à août 04, 2025

Critique film 7 jours réalisé par Ali Samadi Ahadi

août 04, 2025 Add Comment

EN SALLE LE 06 AOÛT 2025

7 JOURS

Titre anglais : Seven Days

Réalisé par Ali Samadi Ahadi

Scénario : Mohammad Rasoulof

Avec : Vishka Asayesh et Majid Bakhtiari

Distribué par L'Atelier Distribution

Genre : Drame

Origine : Allemagne

Durée : 1 h 53

Synopsis :

Myriam, activiste et militante pour les droits de l’Homme, est emprisonnée depuis des années en Iran loin de son mari et de ses enfants.

Lorsqu’elle obtient enfin une permission pour raisons médicales, elle a 7 jours pour décider de fuir le pays et retrouver sa famille ou de rester en Iran pour continuer sa lutte. Commence alors une véritable course contre la montre.

film Sept jours réalisé par Ali Samadi Ahadi

Ma critique :

Il faut savoir que ce long métrage s’inspire de la vie et du combat de Narges Mohammadi, Prix Nobel de la paix en 2023. Le scénario est signé Mohammad Rasoulof.

L'histoire débute alors que Maryam, enfermée depuis des années, après avoir été malade, a droit à une permission de 7 jours et revient chez sa mère et son frère. Son mari et ses enfants habitant en Allemagne, tout a été organisé afin qu'elle puisse fuir son pays et aller les retrouver.

On va suivre durant ces 7 jours le parcours de Maryam qui a été monté mais qui semble irréel. Il faut faire une confiance aveugle à celles et ceux qui vous transportent, vous accueillent. Votre sort est entre leur main et si quelqu'un vous dénonce s'en est terminé pour vous.

Maryam sait qu'elle risque gros mais elle veut revoir ses enfants et son mari. Ceux-ci sont à la frontière et l'attendent.

Il va falloir à Maryam du courage pour marcher des heures durant dans la neige afin d'arriver au but.

film 7 jours réalisé par Ali Samadi Ahadi

La deuxième partie du film est plus axée sur les retrouvailles de Maryam avec sa famille et les incidences que leur séparation a pu provoquer.

En effet, ses enfants étant basés en Allemagne, ils parlent entre eux dans cette langue et Maryam ne les comprend pas. Elle leur demande de parler Farsi, et surtout elle sent une tension qui s'est créée entre elle et ses gamins et surtout avec sa fille en pleine rébellion.

Ces derniers ne comprennent pas, et n'approuvent pas toujours ses choix. Quant à son mari, qui est très compréhensif et ouvert d'esprit, ressent que sa femme doit encore faire le choix : partir avec eux ou retourner en prison. Jusqu'au bout la question reste en suspens....

Le réalisateur a fait le choix de faire des gros plans sur l'interprète principale et on sent la proximité entre lui et l'actrice.

Il nous fait également ressentir le régime qui est instauré en Iran rien qu'au travers du foulard que Maryam est toujours en train de réajuster et qu'elle va pouvoir enlever dès lors qu'elle aura rejoint sa famille.

A noter la très belle interprétation de l'actrice iranienne Vishka Asayesh.

Avec 7 jours une certaine tension s'installe et ne nous quittera pas jusqu'à la fin de la projection.

Quant au choix que fait Maryam il faut l'accepter même si on peut être en désaccord avec elle.

Pour en savoir plus :

A propos du réalisateur

Ali Samadi Ahadi est né en 1972 à Tabriz, en Iran et vit aujourd’hui en Allemagne. Il est iranien et azerbaïdjanais. Pendant la guerre Iran-Irak, à l’âge de 12 ans, il s’échappe seul de chez lui pour éviter d’être tué.

Il a étudié la sociologie et les médias à Hanovre et a travaillé comme scénariste, réalisateur et éditeur indépendant. Il est également le réalisateur de nombreux films d’animations à succès et de comédies.

Il a écrit 7 Jours avec Mohammad Rasoulof. Le film a été sélectionné au Festival International du Film de Toronto.

A propos du scénariste

Né à Shiraz en 1972, le cinéaste Mohammad Rasoulof, a été plusieurs fois interpellé et incarcéré en Iran pour avoir critiqué le régime.

Il reçoit en 2011 au Festival de Cannes, le Prix du meilleur réalisateur dans la section Un Certain Regard pour Au revoir. Toujours dans cette section, il présente en 2013 Les Manuscrits ne brûlent pas et se voit décerner le Grand Prix, en 2017, pour Un homme intègre.

En 2020, son film Le Diable n’existe pas, tourné dans la clandestinité sur le thème de la peine de mort en Iran, remporte l’Ours d’or au Festival de Berlin. Mais le prix est remis en l'absence du réalisateur, interdit de sortie du territoire iranien.

En 2022, il est arrêté et incarcéré, avec ses compatriotes les réalisateurs Mostafa Aleahmad et Jafar Panahi, pour avoir protesté contre la violence exercée envers les civils en Iran. Il fuit son pays en mai 2024 pour échapper à une nouvelle condamnation à huit ans de prison, dont cinq fermes, pour "collusion contre la sécurité nationale".

Exilé en Allemagne, où l'asile politique lui a été accordé, il est présent au Festival de Cannes en 2024 pour défendre son film, Les graines du figuier sauvage, qui met en scène un juge d'instruction pendant les bouleversements du mouvement "Femme, Vie, Liberté". Le film, véritable succès en salle, a remporté le Prix Spécial du jury au Festival de Cannes, et également le Prix Fipresci de la critique internationale et le Prix du jury oecuménique.

MA NOTE : 3.7/5

Crédits photos et vidéo : L'Atelier Distribution

Critique film 7 jours réalisé par Ali Samadi Ahadi

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