Jusqu'à présent, que ce soit Planète Océan, La soif du monde, Human, Woman, Savoir (Re)Faire, Vivant, j'ai toujours apprécié les films de Yann Arthus-Bertrand, mais cette fois-ci il n'a pas réussi à me convaincre.

Effectivement, il nous montre des personnes qui se battent, mais je dirais que c'est du réchauffé. Tous ces gens, même si ce ne sont pas les mêmes que l'on a déjà pu visionner, nous avons vu des histoires similaires dans nombre de reportages, dans les journaux télévisés, lu dans des livres, magazines et qu'est-ce qui a été accompli ?

Je ne pense pas qu'avec ce documentaire, les réalisateurs feront bouger les choses. Certes, des actions doivent être menées, mais elles doivent être réalisées par beaucoup plus haut. On demande toujours à la population d'agir, mais si les différents gouvernements n’œuvrent pas : c'est comme Don Quichotte qui va se battre contre des moulins à vent. 

Pour moi dans France une histoire d'amour, beaucoup de temps et d'argent dépensés pour rien et qui auraient pu servir à des causes, car tout ce qui est montré nous le savons déjà et l'on assiste à un énième film sur l'entraide, la fierté d'aider les autres, qu'il faut se battre pour préserver la nature et le monde.

Tant que les hautes institutions, les grandes instances, ne décideront pas d'agir, comme par exemple arrêter de couper les forêts amazoniennes ou à Bornéo, tant que l'on laissera des gens mourir de faim, tant que l'on laissera l'Europe décider pour chaque pays, de ce qu'il faut faire ou non au niveau agriculture, ou autres choses, ce n'est pas un film de ce genre qui fera avancer les idées des gouvernements. 

Ici on nous livre durant quelques minutes des images de trop nombreuses personnes se battant contre un système, mais n'aurait-il pas fallu en filmer moins mais être plus percutant ?  

A un moment du film, les deux réalisateurs filment sciemment l'abattage de bêtes par un abattoir itinérant. Ils ont voulu que les spectateurs prennent conscience de l'acte commis. Veulent-ils que tout le monde deviennent végétariens, végétaliens ? Forcer la main ainsi n'est peut être pas la bonne manière. 

On voit souvent Yann-Arthus Bertrand, Michael PITIOT et une de leur collaboratrice à bord de leur véhicule (électrique) aller à la rencontre de certains personnages, mais même si l'intention est bonne tout est trop furtif. 

On le sait que la planète est en danger, X fois durant le documentaire, on nous dit que la plupart des protagonistes ne mangent plus de viande, qu'il faut faire attention à ci, à cela, mais régulièrement ces sujets reviennent. N'est-ce pas le film de trop. 

On ne doute pas de l'intérêt porté à la France, d'accorder de l'importance à la planète, de vouloir la sauver, de l'amour qui se dégage de ce reportage, mais à voir toujours la même chose on ne regarde plus avec le même intérêt.

On voit Yann Arthus Bertrand photographier toutes ces personnes et il leur rend hommage, c'est certain. On ne peut que saluer son action mais le film n'est pas abouti.  

Yann Arthus-Bertrand nous prouve son attachement à la France et aux gens mais après ? 

Pour ma part, mais ce n'est que mon avis, personnel, je trouve que Yann Arthus-Bertrand et Michael Pitiot se sont  un peu perdus et dénoncent tout et rien.