Yves Montand étaient le couple le plus célèbre de leur temps.
Hantée par la liaison de son mari avec Marilyn
Monroe et meurtrie par toutes celles qui ont suivi, Signoret a toujours
refusé le rôle de victime.
Ce qu’ils savaient, c’est qu’ils ne se quitteraient jamais.
@ New Light Films
Ma critique :
Comment aborder la vie de deux monstres sacrés du cinéma et de la chanson française. Voilà le nouveau défi que s'est lancé la réalisatrice Diane Kurys.
En fait, tout a démarré par l'intérêt de Diane Kurys pour Simone Signoret. De là, elle s'est documentée sur Yves Montand et sur le couple qu'il formait.
L'histoire débute alors que l'on voit les deux comédiens se préparant à rentrer dans leur rôle par le biais des perruques, maquillage, etc... Nous comprenons donc que ce ne sera pas un énième biopic sur la vie de stars, mais une autre manière d'aborder la vie de couple de Signoret/Montand.
La réalisatrice ne remonte pas tout le temps passé ensemble, mais les 10 dernières années de leur vie. Certes, via le biais de photos - des vrais artistes - on va voir leur vie passée, mais ça s'arrêtera là.
Nous sommes ici dans leur histoire d'amour. On découvre Simone Signoret, folle amoureuse de son mari, et celui-ci extrêmement volage, qui est certes attaché à sa femme, mais qui veut aller voir ailleurs.
Il a moins changé qu'elle physiquement et sa carrière continue d'être croissante aussi bien au cinéma que pour la chanson, alors qu'elle voit ses propositions de rôles diminuer.
Elle doit écrire ses mémoires et son passé ressurgit et lui rappelle des moments pas toujours heureux.
@ David Koskas @ New Light Films
On découvre un couple tour à tour passionné, puis moins amoureux. Ce qui les lie, leur passé, leurs amis, leur façon de penser, leur engagement politique.
On y voit une femme meurtrie, car aimante de son époux, mais qui souffre par ses absences et ses infidélités. Cette actrice, qui a été magnifique, qui a reçu un Oscar, a pris du poids, fume et boit beaucoup trop, mais se moque de l'opinion des autres.
Elle est forte, fière, et ne lâchera jamais l'affaire. Elle fait comme bon lui semble, comme lorsqu'elle accepte un rôle fort qui lui permettra d'obtenir un César.
@ New Light Films
Montand fait plus attention à lui, conserve sa ligne, fait du sport, veut continuer à plaire, mais paraît jaloux en fait de la réussite de Simone.
On comprend qu'il ne la quittera jamais mais qu'il continuera à aller voir ailleurs et à lui mentir.
@ David Koskas @ New Light Films
Et puis il y a tous les autres qui gravitent autour comme la fille de Simone : Catherine. Mais également Serge Reggiani, Jean-Louis Trintignant, Nadine Trintignant, François Périer, Claude Sautet, et les autres...
Ils formaient une bande qui restera soudée jusqu'au bout.
@ New Light Films
Par rapport à la prestation des comédiens on ne peut que saluer la performance de Marina Foïs. Elle incarne Simone sans forcément vouloir lui ressembler. Et pourtant, ce regard, cette gestuelle, cette voix, tout nous fait penser à elle et même cette force qu'elle trouve toujours même au plus mal. Malgré cette volonté qu'elle semble avoir, elle cache une carapace qui fait que cette femme souffre plus qu'on ne le croit.
Une prestation fabuleuse qui lui vaudra peut-être une nomination aux prochains César.
J'avoue avoir été beaucoup moins convaincue par le rôle d'Yves Montand qu'interprète Roschdy Zem. Outre la ressemblance qui n'a rien à voir avec l'artiste, bien qu'il ait cette stature qu'avait l'artiste, l'émotion n'est pas la même que pour Marina Foïs.
@ New Light Films
En nous proposant à la fois des plans larges et d'autres plus serrés, on entre vraiment dans l'intimité de ces grandes stars.
Quant à la musique, qui de mieux placé que Philippe Sarde pour nous proposer une bande musicale émouvante.
