Critique film Ni dieux ni maîtres réalisé par Éric Cherrière
AU CINÉMA LE 03 SEPTEMBRE 2025
NI DIEUX NI MAITRES
Réalisé par Éric Cherrière
Scénario : Éric Cherriére et Isabelle Desesquelles
Avec : Saleh Bakri, Jenna Thiam, Pascal Greggory, Edith Scob, Richard Duval, Stéphane Henon, Jean-Claude Drouot, Jean-ClaudeDrouot, GuillaumeTobo, Matila Malliarakis
Distribué par Destiny Films
Genre : Historique
Origine : France
Durée : 1 h 17
Synopsis :
Hiver 1215. Un mystérieux étranger arrive
dans un petit village isolé. Le Seigneur Ocam, ancien héros des
croisades, règne sur cette partie du royaume de France où
sévissent la famine et la lèpre. Avec sa horde de chevaliers, il enlève
une jeune fille afin d’exercer son droit de cuissage. L’Etranger, épaulé
par une poignée de villageois, tente de la délivrer.
Ils ont jusqu’à la tombée du jour…
Ma critique :
Il est des films dont on attend rien de spécial, et qui s'avèrent être
une bonne surprise, c'est le cas avec Ni dieux ni maitres.
L'histoire se déroule au XIIIème siècle, une jolie jeune femme rousse Laure, jouée par Jenna Thiam, se promène dans la forêt et un étranger à cheval - Saleh Bakri - va lui venir en aide alors qu'elle est attaquée.
En rentrant au village, ce dernier blessé va la suivre mais les habitants ne connaissant pas cet homme qui vient de l'étranger vont tout de même être suspicieux au départ.
Par la suite, le seigneur Ocam - Pascal Greggory - va venir au village, et plus spécialement chez le père de Laure, afin d'emmener celle-ci au château afin d'exercer son droit de cuissage. Certains des habitants vont tenter de la secourir et de renverser cet homme ayant livré et gagné de nombreuses batailles.
Avec un excellent casting et des comédien(ne)s confirmés tels Pascal Greggory, Edith Scob, Saleh Bakri, qui se fondent réellement dans leur personnage, sans oublier la sublime Jenna Thiam, actrice Belge repérée dans Tourner pour vivre, Le parfum vert et auréolée du Swan d'or de la révélation féminine pour Les choses qu'on dit, les choses qu'on fait, font que ce long métrage s'avère être prenant par l'histoire mais aussi par les interprétations.
On n'oublie pas certains seconds rôles comme Richard Duval, ou encore Jean-Claude Drouot.
Les individus d'ailleurs n'étaient pas les bienvenus et avec cette œuvre, Eric Cherrière veut montrer que le monde n'a pas besoin de frontières. Du moment que l'homme est bon et qu'il peut apporter quelque chose, comme ici aux villageois, peu importe sa peau, sa religion, son pays, il est sur terre et à le droit de vivre comme n'importe quel autre. D'ailleurs le personnage central se nomme l'étranger.
Malgré un tournage rapide, seulement 25 jours, on peut dire que le réalisateur nous propose un film avec des combats, de l'aventure ou l'amour à tout de même sa place. Des scènes d'action bien chorégraphiées qui font que l'on y croit vraiment.
Quant à la lumière, elle est superbe. Sombre certes, comme elle était à cette époque, mais avec des plans éclairés par des bougies, on croit entrer dans l'intimité des personnages. On peut dire qu'il y a une esthétique très recherchée.
On peut noter également de superbes décors naturels en extérieurs et une bonne reconstitution au niveau de l'intérieur et des costumes.
De plus, dans sa manière de filmer très proche, en se concentrant beaucoup sur le regard, Eric Cherrière apporte une vraie profondeur.
Le thème aborde la femme soumise à cette époque mais aussi les riches et les pauvres. Mais est-ce que les choses ont beaucoup évolué ? Même si les femmes ont plus la parole et de droits, il reste encore beaucoup à faire.
Ce western médiéval noir et avec une histoire tout de même sombre où se mêlent sorcellerie, droit de cuissage, batailles, est un réel film d'aventures et on ne se prive pas de ce plaisir.
Pour en savoir plus :
A propos du réalisateur
Après des études de philosophie et de cinéma, Éric Cherrière réalise une série de courts-métrages, dont le polar JOHN 32 où apparaît Brian Yuzna et le film de pirate LA MAIN NOIRE avec la star de série B italienne Maurice Poli.
Il réalise ensuite une trentaine de documentaires dont ROUGE WESTERN, hommage vibrant au western italien dans lequel il rencontre les derniers survivants du genre.
Également romancier, il publie en 2010 Je ne vous aime pas, premier roman âpre et mélancolique qui l'installe comme l'une des nouvelles voix du roman noir français (Lauréat du Prix de la prison de la Santé), Avec son 4ème roman, Mon cœur restera de glace, il est finaliste du Prix du Polar européen Le Point et du Prix Maison de la Presse.
En 2016, il produit et réalise CRUEL son premier long-métrage sorti en salles en janvier 2017. Le film est sélectionné aux festivals de Busan, Hong-kong. Sao-Paulo, Yerevan. Shanghaï, Fantasia, Beaune etc. Il reçoit le Grand Prix du Festival du film policier de Cognac.
Eric Cherrière prépare actuellement l'adaptation du roman d'lsabelle Desesquelles UnPur.
FESTIVALS :
Paris - L’Étrange Festival
Strasbourg - Festival Européen du Film Fantastique
MA NOTE : 3.6/5
Crédits photos et vidéo : Destiny Distribution - Ran Entertainment Logical Pictures
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