Critique, Film My father's son réalisé par Qiu Sheng
EN SALLE LE 23 JUILLET 2025
MY FATHER'S SON
Réalisé par Qiu Sheng
Avec : Yang SONG, Ning SUN, Weichen LUO, Alice KO, Chenjie TONG, Anke SUN
Distribué par New Story
Genre : Drame
Origine : Chine, France
Durée : 1 h 34
Synopsis :
Qiao, 18 ans, vient de terminer ses examens d’entrée à l’université lorsqu’il apprend la mort de son père, un homme brutal et secret, qui lui a légué sa passion pour la boxe. Des années plus tard, devenu ingénieur, Qiao développe un logiciel d’entraînement de boxe utilisant l’intelligence artificielle. Il modélise un adversaire virtuel reprenant les traits de son père, qui bientôt lui échappe...
Ma critique :
Fortement influencé par le décès de son père, le réalisateur nous emmène dans le monde réel et virtuel et d'une certaine manière rend hommage à son géniteur.
Alors que Qiao se rend à l'enterrement de son père et qu'il doit lire un texte, ce dernier est submergé et s'enfuit. Il va errer dans différents lieux et repenser à son passé.
Avec des flashbacks il se souvient de choses vécues avec lui, alors que sa mère est partie.
On s'aperçoit que le texte qu'il devait lire, écrit par son oncle, ne disait pas exactement ce qu'était son père et que les phrases le décrivant avaient été arrangées, voir déformées en une réalité qui n'est pas celle de Qiao lorsqu'il vivait à ses côtés.
Alors que petit il ne voulait pas boxer, son père féru de ce sport lui a enseigné le combat. Après y avoir pris goût, en vieillissant, puisque ce long métrage mêle Qiao petit et adulte, il se remémore des entraînements, des moments avec lui.
En grandissant, il va créer un logiciel ou le combattant ressemble trait pour trait à son père. Pourquoi vouloir faire revivre son père au travers d'un avatar ? Via ce biais il se reconnecte à son géniteur mais aussi se coupe d'une certaine réalité.
Avec des coupures ponctuelles, ou chaque phrase que Qiao aurait dû prononcer durant la cérémonie, alternent avec des scènes, on se rend compte que son père n'était pas celui que l'on voulait décrire lors de son enterrement. En effet, on découvre un homme, qui certes aimait son fils, mais qui était jaloux, violent, et avait pas mal de défauts, mais sans oublier pour autant certaines qualités.
Le deuil est largement abordé et se mêlent allègrement virtuel, et l'eau qui a une grande importance. Esthétiquement très bien réalisé, Qiu Sheng nous propose un mélange de la Chine moderne et contemporaine.
Il faudra que Qiao arrive à se détacher de sa peine pour avancer dans la vie mais y arrivera t'il ? Et si oui, par quel biais ?
My father's son est une sorte de dernier combat que le réalisateur fait mener à Qiao. Certainement un film exutoire pour le réalisateur qui parvient à nous toucher en nous livrant un film percutant.
Pour en savoir plus :
A propos du réalisateur
Qiu Sheng est né à Hangzhou, en Chine. Il a obtenu une licence en ingénierie biomédicale avant de se tourner vers le cinéma. Son premier long métrage Suburban Birds (2018) a été sélectionné au Festival du film de Locarno, et dans plus de 20 autres festivals de cinéma internationaux, tels que le Festival international du film de São Paulo, le BFI, le CPH:PIX et le New Directors/New Films Festival. Son court métrage Double Helix (2021) a remporté le prix du meilleur court métrage au Festival international du film de Shanghai et le prix du meilleur court métrage international au Festival du film de Gand.
Crédits photos et vidéo : New Story
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