Ce qui est certain c'est qu'entrer dans la vie de ces deux icônes, aussi bien dans leur maison de campagne en Normandie, dans le village de Saint-Paul-de-Vence où ils se rendaient régulièrement, ou encore Place Dauphine à Paris, nous plonge dans un passé pas si lointain tout en étant déjà nostalgique d'une époque révolue avec de nombreux disparus.
J'ai été émue par leur histoire, donc par ce long métrage, et l'on sent que la réalisatrice a voulu nous livrer un film honnête, sincère, même si l'on ne connaîtra jamais le pourquoi du comment de leur couple et ce qui se passait réellement dans leur intimité. Il est bon de se replonger dans leur histoire et de les faire revivre pendant un instant. Les émotions sont au rendez-vous et c'est déjà beaucoup.
@ New Light Films
Pour en savoir plus :
A propos de la réalisatrice
Diane Kurys est une grande réalisatrice française avec plus de 50 ans de carrière.
Diabolo menthe fût son premier long métrage et poursuit avec Cocktail Molotov, La Baule les Pains.
Depuis elle est revenue régulièrement nous livrer de belles œuvres comme Les enfants du siècle, un biopic avec Sagan, Pour une femme, Arrête ton cinéma, ma mère est folle.
Souvent nominée elle a obtenu le Prix Louis Delluc pour Diabolo Menthe.
@ New Light Films
Filmographie sélective
2025
MOI QUI T’AIMAIS Sélection officielle 2025 - Cannes Classics
2018
MA MÈRE EST FOLLE
2015
ARRÊTE TON CINÉMA !
2012
POUR UNE FEMME
2008
SAGAN
2005
L’ANNIVERSAIRE
2003
JE RESTE !
1999
LES ENFANTS DU SIÈCLE
1994
Á LA FOLIE
1992
APRÈS L’AMOUR
1989
LA BAULE-LES PINS
1987
UN HOMME AMOUREUX
Sélection officielle au Festival de Cannes 1987
1983
COUP DE FOUDRE
« Grand prix de la critique » au Festival International du Film de San Sebastian
Nomination à l’Oscar du Meilleur Film Etranger en 1984
Nomination aux César du Meilleur Film et Meilleur scénario original en 1984
Prix de l’Académie Nationale du Cinéma
1979
COCKTAIL MOLOTOV
1977
DIABOLO MENTHE
Prix Louis-Delluc 1977
@ New Light Films
A propos des interprètes
Marina Foïs a suivi des cours d'art dramatique très jeune et a intégré la bande des Robins des bois. Après pas mal de TV, on a pu commencer à la voir au cinéma avec Casque bleu et les rôles plus importants sont venus par la suite.
Depuis c'est une actrice incontournable du cinéma français qui a joué dans des films importants comme La Tour Montparnasse infernale, Le raid, Darling, Un coeur simple, Papa ou maman, Polisse, l'Atelier, Barbaque, As Bestas, L'année du requin...
En 2025 elle a été au générique de Magma, Je le jure, I love Peru.
Au niveau récompenses elle a déjà obtenu de nombreuses nominations mais n'a encore jamais remporté de prix. Peut être avec ce rôle de Simone Signoret ?
@ New Light Films
Roschdy Zem
qui a débuté il y a de nombreuses années désormais, est une valeur sûre
du cinéma français. Parmi ses rôles marquants on peut citer 36, quai
des Orfèvres, Les hommes du feu, , L'innocent, Hiver à Sokcho, Une
affaire d'honneur, Les miens, La fille au bracelet, Une nuit, Les enfants des autres, Va, vis et devient.
Il
a été récompensé à Cannes pour le prix d'interprétation masculine dans
Indigènes, Les Étoiles d'Or de la Presse ainsi que le prix Rémy Julienne
Festival International du film d'aventures de Valenciennes, Le Raimu de
la comédie pour Mauvaise foi, Le coup de coeur des cinémas Gaumont
Pathé pour Omar m'a tuer, Les lumières de la presse étrangère et le
César du meilleur acteur pour Roubaix, une lumière.
A noter qu'il est également scénariste et réalisateur. En juin dernier on le retrouvait dans 13 jours, 13 nuits.
@ New Light Films
Festival :
- Festival de Cannes 2025 dans la catégorie Classics - Evènements